La nécropole nationale d’Oeuilly
Nécropole nationale d’Oeuilly. © Guillaume Pichard
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La nécropole nationale d'Oeuilly regroupe les dépouilles de soldats morts pour
Sur ce site, est érigé un monument régimentaire dédié à la mémoire des morts du 163ème régiment d’infanterie (RI) tombés en août 1917, dont 58 combattants de ce régiment reposent en ce lieu. Parmi les soldats français, reposent, dans une tombe commune, les dépouilles de François et d’Emile Texier. Natifs du Puy-de-Dôme, ces deux frères sont décédés respectivement le 20 septembre 1914 à Vic-sur-Aisne et le 16 juin 1917 du côté de Cuissy.
Depuis l'automne 1914, malgré des efforts renouvelés par chacun des belligérants, le front ne peut être rompu. En 1917, forts des enseignements de sa victoire à Verdun, le nouveau commandant en chef français, le général Nivelle, projette de conduire, sur le Chemin des Dames, une puissante offensive dont l’objectif est, une fois encore, de percer les lignes adverses.
L'offensive du Chemin des Dames – 16 avril 1917
À partir d’avril 1917, le plateau du Chemin des Dames constitue le principal enjeu de cette opération. Pourtant, avec le repli allemand sur la ligne Hindenburg le plan initialement défini par l’état-major français est caduque. En dépit des réserves du pouvoir politique et de quelques généraux, Nivelle maintient son projet et concentre, au pied du plateau, 49 divisions d’infanterie et cinq divisions coloniales. L’ensemble de ces hommes bénéficie de l’appui feu de 5 310 canons, soit un canon tous les
Le 16 avril, sous une pluie de neige fondue, les premières vagues s’élancent à 6 heures. Malgré une intense préparation d’artillerie, elles se heurtent aux barbelés souvent intacts et sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Au prix d’intenses efforts notamment ceux consentis par les Basques et les Béarnais du 18e RI, les Français parviennent à mettre un pied sur la crête. Le lendemain, malgré les pertes et des conditions météorologiques difficiles, le mouvement est maintenu. De durs combats se déroulent sur le plateau. L’offensive est un échec. Très vite, l'autorité de Nivelle s’effondre.
Du 16 au 30 avril, 147 000 hommes sont tombés dont 40 000 morts.
La bataille des observatoires
En raison de l’importance des pertes, un cimetière est créé à proximité de l’ambulance n°4 du 12e corps d’armée, installée dans les ruines d’Oeuilly. 340 soldats sont inhumés dans un premier temps. Jusqu’en octobre 1917, toute une série de combats très localisés, d’une intensité exceptionnelle visent à conforter les gains de terrain âprement conquis, à améliorer les positions françaises et surtout à conquérir les positions-clés du Chemin des Dames, de Craonne à Laffaux. Durant cette bataille dite des observatoires, d’autres antennes sanitaires sont ouvertes où sont progressivement inhumés les corps des soldats décédés ayant succombés à leurs blessures.
Le 28 avril 1917, un nouveau plan d’attaque du plateau de Californie est conçu et préparé dans les camps de Mailly et de Crève-Cœur. Début mai, avec pour objectif de reprendre le secteur de Craonne, les premières vagues s’élancent. Grâce à l’utilisation des lance-flammes par des sections Schilt, l’opération est un succès. Mais, soutenu par son artillerie, l’ennemi contre-attaque violemment. Les Français résistent vaillamment. Les pertes sont sévères notamment au sein de la 36e division d’infanterie (DI) qui perd en trois jours, 87 officiers et 2 750 hommes. Les affrontements sont tels que le capitaine Désagneaux, engagé dans le secteur de la ferme de
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Oeuilly
À 22 km au sud de Laon
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