Chapitre 3 : La Seconde Guerre Mondiale
Visites
Les expositions permanentes du musée de l’Air et de l’Espace (Le Bourget) : Hall 2e Guerre mondiale
Musée de l’Armée (Paris) :
- Les salles de la Seconde Guerre mondiale du musée de l’Armée sont riches d’objets et documents sur le second conflit mondial, abordés dans une double dimension, planétaire (européenne et extra-européenne) et nationale (la France dans la guerre : défaite et occupation, résistance et collaboration, Libération et victoire). Les collections permettent également d’étudier le caractère total du conflit, impliquant les populations civiles par les biais de l’économie, de la science, de la technique, de l’idéologie, de la propagande et de la contre-propagande, des souffrances subies (déportation, univers concentrationnaire et génocide).
Musée des Blindés (Saumur) (4 salles consacrées à la Seconde Guerre mondiale) avec une collection de chars alliés et allemands exceptionnelle.
Musée de la Légion étrangère (Aubagne) (parcours historique) avec en point de mire Bir-Hakeim.
Musée des Troupes de Marine (Fréjus) (au travers d’objets emblématiques ou d’une visite virtuelle)
Musée de la Résistance (Vassieux-en-Vercors)
Le Centre Européen du Résistant Déporté (Natzweiler-Struthof)
Musée de l’Ordre de la Libération (Paris)
Musée de la Libération de Paris, musée du général Leclerc, musée Jean Moulin.
Musée de la Résistance nationale (Champigny-sur Marne).
Musée de la Résistance et de la Déportation (Besançon) (réouverture en 2023)
La Coupole, centre d’histoire de la Seconde Guerre mondiale (Pas-de-Calais)
Musée de la Résistance de Bondues (Nord)
Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (Lyon) (CHRD)
Musée de la Résistance et de la Déportation (Limoges)
Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Haute-Garonne (Toulouse)
Centre d’histoire régional de la Résistance et de la Déportation (Castelnau-le-Lez)
Centre régional Résistance & Liberté de Thouars (Deux-Sèvres)
Mémorial de Caen associé au Mémorial de Falaise
Expositions permanentes
- Via l’ONAC, la mise à disposition des panneaux : Les Forces de la Liberté, du Débarquement de Provence à la libération de la France
- Via la Fondation de la Résistance, deux expositions sur panneaux qui peuvent être prêtées temporairement : « Les femmes dans la Résistance », « La médaille de la Résistance française ». (Voir modalités d’emprunt)
Séquences vidéo
Le fonds « Seconde Guerre Mondiale » de l’ECPAD
Reportage RMC découverte : « Qui a coulé le Bismarck ? »
Objets
Musée de l’Armée
- L'affiche dite de « l'Appel du 18 juin »
- Les Forces françaises libres
- L'étoile jaune et la carte d'identité « juive »
- Les femmes aux armées
- La machine Enigma
- Le paquetage du soldat américain
- Poste émetteur-récepteur 3 MK II
- L'affiche dite l'Affiche rouge
- Les lance-roquettes
- La Libération de Paris : le général de Gaulle descend les Champs-Élysées (25-26 août 1944)
- V1 et V2
- La première bombe atomique
- Les bâtons de maréchaux de la Seconde Guerre mondiale
- Affiche : Populations abandonnées, faites confiance...
- Uniforme d'auxiliaire féminine de la Luftwaffe
- Tenue de tireur d'élite féminin soviétique
- Uniforme d'auxiliaire féminine de la RAF
Bibliographie indicative
- Inventaire des Sources documentaires du Musée de l’Armée, Cahier du CERMA, n°2 (2001)
- Musée de l’Armée, 1939-1945. La Deuxième Guerre mondiale. Collections historiques, Paris, Perrin/musée de l’Armée, 2001.
- Musée de l’Armée, Département contemporain, 1871-1945, Paris, Artlys/musée de l’Armée, 2013.
- Alya Aglan, Robert Frank (dir.), 1937-1947. La guerre-monde, 2 vol., Paris, Gallimard, 2015.
