Les opérations extérieures (OPEX), quelle mémoire ?
Sommaire
En résumé
DATE : 11 novembre 2019
LIEU : parc André Citroën, Paris, France
OBJET : Inauguration du monument aux Morts pour la France en opérations extérieures
Les opérations extérieures, ou "OPEX", renvoient aux interventions des forces militaires françaises en dehors du territoire national. Si leur existence officielle date d’une soixantaine d’années, la question des aspects, des enjeux et de la transmission de cette mémoire vivante reste encore relativement discrète et récente.
La mémoire peut être définie comme l’ensemble des faits qui restent dans le souvenir des hommes. Étendue à un groupe, la mémoire collective fait alors référence à l’ensemble des représentations que le groupe partage sur son passé, ce dont il se rappelle ou choisit de se rappeler, même après que les témoins directs des événements ont disparu. Elle implique un processus conscient et volontaire ; les acteurs d’un événement partagent d’abord spontanément entre eux leurs souvenirs, puis leurs récits se formalisent, des entités officielles (élus, associations, historiens…) s’en emparent en choisissant de mettre l'accent sur certains messages à transmettre. Cette mémoire n’est pas figée mais évolutive, au gré des sensibilités de l’opinion publique, de l’avancée des recherches historiques ou des volontés politiques. Car la façon dont on raconte le passé dit toujours quelque chose de notre présent, des centres d’intérêt d’une société ou du regard qu’elle porte sur elle-même.
À cet égard, qui se souvient des opérations Capselle (opération d’évacuation de ressortissants au Liban, d’août à octobre 1989) ou Libage (participation française à la mission humanitaire Provide Comfort, au profit des populations kurdes, d’avril à juillet 1991), dont les morts sont pourtant inscrits sur le Monument aux morts pour la France en opérations extérieures inauguré le 11 novembre 2019 parc André-Citroën à Paris ? Trente ans plus tard, elles semblent avoir complètement disparu de notre mémoire nationale, comme de nombreuses autres opérations. Pourtant, les militaires français ont été déployés plus de 250 fois en dehors du territoire national au cours des soixante dernières années. Ce n’est que timidement que l’on voit émerger depuis dix ans une mémoire des OPEX, bien différente de celle des conflits précédents et, dans une certaine mesure, spécifique à la France.
Les particularités de la mémoire des OPEX
La mémoire des OPEX se distingue des autres mémoires. D’abord parce que, contrairement aux conflits précédents, elle ne concerne pas un théâtre unique ou une période bien définie, mais regroupe une multitude d’opérations, très différentes dans leurs formes et leurs finalités (intervention humanitaire, évacuation de ressortissants, rétablissement du pouvoir en place…), étendues sur plusieurs décennies mais avec des durées variables; de quelques jours, comme les opérations Bérénice (opération d’évacuation des ressortissants français et étrangers en Somalie, du 5 au 9 janvier 1991) ou Notou (opération de secours aux populations sinistrées par un raz-de-marée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, du 23 au 30 juillet 1998), à plus d’un quart de siècle pour l’opération Epervier au Tchad. Comment alors réussir à en tirer des souvenirs communs, des messages identiques à transmettre aux générations suivantes ?
Cérémonie d’hommage aux soldats du 8e RPIMa morts dans l’attaque d’Uzbin en Afghanistan, Castres, 18 août 2009. © 8e RPIMa
Cette mémoire est ensuite caractéristique pour la période concernée. Contrairement aux guerres précédentes du XXe siècle, qui ont duré chacune moins d’une dizaine d’années, les OPEX s’étendent sur plus d’un demi-siècle. Or plus la période est étendue, plus il est difficile d’en tirer des messages d’ensemble ou une représentation commune. Les OPEX ne bénéficient pas non plus de l'effet de masse des anciens combattants des générations précédentes pour transmettre et faire vivre leur mémoire. En effet, les combattants des OPEX forment une juxtaposition de petits contingents qui ne se sentent pas unis par un passé commun et ne ressentent pas encore le besoin de transmettre leur histoire. Leur mémoire ne se crée pas spontanément autour du partage de leurs témoignages. Engagés sur des mandats de courte durée, ils ne prennent pas non plus le temps de s’arrêter pour écrire leurs souvenirs d’une opération avant de repartir pour la suivante. Soldats professionnels, leur engagement loin du territoire national touche également moins l’opinion publique, qui s’intéresse peu à leur histoire.
