La nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse
Nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse. © ECPAD
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La nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse regroupe les corps 969 soldats français tombés lors des combats dans le secteur du Saillant de Saint-Mihiel en 1914-1918. Elle est aménagée en 1920 et 1924. Les dépouilles sont issues des cimetières militaires de Lacroix, de Notre-Dame de Palameix et du Bois des Chevaliers.
Parmi les soldats inhumés, un grand nombre sont originaires du département du Lot issus de la 15e région militaire.
Le Bois des Chevaliers 1914-1915
Dès l’automne 1914, certains régiments de réserve sont implantés dans le secteur de
Le 21 septembre, le 220e RI est appelé en renfort dans la région d'Hattonchatel, car il faut tenter de stopper les Allemands dans leur tentative d'encerclement de Verdun. Les groupes qui tentent une sortie font face à feu violent de l'artillerie allemande de la cote 378 (nord-ouest de Saint-Rémy). Dans l’après-midi, l’ennemi s'infiltre en force dans les bois et affronte les troupes françaises, vite débordées. Elles subissent des pertes sérieuses et battent en retraite. Le 22 septembre 1914, le 220e RI prend position sur la tranchée des Hautes-Ornières ainsi qu’à proximité de la route Vaux-Saint-Rémy, à l’ouest de la tranchée de Calonne. Durant ces deux journées, plus d’une centaine d’hommes sont tués.
Les Français font preuve d’une redoutable résistance, mais ils sont encore éprouvés par la mise hors de combat de 54 hommes. La lutte se poursuit encore en octobre, les Allemands progressent mais ne parviennent pas à traverser la défense française. Les deux camps s’affrontent dans les premières tranchées ébauchées. Durant plusieurs semaines, l'artillerie lourde allemande bombarde les tranchées et les secteurs de repos.
Début 1915, le bois de Lamorville devient l’un des objectifs à atteindre, après les lourds combats des Eparges. En avril 1915, le 220e RI en repos à Ambly est désigné pour cette tâche avec le 302e RI, le 302e RI, le 29e BCP et un bataillon du 255e RI. Une attaque d’envergure est planifiée et l’artillerie française prépare le terrain, mais elle fait face à de puissants tirs de barrage de l’artillerie allemande. Les troupes françaises sont alors bloquées dans leurs tranchées pleines d’eau et sans pouvoir être ravitaillés en vivres. Le 9 avril, une seconde tentative est lancée avec une progression par deux colonnes comportant parmi les soldats des sapeurs du génie.
L’offensive fait rage et les premiers assauts permettent une progression d’environ
Les combats autour de la tranchée de Calonne
Cette route tient son nom du ministre des Finances de Louis XVI, Charles-Alexandre Calonne, qui a entrepris des travaux pour accéder plus facilement à son château des Hauts-de-Meuse.
La bataille des Hauts-de-Meuse dans ce secteur se déroule dans une vaste hêtraie. A partir du 21 septembre 1914, la résistance française s’organise. Le commandement français envoie la 67e division de réserve barrer la tranchée de Calonne, en arrière de la 75e division de réserve à peu près détruite. Les Français ne répondent que par une succession de contre-attaques, alors que dans leur progression, les Allemands occupent Saint-Rémy, Dommartin, et que les Français ont évacué les Eparges et Herbeuville. La 133e brigade française repousse les attaques sur la route Vaux-les-Palameix – Saint-Rémy. Les Allemands ne franchissent pas la tranchée de Calonne. Le 22, le 259e RI (134e brigade), enraye l’avance allemande au sud du bois de Saint-Rémy mais, pris par des tirs en enfilade, il doit se replier vers Mouilly. Les Allemands atteignent et dépassent Calonne, puis sont refoulés par le 67e RI Le 288e RI auquel appartient l’écrivain Alain Fournier (lieutenant Henri-Alban Fournier), reçoit l’ordre de progresser du bois de Saint-Rémy vers Dommartin. Deux compagnies du 288 sont envoyées en reconnaissance pour situer la position des Allemands au-delà de
Durant toute la guerre, le secteur de la tranchée de Calonne demeure actif. En mars 1915, des pièces de marine de 140 y sont installées par les Français. Cette position d’artillerie permet de tirer jusqu’à
Infos pratiques
Lacroix-sur-Meuse
Au sud-est de Verdun, D 964, D 162
Visites libres toute l’année