Commémoration de la bataille d’El Alamein
À l’occasion du 76e anniversaire de la bataille d’El Alamein, une délégation de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, héritière des soldats engagés sur ce théâtre pendant la Seconde Guerre mondiale, s’est rendue en Egypte pour rendre hommage à ses aînés.
Retour sur la bataille d’El Alamein
Le 23 octobre 1942 débute dans la petite localité côtière égyptienne d’El Alamein, la bataille qui donnera lieu à une des plus célèbres victoires des Alliés en Afrique du Nord au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les Alliés, après avoir arrêté les forces de l'Axe en Égypte, cherchent à les repousser et à les vaincre en Afrique du Nord. C’est la 8ème armée britannique, menée par le général Montgomery, qui dirige l’attaque. Elle compte 200 000 soldats ainsi que 1000 chars et 750 avions. En face, on retrouve les forces germano-italiennes du maréchal Rommel, composées de 110 000 hommes, 500 chars et 700 avions. Après une progression difficile pour les Alliés, l’Axe durcit sa résistance, ce qui retarde les plans d’avancée du général Montgomery. C’est seulement après une réorganisation de son dispositif et le déploiement des renforts que Montgomery parvient à affaiblir l’adversaire. Une nouvelle offensive des Alliés, le 2 novembre, pousse Rommel à envisager un repli des troupes, ce qu’Hitler refuse. Le 4 novembre, le dispositif de Rommel cède. Il rejoint alors les troupes germano-italiennes basées en Tunisie. C’est début mai 1945 que les Alliés parviennent à chasser les Allemands et les Italiens de Tunisie et d’Afrique du Nord.
De leur côté, les troupes françaises intègrent la 8ème armée en octobre 1942. La 1ère brigade française Libre (BFL) est alors chargée de mener une action de diversion au sud du pays, dans le secteur du massif de l'Himeimat, qui surplombe le champ de bataille. C’est dans la nuit du 23 au 24 octobre que la 13e demi-brigade de Légion étrangère (DBLE), commandée par le lieutenant-colonel Amilakvari, attaque l'Himeimat. À 9h25, après une nuit très difficile, le lieutenant-colonel Amilakvari donne l’ordre de repli. Il sera mortellement blessé par un éclat d’obus en fermant la marche. La participation française à la bataille d'El Alamein a été limitée, cependant elle marque l'engagement de la France Libre aux côtés des Britanniques en Afrique du Nord.
El Alamein un lieu de mémoire
Aujourd’hui, la ville d’El Alamein est devenue un lieu de mémoire. Chaque année, se déroule au mois d’octobre, la commémoration internationale de la bataille, au cimetière militaire du Commonwealth. Ce cimetière regroupe 7 240 tombes de soldats du Commonwealth. Il comprend aussi des sépultures de 102 autres nationalités, dont 53 sont françaises. On note également la présence d’autres mémoriaux, notamment ceux construit en hommage aux soldats italiens et allemands morts pendant la bataille. S’ajoute à ces lieux de recueillement et d’hommage, le musée militaire de la ville d’El Alamein. Musée construit en 1952, à l’endroit exact où s’est déroulée la bataille, il raconte l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Egypte. Ce récit ce fait au travers de cinq salles, chacune dédiée à l’histoire d’un des pays engagés dans le conflit. Enfin, il est possible de trouver sur le bord de la route longeant l’ancien champ de batailles des restes des combats. Aujourd’hui, la ville d’El Alamein est gorgée d’endroits permettant de se souvenir et de commémorer honorablement cette bataille qui marquera un tournant important dans la Seconde Guerre mondiale.
Se souvenir et rendre hommage
Le 20 octobre dernier s’est déroulée, au carré français du cimetière militaire du Commonwealth à El Alamein, la commémoration nationale de la bataille de 1942. Une commémoration spéciale cette année, grâce à la présence d’une délégation de la Fondation de la France Libre et de la 13ème DBLE qui a participé à l’attaque de l’Himeimat en octobre 1942. Son Lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari, mort au combat est enterré sur place. Cette cérémonie a permis aux différentes générations et aux nombreuses familles de se souvenir des combattants qui sont morts pour la France et de partager ensemble un moment émouvant. L’ambassade de France a bénéficié pour cette commémoration du soutien financier de la DPMA.
MINAR / DPMA / SDMAE / BAPI - Bureau des actions pédagogiques et de l'information - Rédaction : Enola Dallot