Alors que la mémoire des OPEX participe au renforcement de l’esprit de défense, on peut par exemple déplorer que seules les opérations les plus récentes soient connues et évoquées (Pamir, Serval, Barkhane…), au détriment de celles des années 1970 et 1980. Le caractère extérieur de ces opérations oblige enfin à construire une mémoire "à distance". De fait, s’il n’existe pas de nécropole des OPEX, il est par ailleurs impossible de se rendre sur les lieux des combats, de développer un tourisme de mémoire tel qu’il est pratiqué sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale ou les plages du Débarquement. Or le tourisme de mémoire joue aujourd’hui un rôle central dans la transmission aux générations suivantes, qui ont besoin de voir et ressentir pour comprendre et se souvenir.
Naturellement, les témoignages de pierre de cette mémoire des opérations extérieures se sont donc inscrits à l’échelle des territoires et des régiments, à l’image des monuments aux morts ou des plaques commémoratives, tous propres à une unité ou un théâtre d’opérations et souvent difficilement accessibles au public. En offrant un support matériel sur lequel s’appuyer pour se recueillir, rendre hommage ou raconter l’histoire de ces conflits, le monument OPEX a pris une rapide importance dans la mémoire de ces opérations. Il a ainsi servi de cadre, par exemple, à la cérémonie commémorative des 25 ans de l’assaut de Vrbanja en 2020 et à celle des 30 ans de l’opération Daguet en février 2021. La mémoire des OPEX y est visible dans le marbre, à travers la litanie des dates et des noms de pays. C’est pour l’instant le seul lieu permettant d’illustrer cette partie de notre histoire militaire.
Une mémoire en pleine construction
Nonobstant, la singularité de la mémoire des OPEX est avant tout d’être une mémoire encore ouverte, qui s’écrit avant que les événements ne soient achevés. La mémoire des conflits précédents a toujours été écrite a posteriori, à partir des souvenirs des témoins directs et des travaux des historiens, et comporte donc une part d’analyse et de réécriture. Or les opérations extérieures sont encore en cours ; plus de 6 000 militaires sont actuellement engagés hors de nos frontières. Comment alors prendre du recul sur une période inachevée ? Comment distinguer ce qui relève de la mémoire et a vocation à être transmis aux générations suivantes, de ce qui n’est que de l’information immédiate et ne mérite pas d’être conservé ?
Monument aux morts pour la France en opérations extérieures, haut lieu de la mémoire nationale du ministère des Armées. Parc André-Citroën, Paris 15e arrondissement, 25 février 2020.
© Laure Boyer/Hans Lucas/Hans Lucas via AFP
Dans une société où tout s’accélère, construire la mémoire d’une forme d’engagement qui est encore en cours peut sembler un défi de taille. Cette particularité a pourtant été prise en compte dans le monument OPEX, lorsqu’il a été fait le choix, pour la première fois, de construire un monument délibérément inachevé. Des espaces vides ont été prévus entre chaque région, non pas pour compléter ou corriger les listes des noms à la faveur de travaux historiques, mais pour recevoir les noms des prochains soldats qui mourront pour la France en OPEX. 23 militaires ont ainsi été ajoutés depuis l’inauguration.
