La nécropole nationale de Neufchâteau
Nécropole nationale de Neufchâteau. © ECPAD
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La nécropole nationale de Neufchâteau regroupe 833 Français, 12 Allemands, deux Polonais et un Russe décédés lors de la Première Guerre mondiale ainsi que 47 Français morts pour la France en 1939-1945. Aménagé jusqu'en 1924, pour inhumer les dépouilles de soldats décédés dans les hôpitaux de la ville. En 1934-1935, sont rassemblés les corps exhumés de cimetières provisoires de la région de Neuchâteau, ainsi que du sud-est du département des Vosges. En 1962, y sont également regroupés les corps des soldats décédés durant la Seconde Guerre mondiale. Reposent aussi, en ce lieu, les restes mortels de cinq aviateurs britanniques de la Royal Air Force tombés le 29 juillet 1944. En 2012, les cendres de l’un des deux survivants du crash de cet avion, Thomas Harvell, décédé à l’âge de 87 ans, ont été enterrées selon sa volonté, aux côtés de ses camarades du 514e Squadron.
Les batailles de la trouée de Charmes : 24 août – 11 septembre 1914
Au début d’août 1914, les troupes allemandes déploient par la Belgique un large mouvement visant à envelopper l’armée française. Appliquant le plan XVII, le général Joffre choisit de forcer les lignes ennemies en Alsace et en Lorraine afin de reprendre les départements annexés en 1871.
Malgré quelques succès initiaux notamment à Mulhouse les Français ne parviennent pas à prendre l’ascendant sur les Allemands. En quelques jours, la 1re et la 2e armée enregistrent des pertes importantes. Au soir du 20 août, cette action est brisée. Engageant un mouvement de repli, elles franchissent à nouveau la frontière. Harassés, les hommes de la 1re armée se déploient dans le secteur des Vosges, tandis que ceux de la 2e armée prennent position sur les hauteurs du Grand-Couronné de Nancy. Là, va se jouer, en septembre 1914, le sort de la Lorraine française.
Du côté allemand, les Ve et VIe armées, soit plus de 500 000 hommes, s’élancent vers le point supposé faible du dispositif : la trouée de Charmes, jonction entre les deux armées françaises. Le haut commandement allemand est convaincu que les Français ne pourront tenir ce secteur vulnérable, éloigné des places fortes de Toul et d’Epinal. En forçant ce passage, l’aile gauche de l’armée allemande sera en mesure de rejoindre l’aile droite sur la Marne, encerclant ainsi une grande partie des armées franco-britanniques.
Le 24 août, l’assaut est lancé. L’effort principal de l’armée allemande se porte sur les positions de la 1rearmée. Le 8e corps bien que durement éprouvé s’emploie à entraver la marche de l’ennemi. Pourtant, l'ennemi franchit la Meurthe et la Mortagne. Les combats sont particulièrement violents à Baccarat ou à Gerbéviller. Après avoir défendu le pont sur la Mortagne, sous le feu de l’artillerie allemande, les hommes du 2e chasseurs sont submergés par un ennemi nettement supérieur en nombre. Les Allemands s'emparent de Gerbéviller qui, au terme du repli français, est pillée, incendiée et une partie de la population est exécutée.
Au soir de cette journée, les Français s'accrochent à leurs positions et parviennent à reprendre Rozelieures. L’ennemi atteint le secteur de Charmes mais ne peut franchir la Moselle. Le lendemain, devant ce succès, le général de Castelnau lance une offensive générale. Les positions perdues sont progressivement reprises. Plus à l'est, les Allemands lance un nouvel effort vers Rambervilliers. Mais cette action est un échec. La 1re armée, à l’image du 21e corps, défend pied à pied les pentes vosgiennes. Très vite, les combats se transforment en de violents corps à corps. Entre le 25 août et le 9 septembre 1914, le col de la Chipotte change ainsi cinq fois de mains.
Tenus en échec, devant la trouée de Charmes, les Allemands attaquent, le 4 septembre, le Grand Couronné. Au bord de la rupture, les armées françaises parviennent à s'accrocher et renverser, le 7 septembre, la situation générale. Les bois de Champenoux et de Velaine retombent sous le contrôle des Français. À partir du 11 septembre, la pression ennemie se desserre autour du Grand Couronné. En effet, la victoire alliée sur la Marne, contraint les Allemands à renoncer à conduire de nouvelles opérations en Lorraine française. Le 13 septembre, la bataille du Grand Couronné cesse. Pont-à-Mousson et Lunéville sont repris sans combat. Peu à peu, le front se fixe sur cette ligne pour ne plus évoluer pendant toute la durée de la guerre.
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