La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés

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Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Noviant-au-Prés

 

La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats de Woëvre de 1914 à 1918. Créé en 1920, le cimetière est réaménagé en 1936 pour accueillir d’autres corps de soldats décédés dans ce secteur et exhumés des cimetières militaires du nord de Toul. En 1972, un regroupement de corps de 1914-1918 relevés du cimetière de Saint-Nicolas-de-Port vient le compléter. Au total, cette nécropole rassemble 3 336 corps dont 820 en ossuaires et quelques étrangers (Russe, Italien, Japonais et Roumain).

 

La bataille de Woëvre 1914-1918

En septembre 1914, la plaine marécageuse de la Woëvre est envahie par le XVe corps d'armée prussien venu de Metz tandis que la VIe armée impériale attaque par l'est pour atteindre la Moselle. Reliant le secteur de Saint-Mihiel et celui de Verdun, cette plaine est le théâtre d'assauts répétés. Dès le 20 septembre, les Allemands attaquent la zone d’Etain à Pont-à-Mousson et creusent en quelques jours une poche dans le front français, formant ainsi le saillant de Saint-Mihiel. Les premiers combats sont d'une rare violence, en particulier ceux autour de Lironville où le 367e régiment d’infanterie (RI) subit d'importantes pertes. Le 25 septembre 1914, le front s'immobilise. Chaque belligérant s'enterre.

À cette date, le 16e corps d’armée est engagé à l'ouest, vers Flirey. Au cours de cette opération, l’athlète Jean Bouin, soldat au 163e Régiment d’Infanterie, est mortellement blessé à Xivray, le 29 septembre. Son corps est provisoirement inhumé au château de Bouconville puis rapatrié, en 1922, au cimetière Saint-Pierre de Marseille. Le front, qui n'est plus que désolation, se stabilise. Les bois sont dévastés, rasés au sol. Les villages sont détruits. Ainsi, Fey, Regniéville, Remenauville disparaissent sous les bombardements. L’arrière des lignes se couvre de troupes, de dépôts de munitions, de cimetières militaires, de camps de cabanes en bois pour loger hommes et animaux.

D’octobre 1914 à la mi-août 1915, les Français y conduisent des assauts sans cesse renouvelés où périssent des milliers d’hommes. Ainsi, d’avril à juin 1915, la 1ère armée est engagée dans une vaste offensive. Baptisés les "Loups du Bois le Prêtre", les hommes de la 73e division d’infanterie progressent au Bois-le-Prêtre et au bois de Mort-Mare.

En 1916, le secteur devient plus calme puisque les principales forces françaises et allemandes sont engagées dans les batailles de Verdun et de la Somme.

En 1918, les Américains montent en première ligne et lancent avec les Français une vaste offensive dite de la "réduction de la hernie de Saint-Mihiel". Le 12 septembre, la 1ère armée US avec des coloniaux français, passe à l’attaque, prend Vigneules et Thiaucourt, puis dégage Pont-à-Mousson. L’armistice du 11 novembre stoppe alors l’offensive prévue contre Metz.

Parmi les soldats inhumés, repose le caporal Tadao Yamanado (Tombe 2434). Né en 1886 à Hiroshima, il s'engage dans l'armée française le 13 septembre 1916 au 1er régiment étranger. Après sa formation aéronautique, il intègre, en août 1917, l'escadrille n°77 sur le front de Lorraine. Le 5 décembre 1917, il s'écrase aux commandes de son Spad XI et décède des suites de ses blessures.

 

  • Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés. © ECPAD

  • Front de Woëvre. © MINARM/SGA/DPMA/Joëlle Rosello

  • Vue du Bois-le-Prêtre dévasté par un bombardement, 1915. Cette tranchée donne son nom au célèbre journal de tranchée éponyme, créé par Joseph Lesage, de la 73e division présente sur ce secteur. Il dessine tandis que ses deux camarades l’abbé Ledain et Albert Bray écrivent. Le Mouchoir fait partie des quelques journaux qui ont duré jusqu’à la fin de la guerre, jusqu’à la mort de Joseph Lesage le 19 octobre 1918, trois semaines avant l’Armistice, il avait 34 ans. Ses deux camarades ont survécu. © ECPAD

  • Vue de la tranchée du Mouchoir. © ECPAD/Jacque Agié

  • Cimetière du Bois-le-Prêtre et la Croix des Carmes, 15 février 1916. © ECPAD/Jacque Agié

  • Musique du 129ème régiment d'infanterie américaine, mars 1918. © ECPAD/Edmond Framechon

  • Cantonnement de troupes dans la carrière à Flirey, mars 1918. © ECPAD/Edmond Framechon

  • Ruines de l'église de Flirey, mars 1918. Le village a été entièrement détruit, puis reconstruit à côté de l’emplacement initial dans les années 1920 par l’architecte Émile André© ECPAD/Edmond Framechon

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    Infos pratiques

    Adresse

    Noviant-aux-Prés
    Au nord de Toul, D 100

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année