Si cette mémoire a été récemment associée au monument OPEX, l’inscription dans notre calendrier national a précédé celle dans le paysage. En faisant du 11 novembre le jour de commémoration de tous les "Morts pour la France", intégrant ainsi dans l’hommage ceux des opérations extérieures, la loi du 28 février 2012 a donné à la mémoire de ces conflits une dimension nationale. Depuis cette date, les noms des soldats morts pour la France les douze mois précédents sont lus dans toutes les communes et sont inscrits sur le monument aux morts de leur lieu de naissance ou de leur dernier lieu de résidence. Ils n’appartiennent plus seulement à leur famille ou à leur unité, mais entrent dans notre représentation collective.
Cérémonie du 11 novembre 2020 à Malemort (Corrèze). © Mairie de Malemort
Ce souci de fédérer la Nation autour de valeurs communes et combattantes, dans une période où la menace terroriste est de plus en plus prégnante, se traduit plus spécifiquement dans le choix qui a été fait de "construire" de manière volontaire la mémoire des OPEX. En commençant par en commémorer les morts, partant du principe, comme l’a si bien dit Ernest Renan devant la Sorbonne en 1882, que "la souffrance en commun unit plus que la joie. En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun". Dans son discours d’inauguration du monument OPEX, le président de la République nous a invités à retenir trois messages de ce demi-siècle d’opérations, et a ainsi tissé la première trame de notre représentation nationale des OPEX. Un premier message à destination des militaires, pour leur montrer que ceux qui tombent ne sont pas oubliés. Un second message à destination des familles : par ce monument, la Nation témoigne à ces soldats morts pour leur patrie sa reconnaissance, qui transcende les générations. Nous avons collectivement une dette envers eux, et dans un certain sens, ils nous sont présentés en modèle, dans une époque souvent en quête de héros. Un dernier message enfin, adressé à l’ensemble des Français, pour se souvenir que la paix n’est pas un acquis, que notre sécurité impose que nos armées continuent à être engagées, parfois loin de nos yeux, pour nous protéger, montrer notre solidarité ou défendre nos valeurs. Pour nous rappeler qu’entre la guerre du Golfe, l’Afghanistan et les combats actuels contre les groupes djihadistes au Mali et en Irak, il y a eu une multitude d’autres opérations dans lesquelles certains de nos soldats ont péri.
Commémorer les OPEX : une spécificité française ?
Commémorer les opérations extérieures est aussi une occasion de se souvenir de notre histoire récente, et parfois de la redécouvrir. L’année 2021 est celle des 30 ans de la fin de l’opération Daguet (nom de la participation française aux opérations Desert Shield et Desert Storm conduites par les États-Unis à la suite de l’invasion du Koweït par l’Irak, de septembre 1990 à juin 1991). Or la moyenne d’âge de l’armée française est aujourd’hui de 33 ans ; la majorité des soldats actuels étaient encore sur les bancs de l’école quand cette opération a été déclenchée. Les acteurs directs de ce conflit sont aujourd’hui généraux, colonels, adjudants-chefs ou majors, et s’apprêtent à "poser le képi" quand ils n’ont pas déjà quitté l’institution.
Il est donc urgent de recueillir leur témoignage, de commémorer ces combats pour permettre le passage de cette mémoire aux générations suivantes, dans les armées et dans l’ensemble de la société.
Des membres de la Old Guard déposent des drapeaux américains sur les tombes du cimetière national d’Arlington (Virginie), le 24 mai 2018, en prévision du Memorial Day.
© Mandel NGAN / AFP
Si la France a commencé à s’engager dans cette démarche commémorative, il est intéressant de s’interroger sur le processus de construction mémorielle à l’œuvre dans d’autres nations ayant pris part à des opérations extérieures. Les pays anglo-saxons ont choisi de n’avoir qu’une seule journée commémorative pour l’ensemble des soldats ayant donné leur vie pour leur patrie, quel que soit le conflit. Il s’agit du Memorial Day aux États-Unis (depuis la guerre de Sécession), ou du Remembrance Day au Royaume-Uni et au Canada, qui célèbre aussi ce jour-là tous ceux qui servent leur pays. C’est un peu ce que veut être le 11 novembre en France, sauf que la loi de 2012 n’a pas mis fin aux autres journées commémoratives des conflits contemporains (il en existe onze officielles). Même si cette loi ne fait pas de distinction entre les conflits, ce sont essentiellement les morts de la Première Guerre mondiale et ceux des opérations extérieures qui sont honorés ce jour-là.
