La nécropole nationale de Beaumont-Hamel
Serre-Hébuterne
Nécropole nationale de Beaumont-Hamel, Serre-Hébuterne. © ECPAD
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Située à la fois sur le département de
L'offensive d'Artois, mai-juin 1915
Peu après la victoire de
Au cours de l'hiver 1914-1915, les Français tentent de déloger les Allemands qui dominent Arras et l'ensemble des lignes françaises. Faute de moyens, ces assauts ne peuvent pas aboutir. Au printemps 1915 pour soutenir l'armée russe malmenée, le général Joffre engage ses troupes, soutenues par les Britanniques, dans une offensive importante afin de détourner l'ennemi de son but initial cherchant ainsi à convaincre l'Italie de s'engager aux côtés des alliés. L'axe de cette offensive, confiée au général Foch, se porte vers la frontière belge, au nord d’Arras. Il faut reprendre les collines de l'Artois et briser les lignes ennemies pour reprendre le mouvement vers Lille et Douai.
Le 27 mai 1915, une première attaque est lancée sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Mais faute de moyens militaires suffisants, celle-ci n’atteint pas les objectifs fixés. Aussi, pour appuyer un nouvel assaut contre les positions ennemies, le front est élargi.
Les combats de Serre-Hébuterne, juin 1915
Le 10 juin 1915, une action de diversion est déclenchée par la 2e armée du général de Castelnau dans le secteur qui domine Beaumont-Hamel et la vallée de l'Ancre. Depuis 1914, cette zone est des plus fortifiées et comprend pas moins de
Les unités de la 51e DI sont à leur tour engagées le 11 juin. Composées en grand nombre de soldats issus d'Arras, de Lille ou de Valenciennes, les 233e, 243e et 327e régiments d’infanterie (RI) ne peuvent, faute d'une préparation d'artillerie suffisante, s'élancer contre les lignes adverses. Dès lors, l'artillerie ennemie se déchaîne sur les positions françaises où sont entassés les soldats. Finalement, l'assaut est donné. Les hommes, exposés au feu des mitrailleuses, s'élancent. Au prix de pertes importantes, la première ligne est enlevée. Le 12 juin, par trois fois, les Allemands contre-attaquent vainement. Le lendemain, un nouvel assaut français parvient à s'emparer de la 2e ligne. Ces trois jours de combats sont éprouvants pour le 243e et le 327e RI. Pour l'un, il faut déplorer la perte de 400 tués et 500 blessés. Pour l'autre, on recense la perte de 200 tués.
Grâce à cette diversion, le mouvement a repris sur le front d'Arras, mais ne peut pas aboutir. Provisoirement, l'offensive est arrêtée. Les objectifs initiaux sont loin d'être atteints, mais cet assaut a permis de fixer seize divisions allemandes, dégageant ainsi les Russes. Du 9 mai au 25 juin, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes contre 50 000 hommes chez les Allemands.
L'œuvre du comité du souvenir d'Hébuterne
Au terme de ces combats, les survivants jurent de retrouver les restes de leurs camarades, de les identifier et de leur offrir une sépulture. Dès 1917, après le repli allemand sur la ligne Hindenburg, une délégation du 243e RI effectue un premier repérage dans ce secteur fortement bouleversé. Elle y érige une première stèle qui subsiste encore aujourd'hui. En 1919, un pèlerinage s'y déroule, rassemblant familles endeuillées et anciens combattants. Ces derniers se regroupent en comité et parviennent à retrouver les tranchées de juin 1915. Ils y font des fouilles au terme desquelles sont exhumés plus de 500 officiers et soldats. Ces corps, pour la plupart identifiés, sont alors enterrés dans le cimetière provisoire.
Malgré les regroupements à Notre-Dame-de-Lorette ou
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Beaumont-Hamel
A l’ouest de Bapaume, D 919
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