- Catherine Akpo-Vaché, L'AOF et la Seconde Guerre mondiale, Paris, Karthala, 1996.
- Vincent Arbarétier La Conquête de la Norvège (1940). La première opération interarmées de l'histoire, Paris, Economica, 2014.
- Jean-Baptiste Bruneau, « “Gloria Victis”. L’écriture de l’histoire navale de la Seconde Guerre mondiale», Revue d’histoire maritime, n°10/11, 2010, p. 375-366.
- Alain Corbin, Sois sage, c'est la guerre. Souvenirs d'enfance, 1939-1945, Paris, Flammarion, 2016.
- Rémi Dalisson, Les Soldats de 1940. Une génération sacrifiée, CNRS Éditions, 2020.
- Henri De Wailly, L'Offensive blindée alliée d’Abbeville. 27 mai-4 juin 1940, Paris, Economica, 2012.
- Julien Fargettas, Juin 1940. Combats et massacres en Lyonnais, Éditions du Poutan, 2020.
- Julien Fargettas, Les Tirailleurs sénégalais. Les soldats noirs entre légende et réalité. 1939-1945, Paris, Tallandier, 2013.
- Karl-Heinz Frieser, Le Mythe de la guerre-éclair : La Campagne de l'Ouest de 1940, Paris, Belin, 1995
- Jordan Gaspin, De la « drôle de guerre » à la victoire (1939-1945). Des objets témoignent, Rennes, Editions Ouest-France, 2010.
- Jordan Gaspin, Soldats de la Seconde Guerre mondiale. Uniformes, armes, matériels, Rennes, Editions Ouest-France, 2012.
- « La Seconde Guerre mondiale », Soldats de France, n° 8, juillet 2018.
- « Débarquement de Provence », Soldats de France. Spécial commémorations, n° 1, été 2019.
- Benoît Lemay, « Erwin Rommel : le héros de la propagande », Guerres mondiales et conflits contemporains, 2009/2 (n° 234), p. 25-37.
- Simon Liot de Norbécourt, La flotte combinée japonaise : De Pearl Harbour à Hiroshima, Rennes, Marines Éditions, 2008.
- Jean Lopez Jean (dir.), La Wehrmacht. La fin d'un mythe, Paris, Perrin, 2019.
- Jean Lopez (dir), Les mythes de la Seconde Guerre mondiale (2 vol) Paris, Éditions Perrin, « Tempus », 2018.
- Jean Lopez, Vincent Bernard, Nicolas Guillerat, Nicolas Aubin, Infographie de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Perrin, 2018.
- Jean-Nicolas Pasquay, « La Kriegsmarine et les deux France : Les préoccupations allemandes face aux marines de la France libre et du gouvernement de Vichy », Revue historique des armées, n°272, 2013, p. 94-107
- Jean-François Muracciole, Guillaume Piketty (dir.), Encyclopédie de la Seconde guerre mondiale, Paris, Robert Laffont, 2015.
Chroniques du CERPA
La fin des années 1930 est marquée, en Asie, par l’expansionnisme japonais : en 1940, Tokyo contrôle la façade maritime chinoise et le nord de l’Indochine. La Chine est alors totalement isolée. Les Alliés, dont la stratégie repose sur l’indépendance du pays, établissent une route de ravitaillement, d’abord terrestre puis aérienne pour soutenir Pékin.
Après avoir envahi l’Albanie, l’Italie, qui souhaite maintenir son autorité sur la méditerranée face à Berlin, lance un ultimatum à la Grèce le 28 octobre 1940. Suite au refus grec, la guerre est déclarée. L’aviation grecque, bientôt soutenue par la Royal Air Force, fait face aux Italiens avant de plier devant l’armée nazie.
En juillet 1940, l’Allemagne nazie lance une offensive aérienne sur le Royaume-Uni, bombardé jusqu’au printemps 1941. Cette chronique met en lumière le rôle de l’aviation italienne dans le Blitz, rappelant la portée mondiale du conflit.