La Belgique a, quant à elle, choisi depuis 1998 une date anniversaire, le 7 avril (date du décès de 10 Casques bleus belges tués au Rwanda en 1994), pour rendre hommage à ses 252 soldats morts en opérations depuis la Seconde Guerre mondiale.
Une partie des associations françaises d’anciens combattants militaient pour que la France fasse de même, en choisissant la date de l’attentat du Drakkar (attentat du 28 octobre 1983, à Beyrouth, contre un poste militaire et lors duquel 58 parachutistes français furent tués) comme journée commémorative des opérations extérieures. Toutefois, bien que ce jour reste encore le plus meurtrier pour les armées françaises, un tel choix aurait donné la prééminence à cette opération sur les autres, et atténué en partie l’ampleur du sacrifice consenti sur d’autres théâtres (90 soldats sont ainsi morts en Afghanistan, 140 au Liban et 154 au Tchad). Le 11 novembre a le mérite d’être un jour neutre, qui unit les générations combattantes et véhicule une image de héros plus que de victime.
L’Espagne n’a pas choisi de distinguer une date en particulier, mais consacre un temps d’hommage au cours de chaque cérémonie nationale pour les 186 soldats tombés en opérations depuis 1987. Les noms des morts de l’année sont également lus le lundi suivant le premier dimanche de novembre dans toutes les casernes, sans que cela ne soit fait au niveau national comme c’est le cas en France. Par ailleurs, le monument OPEX semble finalement bien être une particularité française. Nos voisins ont des monuments dédiés aux OPEX, comme celui rendant hommage aux militaires morts le 7 avril 1994 en Belgique, ou les différents monuments aux morts régimentaires en Espagne, mais aucun qui soit à la fois exhaustif et national, et sur lequel figure individuellement le nom de chaque défunt.
Des relais nationaux et territoriaux pour transmettre cette mémoire
Cette mémoire, qui demeurait auparavant dans une relative confidentialité, parce que trop spécifique à une unité ou un théâtre et/ou trop tournée vers l’intérieur des armées, peut désormais s’appuyer sur un nombre croissant de relais. Les associations dédiées aux opérations extérieures tout d’abord, comme la FNAME OPEX (Fédération nationale des anciens des missions extérieures) ou l’ANOPEX (Association nationale des participants aux opérations extérieures). Mais aussi les grandes associations du monde combattant, comme la Fédération nationale André Maginot des anciens combattants et victimes de guerre (FNAM), l'Union nationale des combattants (UNC) ou l'Union fédérale (UF), qui accordent de plus en plus de place à la 4e génération du feu au fur et à mesure de la disparition des générations précédentes. Citons également Le Souvenir français, qui a entrepris de localiser les sépultures des soldats décédés en OPEX et d’en proposer l’entretien aux familles.
Inauguration de la parcelle de la forêt domaniale de Montmorency (95) en mémoire des militaires morts en opérations intérieures et extérieures, le 10 décembre 2020.
Cérémonie organisée par l’ANOPEX et présidée par la ministre déléguée Geneviève Darrieussecq. © Erwan Rabot/SGACOM/Ministère des Armées
Les relais institutionnels ensuite, dans le cadre de la directive mémorielle 2020-2022 signée par la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, pilotée par la Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives et mise en œuvre dans les territoires par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, qui fixe comme objectif de "conforter la mémoire des opérations extérieures". Les médias également, qui consacrent de plus en plus de reportages aux opérations extérieures, souvent à l’occasion des décès, mais aussi pour faire partager aux Français le quotidien de leurs soldats, comme les reportages Cuisiniers sous les drapeaux ou Femmes soldats, au cœur de l'opération Barkhane de Fabien Lemaire. De nombreux supports écrits concouraient déjà à une meilleure information et transmission de l’histoire des opérations extérieures.
