La nécropole nationale Le Bois-Robert
Nécropole nationale Le Bois-Robert. © Guillaume Pichard
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Située au Bois-Robert, la nécropole nationale d'Ambleny regroupe 10 601 Français dont 3 076 en quatre ossuaires, 76 victimes civiles françaises et un Russe, décédés lors de la Première Guerre mondiale. Créé en 1923, ce cimetière a été aménagé en 1934-1935 pour rassembler les corps exhumés de cimetières militaires du sud-ouest de Soissons. En 1954, les corps de 561 soldats français morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale y sont également rassemblés.
Parmi les 76 victimes civiles, est inhumée Estelle Allain née Berhamelle, âgée de 49 ans, elle décède le 24 juin 1915 à Soissons (Tombe n°15) Résidant dans un appartement à Soissons, rue Sainte-Eugénie, son immeuble est bombardé par les Allemands en juin 1915. Elle n’a pas le temps de se réfugier dans la cave devenu un abri et est gravement blessée. Elle décède des suites de ses blessures et est reconnue morte pour la France.
Des tirailleurs kanak dans l’Aisne : Le bataillon mixte du Pacifique
Parmi les soldats inhumés en ce lieu, reposent les corps de nombreux combattants ultramarins. En 1917-1918, des créoles calédoniens sont affectés au sein du bataillon mixte du Pacifique (BMP), unité composée de Canaques, de Calédoniens et de Tahitiens. À l'arrière du front, dans le secteur de l'Ailette, près du Chemin des Dames, ces hommes participent aux travaux de réfection de tranchées. En juin 1918, aux côtés du 164e et du 365e régiment d'infanterie (RI), le BMP est engagé sur le Matz. Fin juillet et début août 1918, rattaché au 418e RI, il prend part à l’attaque meurtrière du plateau de Pasly près de Soissons. Le 25 octobre 1918, réuni, le BMP s'empare de Vesles, de Caumont et de la ferme du Petit Caumont dans la plaine du Marlois (Aisne). Au cours de ces combats, 32 Kanak, 10 Tahitiens et cinq Calédoniens sont tués en près de 24 heures. En décembre, le BMP est cité à l’ordre de la Xe armée. Leurs corps reposent dans les cimetières militaires de Flavigny-le-Petit, Soupir, Cerny-en-Laonnois. Vingt-trois de ces hommes sont inhumés à Ambleny. Parmi ces hommes, reposent les corps du caporal Louaou (carré H tombe n° 189) et du soldat Atehei Raatira (Carré A – tombe n°225). Né en 1897 à Lifou (Nouvelle-Calédonie), le premier décède le 28 août 1918 au Bois-Roger. Le second est né à Teva I Uta (Tahiti), est mort le 5 août 1918 à Mercin-et-Vaux.
La deuxième bataille de Picardie, 21 mars - 5 avril 1918
Au printemps 1918, le général allemand Ludendorff, après la capitulation russe, cherche à exploiter les divisions entre les Alliés en exécutant une manœuvre rapide et brutale à la jonction des forces françaises et britanniques. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent dans la Somme. En quelques heures, le front est rompu.
Le général Pétain, chef des armées françaises, engage ses réserves et envoie rapidement les 3e et 5e armées dans les secteurs de Noyon et de Lassigny. Les jours suivants, la progression allemande se poursuit. Les Britanniques se replient vers Amiens. Le 24 mars, Chauny tombe. Le 25, les Allemands s'emparent à nouveau de Noyon. Une nouvelle fois, Paris est menacée. Le 9 juin 1918, les Allemands lancent une nouvelle offensive dans le secteur Noyon-Montdidier en vue d’atteindre Compiègne. Mais, le mouvement, en raison des pertes importantes, s’enraye. Les Alliés résistent. En juillet 1918, ils inversent définitivement le sort de la guerre.
Mai 1940, la campagne de France
De septembre 1939 à juin 1940, de nombreuses troupes coloniales participent à la campagne de France contre l’invasion allemande. Le 2e régiment de Spahis marocains combat le 11 mai sur la Semoy en Belgique. Le 14 mai, il est à Vendresse et à La Horgne ; pendant deux jours les troupes coloniales d’Afrique du Nord tentent de bloquer la 1re division blindée allemande. Les pertes sont énormes. Les survivants combattent ensuite à Terron puis mènent des combats de retraite à l’ouest de l’Argonne.
L’armistice du 22 juin 1940 débouche sur une réorganisation de l’armée française qui est démobilisée et désarmée. Elle ne peut garder dorénavant que les troupes nécessaires au maintien de l’ordre dans la zone non occupée.
Infos pratiques
Ambleny
À 11 km à l'ouest de Soissons, sur la RN31 (Rouen/Reims), avant l'intersection avec la D17
Visites libres toute l’année
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