Le pistolet du colonel Rol-Tanguy

©Pierre Antoine

 

Le 8 septembre 2002, il y a 20 ans, Henri Rol-Tanguy s’éteint dans la ville qu’il avait libérée 58 ans plus tôt. Refusant la défaite en 1940 et l’occupation allemande, il rejoint rapidement la Résistance en compagnie de son épouse Cécile. Au début de l’année 1942, Henri est nommé chef des FTP de la région parisienne et échappe de peu à l’arrestation. Un an plus tard, il devient chef des FFI pour les 4 départements de la région Ile-de-France. C’est à ce titre qu’il prépare la libération de Paris depuis son QG souterrain. En août 1944, le colonel Rol et ses hommes libèrent la majorité des quartiers de la capitale.

 

L’objet présenté rend hommage à ce Compagnon de la Libération, figure emblématique de la Résistance parisienne

 

Il s’agit d’un pistolet P35 (Vis wz. 35 – A 8903) en acier au carbone, dont les plaquettes de crosse sont en caoutchouc. Fabriqué par la Fabryka Broni Radom en Pologne, il s’utilisait avec des munitions 9 mm Parabellum. Sa production a été relancée mi-1940 par l’Allemagne, en coopération avec Steyr-Daimler-Puch. L’arme a été simplifiée pour permettre une fabrication à Radom et un assemblage en Autriche de 350.000 exemplaires sous la désignation de P35(p).

Ce pistolet a été « récupéré » sur un soldat allemand par un résistant. Il a été remis au colonel Rol (Henri Rol-Tanguy) probablement au moment de la Libération de Paris. Il est exposé au musée de la Libération de Paris-musée du général Leclerc-musée Jean Moulin dans la salle consacrée à la Résistance (Don de Cécile Rol-Tanguy, n° inventaire MLM2016.15.1.8).

 

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