Chaque régiment, base aérienne ou bâtiment se transmet également avec fierté les récits des combats de ses "anciens", comme en témoigne par exemple la série d’articles sur "Les canons de Daguet" mis en ligne par le 11e RAMa sur sa page Facebook. Des travaux d’études ou de vulgarisation ont également été consacrés aux OPEX, tels que les Cahiers du RETEX du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement de l’armée de Terre (CDEC), le numéro hors-série de la revue Les Chemins de mémoire paru en 2017, le Dictionnaire des opérations extérieures de Philippe Chapleau et Jean-Marc Marill, ou encore les dizaines de pages Internet dédiées à telle ou telle OPEX.
Enfin, la transmission de cette mémoire auprès des publics scolaires trouve aujourd’hui une traduction concrète dans la mise à disposition de ressources pour les enseignants et élèves, notamment sur la plateforme d’enseignement de défense Educ@def du site Internet "Chemins de mémoire" et la mise en œuvre de dispositifs co-pilotés par le ministère des Armées et celui de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports tels que les classes de défense et de sécurité globales, les journées Défense Citoyenneté ou encore le Service national universel.
Journée de lancement du Service National Universel en France au lycée Le Corbusier de Tourcoing, Nord, le 17 juin 2019.
© Sylvain Lefevre/Hans Lucas/Hans Lucas via AFP
Le choix a été fait, au niveau national, de développer la mémoire des OPEX à travers la commémoration de ses morts. Il semble désormais nécessaire de franchir une étape supplémentaire en s’intéressant davantage à leur histoire, aux faits d’armes qui pourraient être commémorés et aux leçons que nous pourrions en tirer. Il y a toute une mémoire à recueillir, à travers le témoignage des soldats engagés dans les premières OPEX, qui ont aujourd’hui plus de soixante-dix ans. Une matière à réunir, analyser, transcrire, pour en tirer un récit collectif à transmettre aux générations futures. Aujourd’hui, l’enjeu est donc finalement que cette histoire soit collectée, archivée, qu’elle trouve sa place dans nos musées mais aussi que les dates anniversaires donnent l’occasion de la rappeler et de la transmettre.
Si le ministère des Armées s’attache à diffuser et valoriser les ressources existantes au travers de publications, colloques, documentaires, etc., il a par ailleurs commémoré en février le 30e anniversaire de l’opération Daguet. En cette année 2021, le 40e anniversaire de l’opération Barracuda (intervention en Centrafrique de septembre 1979 à juillet 1981), le 20e anniversaire du début de l’opération Héraclès (participation française à l’opération Enduring Freedom contre le régime des Talibans en Afghanistan, d’octobre 2001 à octobre 2013) et le 10e anniversaire de l’opération Harmattan (participation française aux opérations interalliées Odyssey Down et Unified Protector en Libye, de mars à octobre 2011) sont également autant d’occasions d’organiser des temps forts d’hommage liés aux opérations extérieures.
Auteur
Marie-Capucine Vauzanges - Commissaire principal
En savoir plus
Hors-série des Chemins de la mémoire, "La France en OPEX, 50 ans d’engagement"
Articles de la revue
-
L’évènement
Il y a 30 ans, Daguet
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L’acteur
Le monde associatif OPEX
À l’image des combattants des conflits précédents, ceux des opérations extérieures ont œuvré pour bénéficier de droits à la hauteur de leur engagement. De plus en plus nombreux au sein des structures associatives traditionnelles, ils s’organisent également au sein d’organismes spécifiques.
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L’entretien
Jean-François Hummel
Le 17 janvier 1991, en pleine guerre du Golfe, 12 avions Jaguar français attaquent la base stratégique irakienne d’Al Jaber (Koweït). L’opération "Tempête du désert" est lancée. Capitaine au sein de la 11e escadre de chasse, Jean-François Hummel était l’un des pilotes.
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