La nécropole nationale de Villy-La-Ferté
Nécropole nationale de Villy-La-Ferté. © ECPAD
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La nécropole nationale de Villy-la-Ferté regroupe les restes de 107 soldats morts pour
La Ligne Maginot
En juin 1919, le Traité de Versailles est signé. Pour garantir le tracé de ses frontières, la France crée une ligne de fortification moderne et dissuasive. Définie au cours des années 1920, cette conception défensive résulte du traumatisme de la Grande Guerre, de la diminution du service militaire votée en 1920 puis en 1923 et doit aussi permettre de faire face aux classes creuses attendues pour 1935-1939. Il faut économiser les troupes, protéger les bassins industriels des zones frontalières et couvrir les nœuds ferroviaires. L'opinion publique se berce alors de cette illusion, renforçant le mythe de l'inviolabilité de la Ligne Maginot. Au total, plus de cent ouvrages renforcés de casemates et d'observatoires sont construits. Mais bientôt, en raison de son coût, le projet initial est modifié. En 1932, faute de crédits suffisants, l'extension au front du Nord est rejetée, puis en raison de contingences diplomatiques avec la Belgique dont la neutralité a été proclamée. Aussi, ce rempart réputé infranchissable n'est donc pas continu.
Dès le départ, certains parlementaires expriment leurs doutes quant à l'efficacité défensive de cette ligne car les voies traditionnelles d'invasion de la France ont été négligées. Il en va de même pour quelques militaires qui redoutent un emploi intensif des avions, réduisant la portée stratégique de la Ligne Maginot. Sitôt adopté ce programme est donc critiqué. Fin 1930, le total des crédits accordés s'élève à 3 442 millions de francs. En 1935-1936, avec le rétablissement du service militaire et la motorisation de la Wehrmacht, l'Allemagne se fait plus menaçante. En raison de la crise économique, le programme est réorienté. Désormais sont construits des ouvrages plus modestes dits des "nouveaux fronts", dont le secteur de Montmédy fait partie. Néanmoins, au cours de l'hiver 1940, les travaux s'intensifient. Cette "Muraille de France" présente donc une valeur défensive inégale.
Les combats sur la Ligne Maginot
Le 13 mai 1940, après avoir franchi
Le 18 mai, l’ensemble du secteur comprenant l'ouvrage de la Ferté est pilonné par 265 pièces d'artillerie. Pris au piège par le retrait progressif des troupes d’intervalles puis la chute de la position défensive du village de Villy, l’équipage se réfugie dans la galerie de liaison reliant les deux blocs où il va trouver la mort.
En dépit de la reddition française et de l’armistice du 22 juin 1940, la Ligne Maginot est encore tenue par près de 25 000 hommes. Tous tiennent à résister. Pourtant le 1er juillet, devant les menaces allemandes de ne pas évacuer Lyon, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand, ils sont contraints d'abandonner leurs ouvrages. Les derniers irréductibles tels les défenseurs du Michelsberg quittent, le 4 juillet, leurs ouvrages, invaincus, pour le chemin de la captivité.
Le petit ouvrage de Villy-La-Ferté
Construit, de 1935 à 1937, sur la cote 215, cet ouvrage est constitué de deux casemates reliées par une galerie de liaison souterraine. Il assure la protection ouest du secteur fortifié de Montmédy. Il n'y a ni caserne, ni usine souterraine. Pour autant, ce site est un ouvrage emblématique de l'histoire de la Ligne Maginot car c'est le seul ouvrage pris d'assaut en mai
En juillet 1973, à l'invitation des familles, Monsieur Peinemann, ancien combattant allemand affecté au bataillon disciplinaire qui avait nettoyé l'ouvrage se rendit sur le site où il désigna les trois entonnoirs où avaient été inhumés les derniers corps. Il a expliqué qu'en raison des violents bombardements, ces corps, évacués des blocs I et II, ont été alors déposés dans des trous d'obus qui progressivement se sont rebouchés. Dix-sept corps ont ainsi été relevés. Douze d'entre eux ont pu être identifiés par leurs plaques d'identité mais non individualisés. Grâce à sa plaque, les restes de son uniforme où figuraient des galons d'officier, la dépouille du lieutenant Bourguignon a été reconnue formellement et est, à l'issue, inhumée individuellement dans la nécropole de Villy-la-Ferté. En 1990, trois nouveaux corps sont découverts dans le fossé diamant du bloc 2.
Infos pratiques
Villy
Au sud-est de Sedan, D52
Visites libres toute l’année
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Comité départemental du tourisme de la Marne
13 bis, rue Carnot
51006 Châlons-en-Champagne Cedex
Tél. 03 26 68 37 52