La nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe
Nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe. © ECPAD
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Située à quelques kilomètres au nord-ouest de Suippes, la nécropole nationale de Jonchery regroupe les corps de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés en Champagne de 1914 à 1918, en particulier lors de l’offensive de septembre 1915. Créée en 1915, elle est aménagée de 1922 à 1929 afin d’inhumer les corps provenant de tombes isolées ou des cimetières provisoires de la région (Perthes, Cuperly, Bouy, Tahure…). Aujourd’hui, cette nécropole rassemble les corps de 7 906 corps de combattants français dont près de 3 009 reposent dans quatre ossuaires. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, sont inhumés quatre soldats tchèques, dont l’un Joseph Staniz, est mort le 11 novembre 1918.
En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement, le mouvement disparait sur le front ouest. La « Course à la Mer » est un échec. Pour se protéger du feu de l'artillerie, les belligérants s’entèrent. C’est le début de la guerre de position.
Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de "grignotage", localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Le front reste figé où se multiplient les coups de mains.
Les offensives de Champagne, 1915-1918
À l'été, pour rompre le front et soutenir les Russes malmenés sur le front oriental, Joffre, fidèle à sa doctrine, décide de conduire une nouvelle offensive. Cet effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 kilomètres, le front s'étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. Cette action est conduite par la 2e et 4e armée. En face, les Allemands de la IIIe armée occupent de solides positions dont les secondes lignes, situées à contre pente, sont dissimulées des observations aériennes.
Après une préparation d'artillerie de trois jours, l'attaque débute le 25 septembre. Ces bombardements bouleversent les premières lignes que les Français enlèvent facilement. Quelques points de résistance persistent notamment à la butte du Mesnil. A l'est du dispositif, la division coloniale s'empare de "La Main de Massiges". Très vite, cet élan se brise sur la deuxième position encore intacte contre lesquelles les assauts se multiplient, en vain. Au cours de ces attaques et contre-attaques, Français et Allemands perdent 138 000 hommes. En novembre, les conditions climatiques désastreuses et l'importance des pertes obligent Joffre à renoncer à conduire de nouveaux assauts. En raison de la bataille de Verdun, le front connaît un calme relatif même si quelques opérations précises sont conduites.
Mais, l'offensive allemande de juillet 1918 replace ce front au cœur des enjeux. Engageant la totalité de ses forces de la Meuse à la mer du Nord, le général Foch, fort du soutien croissant des Américains, déploie à l'automne une large manœuvre. Pour la région de Reims, l’armée du général Gouraud s’empare successivement de Navarin, Tahure et de Sommepy et marche toujours plus au nord vers les Ardennes, où l’armistice de novembre 1918 interrompt leur progression.
Infos pratiques
Jonchery-sur-Suippe
Au nord de Châlons-sur-Marne, D 3
Visites libres toute l’année
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Comité départemental du tourisme de la Marne
13 bis, rue Carnot
51006 Châlons-en-Champagne Cedex
Tél. : 03 26 68 37 52