La nécropole nationale de Ville-Houdlémont

Partager :

Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Ville_Houdlemont

 

La nécropole nationale de Ville-Houdlémont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille des Frontières en août 1914. Créée à l’issue des combats, au cœur du village, cette petite nécropole témoigne de l’extrême violence des affrontements qui se déroulèrent, le 22 août 1914, dans la région de Longwy. Aujourd'hui, sont rassemblés les corps de 92 soldats français. Dix reposent en tombes individuelles, tandis que les restes mortels des 82 autres ont été déposés dans deux ossuaires. Surmonté d’une croix, un monument orné de 16 plaques de marbre rappelle la mémoire des soldats français morts ici-même le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale.

 

La bataille des Frontières, 14-25 août 1914

En août 1914, les troupes allemandes déploient un vaste mouvement tournant par la Belgique en vue d'envelopper l’armée française. Après avoir concentré ses forces à la frontière, le général Joffre, appliquant le plan XVII, décide de porter ses efforts en Alsace et en Lorraine. Pour leur part, plus au nord, les 3e et 5e armées françaises ainsi que le corps expéditionnaire britannique doivent contenir la manœuvre allemande. C'est la bataille des frontières.

La Lorraine est ainsi au cœur des premiers enjeux militaires de la guerre où s'affirment déjà l'artillerie et l'aviation. Du 14 au 18 août, la 3e armée du général Ruffey attaque en direction d'Arlon. Malgré un terrain accidenté, boisé et difficile, les Français marchent rapidement. Le 5e corps porte ainsi ses avant-gardes dans le secteur de Gorcy et Cosnes. Loin de soupçonner l'importance des forces ennemies, les Français se heurtent en réalité à un adversaire bien supérieur en nombre qui, placé en embuscade, harcèle leur progression. La bataille des Frontières est une succession de combats localisés et très éprouvants. Pour l'armée française, le 22 août 1914 est ainsi la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Plus de 20 000 hommes sont tués. Parmi eux, disparaît notamment l'aspirant Germain Foch, fils du général Foch. Le corps de cet officier repose aujourd'hui à Gorcy.

Dès le 23, les Français sont contraints d'entamer prématurément un repli, abandonnant la frontière et portant la guerre sur le territoire national. Pour les Français, animés d'un esprit purement offensif, ils négligent les mesures de sûreté essentielles. Privés souvent de l'appui de leur artillerie et faute de renseignements précis, ils lancent souvent des attaques téméraires infligeant des pertes importantes.

La bataille des Frontières apparaît donc comme l'un des premiers succès de l'adversaire. Pour autant, cette victoire n’est pas totale. Les Français ont ainsi pu se replier en bon ordre et ces combats ont mobilisé des forces qui auraient pu être plus utiles, à l'ouest, dans la manœuvre tournante conçue par les Allemands. Cet élan général s'est ainsi brisé, attirant les armées du centre à progresser plus vers le sud. Celles-ci vont devoir livrer sur la Meuse, les 27 et 28 août, une autre bataille qui retardera encore leur marche vers Paris. Progressivement, en Lorraine, le front se fige. Joffre ordonne à ses hommes, désormais talonnés, de se replier. Bien que harassés, du 6 au 12 septembre 1914, ils trouveront les ressources morale et physique pour reprendre l'initiative sur la Marne.

 

  • Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © Nadia Nadji

  • Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © ECPAD

  • Nécropole nationale de Ville-Houdlémont. © Nadia Nadji

  • Fantassins français en position dans un champ. Habillés d'un uniforme inadapté aux réalités de la guerre moderne, les soldats français en pantalon rouge garance et capote bleue sont des cibles désignées pour l'infanterie ou l'artillerie ennemie. © Collection privée - FBN - DR

  • La Garde au drapeau. © Collection privée - FBN - DR

  • Soldat allemand en août 1914. © Collections BDIC

  • En Alsace. Dessin de George Scott représentant un officier français accueilli par une Alsacienne, après quarante-quatre ans d'annexion à l'empire allemand. © Collection privée - FBN - DR

  • Carte postale humoristique éditée après la victoire française au Grand Couronné de Nancy. La cité nancéenne dont la devise est "Qui s'y frotte, s'y pique" est l'un des premiers échecs militaires de l'armée allemande. Pour les caricaturistes français de l'époque Guillaume II, empereur d'Allemagne, apparait comme le Grand couronné de Nancy. © Collection privée - FBN - DR

  • > Retourner aux résultats

    Infos pratiques

    Adresse

    Ville-Houdlémont
    À l’ouest de Longwy, D 88

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année

    En résumé

    Eléments remarquables

    Plaques commémoratives aux morts du 22 août 1914

    En savoir Plus