La nécropole nationale de Dieue

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Nécropole nationale de Dieue. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Dieue

 

La nécropole nationale de Dieue regroupe les dépouilles de soldats  morts pour la France lors des combats des Hauts de Meuse de 1914 à 1918. Créé dès 1914, ce cimetière rassemble les corps des soldats défunts dans les unités médicales installées dans ce village. En 1922, ce site fut réaménagé et rassembla, jusqu'en 1927, les restes mortels exhumés des cimetières des villages voisins (Ailly-sur-Meuse, Dugny-sur-Meuse, les Eparges, Haudainville, Maizey, Mouilly, Ranzières, Vacherauville et Vaux-lès-Palameix). D’une superficie de 2 025 m², cette nécropole rassemble plus de 300 soldats français inhumés en tombes individuelles.

 

Combats des Hauts de Meuse

Grâce au sursaut français sur la Marne et à la résistance du fort de Troyon, le 13 septembre 1914, la 5e armée allemande bat en retraite. Elle se retranche dans la plaine marécageuse de la Woëvre où elle tient des positions préparées à l'avance. Le 20 septembre, les Allemands attaquent d’Etain à Pont-à-Mousson parvenant à atteindre la Meuse à Saint-Mihiel. En quelques jours, ils creusent un saillant dans le front français mais ils sont stoppés par le 16e corps d’armée. Les Allemands s’organisent solidement sur leurs positions. Situé entre Verdun et Saint-Mihiel, ce secteur est, durant l’année 1915, le théâtre de combats meurtriers. A la tranchée de Calonne, au bois des Chevaliers, au bois d'Ailly ou au bois Brûlé, l'infanterie est durement éprouvée. Durant toute la guerre, ces secteurs, au sud de Saint-Mihiel, restent des plus actifs.

Dominant cette plaine, la crête des Eparges est l’enjeu de combats acharnés où périssent des milliers d’hommes. Le sommet de la colline saute par l’explosion des mines souterraines creusées par les sapeurs du Génie des deux camps. Du 5 au 14 avril 1915, la 1ère armée française attaque en Woëvre et sur les Hauts de Meuse. Stoppée par une forte résistance ennemie, elle ne peut s’emparer de la crête.

Du 22 au 26 février 1916, devant la pression allemande sur Verdun, les Français évacuent la Woëvre pour se retrancher autour du fort de Moulainville, bombardé durant des semaines par les Allemands. En 1917, faute d’effectifs, le front s’immobilise jusqu’à l’offensive franco-américaine contre le saillant de Saint-Mihiel. Lancé le 12 septembre 1918, ce mouvement conduit par 9 divisions américaines et 4 divisions françaises est appuyé par 3 000 canons, 1 500 avions et 200 chars et parvient à repousser l’ennemi vers la frontière, lui prenant 16 000 prisonniers. Le front se stabilise jusqu’à l’armistice de novembre 1918.

Dieue, un village à proximité d’unités médicales

Durant les opérations de 1915, Dieue accueille de nombreux cantonnements et deux quartiers généraux. Décrété hôpital militaire, ce village reçoit de nombreux blessés, en particulier ceux des 68e et 28e divisions. L’ambulance 2/14 est répartie dans certaines maisons du village dont l’une d’elles (Place du Jeu-de-Quilles) porte encore sur sa façade une croix rouge. Provenant du triage opéré par les ambulances divisionnaires de la Calonne, les grands blessés sont opérés et soignés. Ils sont ensuite emportés à l’hôpital d’orientation et d’évacuation du Petit-Monthairon, puis convoyés vers l’hôpital de Queue-de-Mala. Ils sont évacués enfin par train ou par voitures sanitaires vers les hôpitaux de Bar-le-Duc.

Les combattants morts en 1915 appartenaient aux 8e, 11e, 51e, 67e, 106e, 110e, 128e, 132e RI et 25e BCP, dont les divisions luttaient aux Éparges ou à la Tranchée de Calonne. Inhumé dans d’autres secteurs, il subsiste par exemple au Petit-Monthairon la stèle portant le numéro des unités qui étaient enterrés là et sont aujourd’hui à Dieue. Juste après la guerre est construit un mémorial à la mémoire des 284 soldats inhumés alors dans ce lieu. Il rappelle le nom des unités dont sont issus l’ensemble des combattants de ce cimetière et originaire des toutes les régions de France et de ses colonies.

  • Nécropole nationale de Dieue. © MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

  • Les Eparges, le ravin de la mort,15 février 1916. © ECPAD/Georges Dangereux

  • La route d'Etain, février 1916. © ECPAD/Georges Dangereux

  • Départ de Dieue vers les lignes de tranchées, février 1918. © ECPAD

  • Nettoyage d'un boyau aux Eparges par deux soldats français, janvier-février 1916. © ECPAD

  • Boyau aux Eparges, 14 avril 1918. © ECPAD/Albert Samama-Chikli

  • Abris sur la butte des Eparges, 6 octobre 1915. © ECPAD

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    Infos pratiques

    Adresse

    Dieue
    À 12 km au sud de Verdun, sur le CD 964

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

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    Comité départemental du tourisme de la Meuse

    33, rue des Grangettes

    55012 Bar-le-Duc Cedex

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