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Un objet | Un poème pour transmettre la mémoire des déportés

Robert Desnos "Ce cœur qui haïssait la guerre"

Robert Desnos naît le 4 juillet 1900 à Paris. Enfant, il lit Hugo, Baudelaire et se passionne pour la culture populaire, les romans et les bandes dessinées. En 1919, il devient secrétaire de Jean de Bonnefon et gérant de sa maison d’édition. Dans une revue d’avant-garde Trait d’union, il publie quelques poèmes. Robert Desnos rencontre Benjamin Péret et rejoint le groupe des surréalistes. Mais peu à peu les liens s’essoufflent. Il se concentre sur la radio et les autres formes orales, l’essentiel étant d’estomper les barrières entre les différents milieux. Robert Desnos s’engage pour la défense de la culture et contre la montée du fascisme. Il entre en résistance en juillet 1942 au sein du réseau "Agir". Le 22 février 1944, Robert Desnos est arrêté à son domicile par la Gestapo et est déporté dans plusieurs camps. En avril 1945 il est transféré au camp de concentration de Theresienstadt à Terezin. Epuisé et, malade du typhus, il meurt le 8 juin 1945.

Il laisse derrière lui de nombreux écrits dont La Liberté ou l’amour ! (1927), Fortunes (1942) ; Le vin est tiré, Etat de veille (1943), Contrée avec des illustration de Picasso, Le bain avec Andromède… De nombreux ouvrages sont publiés à titre posthume à l’instar du recueil Destinée dans lequel est tiré le poème Ce cœur qui haïssait la guerre inscrit sur les murs du mémorial des martyrs de la Déportation.

Paul Eluard, poète résistant lui adressa ce dernier hommage :

"Jusqu'à la mort, Desnos a lutté pour la liberté. Tout au long des ses poèmes, l'idée de liberté court comme un feu terrible, le mot de liberté claque comme un drapeau parmi les images les plus neuves, les plus violentes aussi. La poésie de Desnos, c'est la poésie du courage. Il a toutes les audaces possibles de pensée et d'expression. Il va vers l'amour, vers la vie, vers la mort sans jamais douter. Il parle, il chante très haut, sans embarras. Il est le fils prodigue d'un peuple soumis à la prudence, à l'économie, à la patience, mais qui a quand même toujours étonné le monde par ses colères brusques, sa volonté d'affranchissement et ses envolées imprévues."

Suivez la page Facebook du mémorial : https://bit.ly/3akglYA

Retrouvez d’autres lectures des poèmes de Robert Desnos sur la page du Théâtre de l’Imprévu : https://bit.ly/34ZtOnx

Poème mis en voix par Eric Cénat, metteur en scène, comédien et fondateur de la compagnie le Théâtre de l’Imprévu.

© Jessica Redouane/ECPAD