La nécropole nationale de Maurepas
Nécropole nationale de Maurepas. © ECPAD
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La nécropole nationale de Maurepas regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l'offensive franco-britannique de la Somme (1916). Créée à l’issue de celle-ci, elle est aménagée successivement en 1921 et en 1936 pour y rassembler les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de Maurepas, de Suzanne et des environs d’Albert. Cette nécropole réunit 3 657 corps dont 2 069 sont inhumés en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 1 588 combattants inconnus. Aux côtés de ces hommes sont inhumés les corps d’une victime civile française, d’un Roumain et de 19 prisonniers russes.
Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914
Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.
L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916
En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.
Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est aménagé. De nouvelles routes et de voies ferrées sont ouvertes pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.
Le 1er juillet, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.
Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les Alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.
Les combats sur la Somme en 1918
En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région en attaquant à la charnière des armées britanniques. Le front de la Somme est rompu. En avril, les Allemands s'emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août, Canadiens, Australiens et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les Alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.
Infos pratiques
Maurepas
Au nord-ouest de Péronne, D 146
Visites libres toute l’année
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Comité départemental du tourisme de la Somme
21, rue Ernest Cauvin
80000 Amiens
Tél. : 03 22 71 22 71