18 octobre 1999, reconnaître la guerre d’Algérie
C'est à cette date que l'Assemblée nationale et le Sénat votent une loi de reconnaissance officielle de la guerre d'Algérie. Une avancée législative qui met fin à un déni historique et ouvre la voie à une meilleure prise en compte des préjudices subis par l'ensemble des victimes du conflit.
Le discours de Madame Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
Accédez à un ensemble de ressources pour documenter l'histoire et les acteurs de la guerre d'Algérie
Des articles scientifiques
- Sur l'armée française au combat
En novembre 1954, le Front de Libération Nationale (FLN) organise ses premiers attentats en Algérie. La France, qui refuse d’admettre le caractère nationaliste de l’insurrection, n’évoque que des "évènements", tout en renforçant ses moyens militaires et en édictant des lois d’exception. La situation sécuritaire continuant de se dégrader, les opérations de "maintien de l’ordre" prennent toutefois rapidement le caractère d'une véritable guerre.
Lisez un article de Frédéric Médard sur "les aspects militaires de la guerre d'Algérie"
Écoutez le témoignage de Roger Saboureau, un ancien militaire de carrière
A peine sortie du conflit indochinois, l’armée française doit faire face en Algérie à sa deuxième grande guerre de décolonisation, tout en répondant à la nécessité d'entretenir des forces modernes dans le cadre de l’OTAN. Ce conflit voit l’armée et ses techniques de combat évoluer considérablement.
Lisez un article du colonel Thierry Noulens sur la "Capacité d'adaptation de l'armée française"
Progression dans le djebel Guergour à l'aube, lors de l'opération Espérance.
© Jacques Durr/ECPAD/Défense
Souvent méconnues, les SAS (sections administratives spécialisées) ont pourtant été au cœur de la politique d'intégration de l'Algérie à la France, voulue par la IVe république puis la Ve République naissante. En 1960, 700 SAS quadrillent l’ensemble du territoire algérien dans le but de construire des infrastructures, d’administrer les villages, de soigner la population, de scolariser les enfants et de rétablir l'ordre.
Lisez un article de Gregor Mathias sur "Les SAS en Algérie, des militaires au chevet de la population"
Écoutez le témoignage de Jean Montpezat, un ancien officier des SAS
- Sur les appelés
Le gouvernement français souhaite mettre rapidement fin aux "événements d'Algérie" par des "opérations de maintien de l’ordre", de "pacification" et par l’envoi d’un grand nombre de soldats du contingent. Le service militaire est étendu à 27 mois en 1956 et certains appelés sont mêmes maintenus sous les drapeaux au-delà de cette durée légale.
Lisez un article de Soraya Laribi sur "les appelés de la guerre d'Algérie"
Écoutez le témoignage de Jean-François Barennes, un ancien appelé
- Sur les Harkis
Les harkis étaient des soldats supplétifs recrutés par l’armée française dans les campagnes algériennes, entre 1955 et 1962. Ces hommes sont en quelque sorte les héritiers des soldats indigènes qui, dès 1831, participèrent, aux côtés des unités métropolitaines, à la conquête du territoire puis au maintien de l’ordre colonial. Pendant la guerre d’indépendance, outre les harkis, la France recruta plusieurs autres catégories d’auxiliaires algériens .
Lisez un article de François-Xavier Hautreux sur "la guerre d'Algérie des Harkis"
Écoutez le témoignage de Messaoud Kafi, un ancien harki
Les harkis vivent douloureusement la fin de la guerre d’indépendance, entre représailles et déracinement. Marginalisés socialement et économiquement, porteurs d’une mémoire longtemps occultée, les Français musulmans rapatriés et leurs descendants aspirent à être mieux reconnus. Leurs revendications sont aujourd’hui partie intégrante des enjeux mémoriels de la guerre d’Algérie.
Lisez un article d'Abderahmen Moumen sur "les Harkis, de l'Algérie à la France
Visionnez un film en hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives
Accédez à une carte des lieux de mémoire et centres d’accueil pour Harkis et rapatriés d’Algérie
- Sur les Français d'Algérie et rapatriés
En 1962, la Méditerranée connaît l'un des plus importants flux migratoires du XXème siècle avec l'exode massif des Français d'Algérie. Il concerne près d'un million de personnes, qui fuient une terre où il ne leur est désormais plus possible de vivre.
Lisez un article de Jean-Jacques Jordi sur "1962, l'exode des français d'Algérie"
Écoutez le témoignage d'Héliette Paris, une ancienne française d'Algérie
- Sur les disparus
Plurivoque, le vocable « disparus » désigne non seulement les individus qui n’ont pas été retrouvés ou dont les corps n’ont pas été identifiés, mais aussi les cibles d’une arme de terreur qui ne disait pas encore son nom, la « disparition forcée ». Ces victimes directes se sont ajoutées au lourd bilan humain de la guerre d’Algérie.
Lisez un article de Soraya Laribi sur "les disparus de la guerre d'Algérie"
Des lieux de mémoire
- Le Mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Lisez une "petite histoire" de ce lieu de mémoire.
Mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. © ONACVG
- Le Mémorial du camp de Rivesaltes. Lisez une "petite histoire" de ce lieu de mémoire.
- La maison d'Histoire et de Mémoire d'Ongles.
Pour en savoir plus
- Une page dédiée au 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie
- Le n°278 de la revue Les Chemins de la mémoire intitulé "1962, fin de guerre en Algérie"
- Un court reportage issu des fonds de l'INA sur la reconnaissance de la guerre d'Algérie par la loi (1999)
- La loi n° 99-882 du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l'expression " aux opérations effectuées en Afrique du Nord ", de l'expression " à la guerre d'Algérie ou aux combats en Tunisie et au Maroc "
Diaporama