La nécropole nationale Les Tiges à Saint-Dié des Vosges
Inscrite au patrimoine mondial
Nécropole nationale "Les Tiges". © ECPAD
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Créée en 1920, la nécropole nationale "Les Tiges", rassemble les corps de 2 608 combattants français dont 1 182 reposent dans deux ossuaires. Aménagée en 1924, cette nécropole regroupe les corps de soldats tués lors des combats des Vosges principalement ceux de La Fontenelle et La Chipotte. Ces dépouilles ont été exhumées de cimetières militaires provisoires du secteur de Saint-Dié, Nompatelize, La Salle et Saint-Rémy. Au centre de la nécropole a été érigé, en 1927, un monument dédié au souvenir des soldats du 11e régiment d’infanterie et du 51e bataillon de chasseurs alpins tombés en août 1914.
En 1914, après avoir été évacuée par les Allemands, la région de Saint-Dié des Vosges est le théâtre de violents combats visant la conquête des crêtes et le contrôle des points hauts pouvant servir d’observatoire. Ces actions sont des plus violentes à la Tête-du-Violu et à la Tête-des-Faux ainsi qu’aux cols de Sainte-Marie-aux Mines, des Bagenelles et du Bonhomme. Le 27 août 1914, les Allemands s'emparent de Saint-Dié.
Les combats de la Fontenelle 1914-1918
Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charmes. Ce passage hautement stratégique, situé à la jonction entre la 1re et la 2e armée française, est la seule plaine entre le Grand Couronné de Nancy et les contreforts des Vosges. Son franchissement permet, à l’ennemi, de prendre les Français à revers de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun. Tenu en échec au col de la Chipotte, l'ennemi convoite un hameau de La Fontenelle, qui, à 627 m d’altitude, constitue un excellent observatoire. Après l'enlisement du front, ce site devient l'un des lieux les plus disputés. Après de violents combats, les Français atteignent le sommet de la cote 627, où se trouve aujourd'hui la nécropole de Ban-de-Sapt. Fin novembre 1914, un blockhaus central y est construit, relié par un ensemble de boyaux et de tranchées.
Au cours de l'hiver 1914-1915, les pertes sont importantes en raison des nombreux combats. Sous un feu croissant de l'artillerie, l'infanterie ne parvient pas à bousculer réellement l'ennemi. Devant cet enlisement, chaque belligérant creuse, sous les positions adverses, des tunnels dont l'extrémité est remplie d'explosifs, c'est la guerre de mine.
Le 23 juin, les Allemands déclenchent une puissante opération à l'issue de laquelle ils conquièrent l'ensemble du sommet de la cote 627. Les 8 et 23 juillet, les Français déploient deux contre-attaques. Grâce à des moyens toujours plus importants, nomment en artillerie, les fantassins français délogent l'ennemi et s'emparent de l’ensemble de la colline. Ils capturent
1 500 prisonniers. Progressivement, sur la cote 627, la guerre de mines et les combats perdent en intensité. Des coups de main se succèdent aux opérations d'envergure. A partir de l’été 1918, le secteur est tenu par les Américains et il est libéré définitivement en novembre.
Au cours de ces combats, 2 244 soldats ont perdu la vie pour la conquête de cette crête. Comme à Verdun ou en Champagne, trois hameaux du Ban-de-Sapt ne seront pas reconstruits et sont considérés, à cet effet, comme "morts pour la France".
Infos pratiques
Saint-Dié
À 80 km au sud-est de Nancy, sur la RN 420
Visites libres toute l’année