La nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines
Le col de Sainte-Marie
Nécropole nationale de Sainte-Marie-aux-Mines. © ECPAD
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Créée en 1920 pour réunir les corps inhumés initialement dans un cimetière provisoire de Sainte-Marie-aux-Mines, cette nécropole nationale, située au Col Sainte-Marie, regroupe aujourd’hui les dépouilles de 230 Français dont 182 reposent en ossuaire. Morts pour la France, ces hommes sont décédés lors des combats des cols des Vosges en 1914-1918.
Le col frontière de Sainte-Marie-aux-Mines en 1914-1918
Après la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle sont annexées au Reichland. Le col de Sainte-Marie-aux-Mines marque la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Point stratégique, ce col est un point stratégique très surveillé. À l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives, notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août, les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3, s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre. Les plus importantes ont lieu autour du 14 août, libérant en partie la ville. À l’automne, le col de la Tête de Violu convoité par les troupes de chasseurs alpins français est au cœur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands ont d’ailleurs implanté un observatoire permettant d’avoir un regard sur la vallée de la Meurthe. La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28e bataillon de chasseurs alpins (BCA) s'emparent de cette position. Au terme de ces combats, le front se stabilise : la crête, situé sur le front, marque désormais la frontière entre deux pays en guerre. Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu’à la Tête des Faux sont des positions françaises, alors que le col de Sainte-Marie, les pitons du Pain de Sucre et de Bernhardstein sont allemands.
Dans ce secteur, la guerre de position fait rage et s'adapte au relief. Les hommes y aménagent blockhaus, réseaux de transport spécifique (funiculaires, téléphériques, chemins de fer) ainsi que des moyens de communications via téléphone et télégraphe. Ne pouvant déloger l'ennemi, chaque belligérant a recours à la guerre des mines qui perdure toute la guerre. Le 12 juin 1918, les troupes américaines sont engagées dans ce secteur et elles y subissent des pertes importantes.
La vie dans un secteur occupé
Plus de 20 000 soldats se concentrent dans le secteur de Sainte-Marie et Sainte-Croix-aux-Mines. Civils et militaires cohabitent et la vie quotidienne s'adapte. Les bâtiments communaux sont réquisitionnés : le théâtre municipal devient un hôpital, les usines et les écoles sont transformées en cantonnements. Hommes et munitions convergent vers la gare de Lièpvre. Au-delà d'un quotidien qui s'aggrave avec le prolongement de la guerre, hommes et femmes de 15 à 60 ans peuvent être requis par l’administration militaire allemande pour assurer des travaux dans les champs ou divers travaux d’équipement comme le terrassement....
Le cimetière allemand de Sainte-Marie-aux-Mines
Le cimetière militaire allemand de Sainte-Marie-aux-Mines est créé en décembre 1916 par les troupes allemandes et rassemble 1 036 morts pour la Grande Guerre et 136 pour la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de soldats qui ont été engagés lors des combats pour la crête des Vosges, qui se sont déroulés dès août 1914 jusqu’en 1918. Un grand nombre de ces hommes étaient originaires de Bavière, de Hesse, de Thuringe, du Brandebourg ou de Rhénanie.
Informationen
Sainte-Marie-aux-Mines
À 35 km au nord-ouest de Colmar, prendre le col de Sainte-Marie-aux-Mines, puis suivre le fléchage
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