La nécropole nationale de Brandeville
Nécropole nationale de Brandeville. © ECPAD
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Aménagée par l’armée allemande après les combats du 29 août 1914 à Montmédy, la nécropole nationale regroupe 516 français dont 506 reposent en ossuaire. Dix corps sont inhumés en tombes individuelles. Une grande partie de ces hommes appartenaient au 165e régiment d’infanterie. Dans l'enceinte de la nécropole, est érigé un monument "Aux héros de la garnison de Montmédy - 29 août 1914 - Hommage aux morts et survivants de Brandeville - Leurs Enfants 30 août 1936". Dans l’église, le maître-verrier de Nancy, Georges Janin, a réalisé en 1929 un vitrail rappelant ces combats d'août 1914 et la résistance de la garnison de Montmédy.
Une nécropole typique du début de la guerre
Renfermant les restes mortels de combattants français inhumés en grand nombre dans un ossuaire, la nécropole de Brandeville est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. A Brandeville, un monument commémoratif vient rappeler l’implication des unités mobilisées lors des combats fantassins, artilleurs, douaniers, gendarmes et chasseurs-forestiers.
Ici, la règle est un peu bousculée car l’ensemble des soldats tombés lors des combats d’août 1914 reposent ensemble dans l’ossuaire, seuls certains combattants dont la dépouille a été amenée après la guerre, reposent en tombent individuelle. Ainsi, le chef de bataillon du 165e RI, décédé le 29 août 1914 à Murvaux repose dans l’ossuaire avec les autres militaires de son unité, alors que Georges Brument, soldat au 165e régiment d’infanterie, décédé au camp de Merseburg en Allemagne, le 23 avril 1915 est inhumé à la tombe n° 5122
La Bataille de Brandeville, août 1914
Avant la guerre, la place forte de Montmédy devait servir de point d'appui aux troupes opérant dans la région. Lors des premiers combats, la garnison remplit cette fonction, accueillant le 2e corps et les nombreux blessés. Le secteur est vaillamment défendu. Le 25 août, les ponts sur la Chiers, de Chauvency-le-Château à Saint-Hubert sont détruits. Le 27, l'ordre d'évacuer est donné, après que les derniers ponts sur la Chiers et le tunnel soient dynamités. Plus de 2 000 soldats se replient vers Verdun tandis que les blessés sont laissés à Montmédy. Le 28 août, le cortège atteint Fontaine-Saint-Dagobert puis se dirige vers Consenvoye. Là, les Français entrent en contact avec l'ennemi et se met à couvert à proximité de la route de Murvaux à Brandeville. Plus nombreux, les Allemands submergent les Français. Du côté français, les pertes sont importantes en particulier au sein du 165e régiment d'infanterie qui subit principalement ce choc. Aussi, talonnées par l'ennemi, les Français reculent plus au sud.
Infos pratiques
Brandeville
À 33 km au nord de Verdun, lieu-dit "Les Magniers"
Visites libres toute l’année