Le Musée de la Résistance en Bretagne
Situé à 15 mn de Ploërmel et à 30 mn de Vannes, Saint-Marcel est l'un des hauts-lieux de la Résistance française. C'est aux abords de cette petite commune du Morbihan intérieur que s'est constitué, au printemps 1944, un maquis mobilisateur sans équivalent.
Plusieurs milliers de jeunes Résistants bretons, équipés et armés grâce au plus grand parachutage organisé par les Alliés en France occupée, s’y sont rassemblés en vue de reprendre la lutte pour la libération de notre territoire. Les combats qu'ils ont livrés contre l'armée allemande le 18 juin 1944, quatre ans exactement après l'appel à la Résistance lancé depuis Londres par le général de Gaulle, sont restés dans les mémoires. Cette "bataille de Saint-Marcel" restera comme un exemple unique de fraternité d’arme entre les parachutistes français du Special Air Service largués depuis l’Angleterre pour armer la Résistance et harceler l'ennemi, et les jeunes maquisards bretons soutenus et ravitaillés par la population locale au mépris du danger. Les terribles représailles qui ont suivi ces combats ont également durablement marqué les esprits.
©Luc Robin
Situé sur les lieux mêmes de ces combats, le musée de la Résistance en Bretagne vous invite à découvrir, sur 1000 m² d'exposition permanente, la vie quotidienne des Bretons sous l'occupation et leur engagement dans l'armée des Ombres jusqu'aux combats de la Libération. Créé en 1984, réinauguré en 2021 après deux ans de travaux, ce musée présente une scénographie entièrement renouvelée qui met en valeur ses collections exceptionnelles chargées d'histoire et d'émotion. De nombreux audiovisuels et dispositifs multimédia permettent une immersion au cœur de la Bretagne occupée.
Les valeurs issues de la Résistance constituent un précieux héritage qui doit être transmis aux générations futures, en particulier au moment où les derniers acteurs et témoins direct de cette période disparaissent. C’est l’une des missions essentielles des musées dédiés à la Résistance. Ils doivent être des lieux de culture et d’accès facilité aux savoirs où les différents publics peuvent chercher les enseignements et les clés de compréhension nécessaires pour appréhender dans toute sa complexité une période de notre histoire qui semble lointaine et révolue, mais qui connaît pourtant des résurgences inquiétantes. Ils doivent également être des "creusets de citoyenneté" permettant l’éveil des consciences et l’éducation au sens critique, des lieux privilégiés de réflexion et d’introspection où chacun est invité s’interroger sur ce qui fonde notre société, sur les valeurs qui la sous-tendent, sur les sacrifices qu’il serait prêt à consentir pour la défendre et la préserver.
©Luc Robin
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