Dernière lettre | Boris Vildé

Né le 25 juin 1908 à Saint Pétersbourg, Boris Vildé arriva en France en 1932 après avoir séjourné dans plusieurs pays européens dont l’Estonie où il se réfugia avec sa famille en 1919, la Lettonie où il vécut deux années, et l’Allemagne. Dès son arrivée en France, il entame des études d’ethnologie tout en apprenant le français et le japonais. Il fût naturalisé français en 1935.

En 1937, fort de ses connaissances linguistiques, il est engagé en tant qu’attaché au Musée de l’Homme, lieu où il constitua un réseau clandestin de résistance avec Anatole Lewitsky et Yvonne Oddon. Le mouvement fut notamment rejoint par quelques intellectuels parisiens, dont Germaine Tillion.

Boris Vildé se charge de coordonner des actions de résistance avec d’autres réseaux clandestins. Les activités principales du groupe de résistants se concentrent autour de la propagande contre l’occupant allemand. En 1940, il crée le journal anti-allemand Résistance dont il rédige le premier éditorial. A la suite d'une dénonciation, une série d'arrestations démantèle le réseau. Arrêtés par la Gestapo, ils sont mis en détention dans les prisons de la Santé et de Fresnes. Leur procès débute en janvier 1942. Au total, 18 personnes comparaissent devant les tribunaux allemands. Parmi eux, Boris Vildé. Il fut fusillé le 23 février 1942 au Mont Valérien aux côtés de six de ses collègues.

Il adressa une dernière lettre à son épouse depuis la prison de Fresnes.

En savoir plus sur le Réseau du Musée de l’Homme : http://www.museedelhomme.fr/fr/musee/histoire-musee-homme/reseau-resistance-musee-homme-1941