Nécropole nationale de Vienne-le-Château, La Gruerie. © ECPAD
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Située en lisière du bois de la Gruerie, sur le territoire de la commune de Vienne-le-Château, cette nécropole nationale de La Gruerie regroupe, dans un ossuaire, les dépouilles de 10000 soldats morts pour la France. Aménagé en face de la nécropole de Saint-Thomas, cet ossuaire est ainsi un lieu majeur de la mémoire des combats d’Argonne et des affrontements qui se déroulèrent, de septembre 1914 à l’automne 1918, dans ce bois.
Les combats d’Argonne, 1915-1918
Situé entre la Champagne et Verdun, l’Argonne constitue un verrou entre deux zones majeures des combats de la Grande Guerre. Pour autant, malgré un couvert végétal dense et un relief escarpé, ce massif forestier est, dès l’automne 1914, des plus disputés. Le bois de la Gruerie est alors sur la ligne de front et fait, sans cesse, l’objet d’affrontements entre les troupes françaises et allemandes. À ce titre, ce bois reste dans la mémoire des Poilus comme le "bois de la tuerie".
Employant des moyens adaptés comme l’artillerie à tir courbe et des obus chimiques, la forêt d’Argonne est progressivement détruite alors que nombre de ses défenseurs disparaissent. Avec la bataille de Verdun en 1916, ce front perd en intensité même si la guerre de mines persiste, modifiant à jamais le paysage.
En septembre 1918, les troupes américaines du général Pershing et la 2e armée française du général Hirschauer, se voient confier la tâche de nettoyer la forêt et de poursuivre les Allemands vers la Meuse. L’importante avancée française en octobre et les renforts américains toujours plus nombreux permettent d’intensifier les opérations. Malgré d'ultimes combats, l’armée allemande lâche pied et se retire sur la rive droite de la Meuse où elle se heurte au 17e corps d’armée français. Les buttes de Vauquois et de Montfaucon sont ainsi libérées. Quelques jours plus tard l’armistice du 11 novembre est signé.
Le monument ossuaire de la Gruerie
Œuvre du sculpteur, Raoul-Eugène Lamourdedieu (1877-1953), ce monument œuvre honore le souvenir de près de 10 000 soldats inconnus dont les corps ont été relevés dans le bois de la Gruerie. Cet ossuaire de 850 m3 porte comme seule mention "Aux Morts de la Gruerie 1914-1918". Inauguré le 7 juillet 1929, ce monument représente une victoire. Drapée à l'antique et droite, cette statue aux allures d’une khorè grecque prend les traits d'une Marianne coiffée du bonnet phrygien. Ses ailes sont repliées. Dans une main, elle présente la flamme du souvenir. De son bras levé à l'horizontal, elle indique la sépulture collective des morts. En sous-sol, une galerie recueille les os épars et des plaques du souvenir, témoignages du deuil de nombreuses familles de disparus.
Nécropole nationale de Vienne-le-Château, La Gruerie. © ECPAD
Nécropole nationale de Vienne-le-Château, La Gruerie. © ECPAD
Nécropole nationale de Vienne-le-Château, La Gruerie. © ECPAD
Nécropole nationale de Vienne-le-Château, La Gruerie. © ECPAD
Nécropole nationale de Vienne-le-Château, La Gruerie. © ECPAD
Ligne de front en Argonne, 1915. © MINARM/SGA/DMCA/JoëlleRosello
Section d'ambulanciers se rendant aux tranchées du secteur de La Harazée, septembre 1915. © Collections BDIC
Blessé français transporté dans un porte-brancard, Vienne-le-Château, 15 septembre 1915. © Collections BDIC
Cimetière de La Harazée en 1915. © Collections BDIC
Cimetière de Vienne-le-Château en juin 1915. © Collections BDIC
Entretien des routes par des soldats territoriaux près du PC du 10e CA, 21 janvier 1916. © Collections BDIC
Soldats français dans une tranchée creusée près du Four de Paris, 23 avril 1917. © Collections BDIC
Tirailleur sénégalais dans une tranchée creusée près du Four de Paris. © Collections BDIC