La nécropole nationale de Rancourt
Inscrite au patrimoine mondial
Nécropole nationale de Rancourt. © ECPAD
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La nécropole nationale de Rancourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de la Somme. Créée à la fin de la guerre, elle fut aménagée de 1921 à 1988 afin de rassembler les corps exhumés de cimetières provisoires qui jalonnaient l’ancien front, de tombes isolées et de carrés militaires communaux ainsi que des corps découverts sur le champ de bataille. Plus de 8 500 Français y reposent, dont 3 200 répartis en quatre ossuaires. On y trouve également les tombes de trois victimes civiles et d’un soldat français tué au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Parmi les soldats français, repose notamment la dépouille du capitaine Jean d'Ussel (Tombe 3899). Inspecteur adjoint des Eaux et Forêts dans les Pyrénées, cet ingénieur forestier, fils aîné du comte Philibert d'Ussel, a exécuté d’importants travaux de reboisement et de défense contre les inondations. Officier au 263e RI, il meurt à la tête de ses hommes le 28 août 1914 à Sailly-Saillisel à l’âge de 40 ans.
À proximité de ce site, se trouve un cimetière militaire allemand rassemblant 10 422 corps dont 7 492 en ossuaires et un cimetière britannique comprenant 83 corps. Une telle proximité fait de ce site mémoriel un lieu de rassemblement particulièrement symbolique pour les trois anciens belligérants lors des commémorations de la bataille de
Adossée à cette nécropole, se trouve une chapelle votive dédiée au souvenir des combattants tombés dans le secteur de Rancourt – Bouchavesnes et Silly-Saillissel. Ce bâtiment, inauguré en 1923, est dû à l'initiative de Madame Du Bos, mère de Jean Du Bos, lieutenant au 94e RI tombé le 26 septembre 1916 à l'assaut de Rancourt. Administrée aujourd'hui par le Souvenir Français, cette chapelle témoigne de l'expression symbolique de l'affliction qui touche de très nombreux parents endeuillés par la perte d'un être cher.
Les batailles de la Somme - 1914-1918
Les premiers engagements dans
L’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, eut lieu en 1916, lorsque le général Joffre décida d’attaquer dans un secteur "calme", à la jonction des armées françaises et britanniques.
Le plan initial de "coup de butoir" fut bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisirent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décida donc de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le général anglais Haig aligne de nombreux bataillons d’infanterie, qui n’avaient que peu d’expérience avec l’objectif de réaliser une percée d’envergure. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commença, mais les mauvaises conditions climatiques firent reporter l’assaut au 1er juillet.
Les pertes humaines des premières journées furent très importantes et rapidement l’offensive s’enlisa dans une guerre d’usure où les Britanniques, faute de succès majeurs, payèrent un lourd tribut. Cependant, les Allemands furent contraints de retirer du matériel d’artillerie de la région de Verdun ; l’un des objectifs de l’opération franco-anglaise fut donc atteint.
La progression française, certainement en raison de la plus grande expérience des unités engagées, était plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Disposant de nouveaux renforts, les Français tentèrent de développer leurs actions au nord de
Tout au long de l'automne 1916, Français, Britanniques et forces de l'Empire essayèrent de "grignoter" les positions allemandes sans réussir une percée décisive. Les assauts successifs contre les villages de Bouchavesnes où s'illustra notamment la 6e brigade de chasseurs commandée par l'ancien ministre de la guerre, Adolphe Messimy, de Sailly-Saillissel et de Rancourt illustrent cet acharnement et cet enlisement définitif de l'offensive de
Devant des pertes sans cesse plus croissantes et des conditions météorologiques désastreuses, les commandants en chefs des armées alliées décidèrent alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalles réguliers des attaques partielles et en utilisant, pour la première fois, les chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cessa définitivement. Au 1er décembre, dans ce secteur, les Français furent relevés par les Britanniques.
Si en consultant une carte, l’avancée des troupes alliées semble fulgurante, elles n’ont en réalité progressé que de
La présence de la nécropole de Rancourt témoigne de la violence des combats, en particulier au cours des trois derniers mois au cours desquels les troupes françaises tentèrent de prendre le village du même nom pour continuer leur marche vers l’est.
Infos pratiques
Rancourt
Au nord de Péronne . D 44
Visites libres toute l’année
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Musée Somme 1916 à Albert
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