La nécropole nationale de Senlis
Nécropole nationale de Senlis. © ECPAD
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La nécropole nationale de Senlis regroupe les dépouilles de soldats tués lors des grandes offensives du printemps 1918. Créée en juin 1918, à proximité de l’hôpital militaire, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1921 pour rassembler les corps d’autres soldats inhumés initialement dans les cimetières militaires provisoires d'Ognon, de Gouvieux, de Chantilly et de Vineuil. Au total, reposent, en ce lieu, 1 146 soldats français au titre de la Première Guerre mondiale. Deux ossuaires conservent les restes mortels de 78 combattants. Aux côtés de ces hommes, sont enterrés 136 soldats britanniques, principalement des 15e et 34e divisions écossaises, et deux Russes. Quatre soldats français morts lors de la Deuxième Guerre mondiale y reposent également.
En septembre 1914, les Ire et IIe armées allemandes atteignent l'Oise et marchent vers Paris. Mis en déroute, l'ennemi se replie vers le nord-est de l’Oise et se fixe sur de solides positions. Jusqu’en 1918, ce front est à l’écart des opérations de grande ampleur, même si des combats localisés cherchent à contrôler des lieux stratégiques, tels que la colline de Lassigny, le plateau de Toutvent ou le Bois des Loges.
Les batailles de l’Oise, Noyon et Mont-Renaud (24 mars – 30 avril 1918) - Matz (9-11 juin 1918)
Le 21 mars 1918, portant leur effort vers Paris, les armées allemandes se ruent à la jonction des armées britanniques. Submergé par les troupes d’assaut allemandes, le front se rompt. Une brèche de 80 km est ouverte entre Arras et Reims. La région de Noyon est au cœur des combats. Le 25, les fantassins français, de la 3e armée, usés par cinq jours de combats ininterrompus, abandonnent Noyon et se replient sur le Mont-Renaud. Le 57e régiment d’infanterie (RI) s'accroche à cette position située sur la route de Compiègne. De ce point, l’artillerie lourde française pilonne Noyon. L'ennemi multiplie les assauts. En 20 jours, le 57e RI en repousse 22. Un tiers de ses effectifs est hors de combat. Le 123e RI est aussi durement éprouvé.
En juin, la VIIe armée allemande progresse vers Château-Thierry. La Marne est atteinte. Poursuivant son effort, l'ennemi lance de nouvelles actions en direction de Compiègne. Une fois encore, la 3e armée française subit ce choc et livre de nouveaux combats devant Courcelles, Thiescourt ou au Mont-Renaud. Au soir du 9 juin, l'ennemi progresse davantage. Le 11, le général Mangin attaque le flanc droit de l’armée allemande en direction de la vallée du Matz. Cette manœuvre surprend les Allemands. Bientôt, l'infanterie avance sans appui des chars et de l'artillerie. Repoussé au-delà du Matz, l'ennemi se reprend et bloque cette contre-attaque. Le 13 juin, l’action française est interrompue. Enregistrant la perte de 40 000 hommes, tués, blessés ou disparus, la 3e armée paye un lourd tribut. Mais Paris est sauvée. Les combats se poursuivent jusqu’en août 1918, date à laquelle le département est entièrement libéré. L’Oise est ainsi le premier des départements libérés.
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