Nécropole nationale de Noyers-Pont-Maugis, La Marfée
Nécropole de Noyers-Pont-Maugis en Ardennes, "La Marfée". © Guillaume Pichard
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Situé sur la commune de Noyers-Pont-Maugis, le cimetière national de "La Marfée" regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille des Ardennes en août 1914 et lors de l'ultime mouvement offensif de 1918 vers la Meuse. Créé au lendemain des combats, le cimetière est réaménagé en 1920, puis rassemble d’autres corps de soldats inhumés dans le secteur de Sedan. Cette nécropole regroupe aujourd'hui 1 723 corps dont 1 202 en ossuaire et quelques étrangers (Britanniques, Roumains…). Elle jouxte un cimetière allemand créé en 1922 et comprenant 14 055 sépultures de soldats allemands de 1914-1918 et 12 788 de 1939-1945.
La bataille des Ardennes – Août 1914
La bataille des Ardennes se déroule au centre et à l'est du massif forestier des Ardennes où les communications entre les armées sont particulièrement difficiles. En raison de cet isolement, le Haut commandement français comme les commandants d'armées ne peuvent avoir une vision intégrale des opérations. Celles-ci opposent la Ve armée du prince Frédéric-Guillaume et la IVe du duc de Wurtemberg, pivot de la manœuvre ennemie, à la 3e armée française du général Ruffey et la 4e armée conduite par le général de Langle de Cary.
Pour soutenir son offensive en Alsace-Lorraine, le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, ordonne un mouvement de la 3e et de la 4e armée à travers les Ardennes. Chargées de progresser vers le nord, elles doivent attaquer l'ennemi pour le détruire ou le rejeter vers la Meuse.
Constituant déjà en 1870 une position stratégique, le bois de la Marfée est le théâtre d'âpres combats,au cours desquels s'illustre le 11e corps d'armée. Retranché sur le plateau de Chaumont et la ferme St Quentin à 5 kms au sud de Sedan, cette unité composée d'un grand nombre de Vendéens parvient, localement, à une action victorieuse. Au cours de celle-ci, le 137e régiment d'infanterie réussit à s'emparer, le 27 août, du drapeau du 28e régiment d'infanterie de réserve.
Pour autant, après quelques jours d’accrochages meurtriers, la bataille des Frontières est perdue. Le 23 août, Longwy est assiégée. En raison des échecs en Lorraine et dans les Ardennes, Joffre, sous la pression des troupes ennemies, ordonne un mouvement de retrait. La 3e armée se repli en direction de Verdun, et la 4e armée vers Stenay et Sedan. Sur le terrain, talonnés par l'ennemi, les Français ignorent la réalité de ce désastre.
Au terme des combats de La Marfée, les Allemands entrent dans Sedan. Occupée pendant quatre ans, la cité ardennaise subit réquisitions et privations. De janvier 1917 à novembre 1918, l'ennemi réprime violemment toute opposition. A ce titre, la vieille citadelle devint un lieu d’internement.
Sanctionné pour ses échecs, Ruffey est limogé par le général Sarrail. Sur le terrain, la situation est critique : la résistance de l’armée de Langle de Cary sur la Meuse menace d’élargir une brèche de plusieurs dizaines de kilomètres entre les 4e et 5e armées françaises à l’ouest. Devant ce danger, Joffre renforce ce dispositif en intégrant dans l'urgence trois corps d’armée. Conduit par le général Foch, ce détachement provisoire constitue le fondement de la future 9e armée qui s'illustrera sur les champs de bataille de la Marne.
Infos pratiques
Noyers-Pont-Maugis
Au sud de Sedan, D 6, D 229
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13 bis, rue Carnot
51006 Châlons-en-Champagne Cedex
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