La nécropole nationale de Commercy
Nécropole nationale de Commercy. © ECPAD
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Créée dès 1914 pour rassembler les dépouilles de soldats décédés dans les hôpitaux de la ville, la nécropole nationale de Commercy est aménagée jusqu'en 1922 pour regrouper les corps exhumés de cimetières militaires provisoires situés dans la région de Vaucouleurs. Près de 2 200 soldats français, deux Britanniques et deux Russes décédés lors de la Première Guerre mondiale et un combattant mort pour la France en 1940, Alfred Boiaubert (tombe n° 1 785), reposent en ce lieu.
Les combats des Hauts-de-Meuse
Après la bataille de la Marne, le 13 septembre 1914, la Ve armée allemande se replie et se retranche dans la plaine de la Woëvre, située à l'est de Verdun. Le 20 septembre, l'ennemi attaque d’Etain à Pont-à-Mousson en vue d'atteindre la Meuse. En quelques jours, creusant une poche dans le front français, il atteint la ville de Saint-Mihiel.
Arrêtés par les Français du 16e corps d’armée, les Allemands s’organisent solidement sur ces positions et occupent Saint-Mihiel. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre engage de nombreuses offensives pour bousculer l'ennemi. Mais, ces opérations toujours plus meurtrières ne parviennent pas aux objectifs visés. La guerre s'enlise. Les combats sont d'une rare violence comme à Calonne, au bois des Chevaliers ou au bois Brûlé où les affrontements vont durer plus d'un an. La crête des Eparges devient ainsi un enjeu essentiel des Hauts-de-Meuse, permettant ainsi à celui qui la détient de posséder un promontoire sur la plaine environnante. La guerre des mines faisant rage, l’explosion de plusieurs mines souterraines, fait disparaitre totalement le sommet de cette crête stratégique. Malgré tous ses efforts, la 1ère armée française ne peut s’emparer de la crête qui reste aux mains des Allemands pendant tout le conflit.
En février 1916, au début de la bataille de Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher au fort de Moulainville au sud de Douaumont. En 1917, ce front perd en intensité jusqu’à l’offensive franco-américaine de septembre 1918 qui permet de reprendre Saint-Mihiel et de repousser l’ennemi vers la frontière.
Les combats du Saillant de Saint-Mihiel 1914-1918
Dès les premières semaines de la guerre, les Allemands se déploient dans ce secteur des Hauts-de-Meuse et parviennent, le 24 septembre, à s’emparer de Saint-Mihiel. Pour les Français, la perte de cette cité a des conséquences stratégiques importantes. Ainsi, est ouvert dans les lignes françaises, un profond saillant, situé à la jonction de deux armées, constituant une menace permanente dans les positions françaises.
De septembre 1914 à août 1915, de nombreuses offensives sont conduites, engendrant la perte de milliers d’hommes. Le témoignage de l'écrivain-combattant Maurice Genevoix, dans Ceux de 14, raconte avec force ces affrontements au nord du Saillant Saint-Mihiel.
Faute de résultats probants, ces actions sont abandonnées jusqu’en septembre 1918, date à laquelle, sont engagées six divisions américaines soutenues par les troupes françaises. En quelques jours, les Allemands reculent et enregistrent des pertes importantes (15 000 prisonniers, 440 canons). Du 10 au 12 septembre, de violents combats se déroulent autour de Saint-Mihiel. Le 13, les troupes françaises suivies des généraux Pershing et Pétain défilent dans la cité libérée et exsangue par quatre ans d'occupation. Le 14, Raymond Poincaré, président de la République et Georges Clemenceau, président du Conseil, viennent à la rencontre des civils enfin libres.
Informationen
Commercy
À l’ouest de Toul, D 958
Visites libres toute l’année