L’attaque japonaise de Pearl Harbor marque l’entrée en guerre des États-Unis. Si l’opération s’impose, par son audace, comme une victoire tactique, stratégiquement elle ne parvient pas à répondre à la totalité des objectifs : les porte-avions américains sont en mer et les bombardements japonais ne touchent pas les précieuses réserves de carburant.
Cette note met en lumière la création de l’armée de l’air américaine comme entité autonome. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, considérée jusqu’à présent comme une composante de l’armée de terre, l’aviation américaine prend temporairement le statut d’US Army Air Forces avant d’obtenir sa totale indépendance en septembre 1947.
Lors du débarquement en Afrique du nord, l’aviation alliée bombarde les installations aériennes de Vichy. L’aviation d’armistice riposte vigoureusement mais ne peut rivaliser avec la puissance anglo-américaine. Ainsi commence la reconstitution des forces aériennes françaises qui prendront part aux combats pour la libération.
Le sommet de Casablanca est organisé du 14 au 24 janvier 1943. Il permet aux Alliés de s’accorder sur les buts de guerre (la reddition sans condition de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon), ainsi que de coordonner leurs actions de bombardement dans l’objectif de créer les conditions préalables à un débarquement en Europe.
La 6e armée allemande du général Paulus est encerclée dans Stalingrad depuis novembre 1942. En février 1943, sa reddition est considérée comme l’un des tournants pour la guerre à l’Est, avec un renversement stratégique qui se confirme, six mois plus tard, à Koursk.
L’opération Vengeance est menée le 18 avril 1943. Son objectif est d’éliminer l’amiral nippon Yamamoto considéré comme l’architecte de Pearl Harbor. 18 appareils P-38 du 339th Fighter Squadron sont impliqués dans ce raid aérien.
L’opération Citadelle doit permettre à l’Allemagne nazie de laver la défaite de Stalingrad. L’objectif est d’encercler les troupes soviétiques par une opération en deux tenailles, l’une venue du Nord et l’autre du Sud, autour de la ville de Koursk. Âprement disputée, la bataille est non seulement le lieu d’un affrontement terrestre intense, mais aussi d’une bataille aérienne impressionnante (5 000 appareils se font face) qui marque un tournant pour l’armée allemande : face aux pertes, la Luftwaffe ne peut désormais plus que défendre le territoire allemand.
La 15th US Air Force est créée en octobre 1943. Son rôle est de frapper les objectifs stratégiques sur le théâtre européen notamment les raffineries de pétrole, les usines, gares, aérodromes, ports et bases de sous-marins.
En juillet 1943, les Alliés conquièrent la Sicile, plateforme depuis laquelle ils entreprennent la conquête de l’Italie. Les Britanniques débarquent en septembre dans le talon de la péninsule, et les Américains au sud de Naples. Mais sur la route de Rome, ils doivent d’abord s’emparer de Monte Cassino, un verrou sur les Appenins. On confie au général néo-zéalandais Freyberg le plan de bombardement de l’abbaye bénédictine.
Au cours du sommet de Casablanca, en janvier 1943, est décidé l’opération Transportation Plan qui vise à neutraliser les positions allemandes par le bombardement des réseaux de transports, et un encagement de la zone comprise entre Seine et Loire pour freiner et ralentir la possible montée en ligne des renforts allemands vers la Normandie.
Hitler, ulcéré par les bombardements alliés sur le territoire allemand, décide de développer des armes de représailles, parmi lesquelles les bombes volantes V1, pour frapper Londres.
Hitler développe les V2 en 1942 et frappe Paris en septembre 1944. Toutefois les V2 se révèlent peu précises avec une charge explosive limitée.
En septembre 1944, le maréchal britannique Montgomery conteste la stratégie du général Eisenhower. Ce dernier souhaite entrer en Allemagne par la voie la plus directe quand le Britannique suggère d’occuper le bassin industriel de la Ruhr, coupant l’Allemagne de sa base industrielle. L’opération Market Garden, est un fiasco avec une opération aéroportée sur la ville d’Arnehm que les parachutistes doivent tenir en attendant l’arrivée de renforts terrestres qui ne parviendront pas à temps.
À partir du mythe du vent divin « Kamikaze », survenu en 1281 pendant une guerre nippo-mongole, le quartier général impérial crée l’unité spéciale Tokkotai, caractérisée par ses missions suicides.
La convention de Chicago est relative à l’aviation civile internationale. Elle se donne pour mission d’établir les routes aériennes et de fonder une organisation permanente chargée des problèmes techniques et économiques de l’aviation civile internationale.
Du 13 au 15 février 1945, dans une série de raids meurtriers, les forces aériennes stratégiques anglo-américaines écrasent la ville de Dresde.
Depuis 1942, le général américain Doolittle a été contraint de patienter pour bombarder le territoire nippon, et les attaques sur Tokyo, dont les raids aériens seront les plus meurtriers de l’histoire, se feront seulement en 1945.
Grâce à l’opération aérienne de grande envergure Varsity, le 21e groupe d’armées britannique peut franchir le Rhin le 24 mars 1945. C’est le début de la campagne d’Allemagne.
Après 4 ans de guerre intensive dans le Pacifique, la réussite du projet Manhattan et le danger que représente une invasion terrestre du Japon, les USA décident de bombarder deux villes avec la bombe atomique. Hiroshima est frappée la première, avec un nombre de victimes immédiats entre 90 000 et 140 000 morts. |
Carnets du Temps
Les FAFL constituent la composante aérienne des Forces Françaises libres, à partir de 1940. On devrait cesser de parler de FAFL à partir de 1943, lors de la fusion de celles-ci avec les forces aériennes d’Afrique du Nord. Cependant, la distinction continue officieusement de se faire jusqu’à la fin de la guerre, les unités et les pilotes FAFL étant attachés à leur origine et à leur spécificité.
Après la défaite de la France en juin 1940, un dilemme se pose aux aviateurs français : rejoindre le général de Gaulle à Londres ou rester fidèle au maréchal Pétain ? Les aviateurs qui décident de rallier des Forces aériennes françaises libres (FAFL) sont alors condamnés par le régime de Vichy.
De 1940 à 1945, l’aviation stratégique alliée (les Britanniques d’abord, rejoints par les Américains) bombarde l’Europe continentale, en particulier l’Allemagne nazie, larguant près de 2,7 millions de tonnes de bombes, la plus grande partie en 1944. Cette campagne soutenue et prolongée vise non seulement à détruire le tissu industriel et économique de l’ennemi, mais aussi à affaiblir durablement sa cohésion sociale et son moral.
Les forces aériennes tactiques jouent un rôle de première grandeur au cours de la seconde guerre mondiale. Elles révolutionnent la manière dont sont conçues et menées les opérations au sol, donnant naissance au concept de bataille aéroterrestre. Elles vont se démarquer à travers le Blitzkrieg, la bataille aéroterrestre anglo-saxone, et sur le front soviétique. |
Air Actualités
Héros de la France libre, Mouchotte est une figure emblématique de l’aéronautique française.
Né de la volonté du général de Gaulle, ce régiment de chasse sert sur le front de l’Est, au sein de l’Armée rouge puis, après la guerre, participe à toutes les grandes opérations de l’armée de l’air jusqu’en 2009. Après une brève mise en sommeil, il renaît en 2012 sur Rafale.
Hormis l’intervention du groupe de débarquement Lorraine, le rôle de l’armée de l’air dans le débarquement de Normandie reste largement méconnu.
Alors que la guerre fait rage en Pologne, l’armée de l’air française s’apprête à entrer dans le conflit malgré sa faiblesse et ses carences en matériel.
En mai-juin 1940, contrairement à ce qui a été trop souvent affirmé, le ciel n’était pas vide. L’armée de l’air se bat sans cesse malgré un état de nette infériorité qualitative et quantitative.
Les groupes aériens d’observation ont joué un rôle important dans la bataille aéroterrestre de 1939-1940, au prix de lourdes pertes.
Après la défaite de 1940, l’aviation militaire française doit être désarmée. L’Allemagne autorise la subsistance d’unités de défense aérienne dans l’empire français pour faire face aux offensives britanniques. L’armée de l’air de Vichy affronte donc la Royal Air Force en Syrie. |