La nécropole nationale de Courgivaux
Nécropole nationale de Courgivaux. © ECPAD
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La nécropole nationale de Courgivaux regroupe les dépouilles de soldats morts pour
Dans ce cimetière est également inhumé, le sergent K.H. Harris abattu le 13 juin 1940 à l’âge de 23 ans.
La Bataille de la Marne - 5 - 12 septembre 1914
Après avoir ordonné le repli général, le général Joffre décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance qui s'étire sur plus de trois cents kilomètres allant de Verdun à
Pourtant, sans attendre, Joffre lance une manœuvre frontale visant à stopper et à repousser, par tous les moyens, l’avancée ennemie. L’adversaire commet deux erreurs. La première exécutée par von Hausen qui au lieu de chercher la percée, soutient
Les marais de Saint-Gond, au confluent du Grand et du Petit-Morin, font l’objet de combats d’une violence extrême. A grand renfort d’artillerie, Français et Allemands occupent à tour de rôle le terrain. Malgré la fatigue et des pertes importantes, l’infanterie de chaque camp s’accroche à leur position.
Le 9 septembre, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus en Champagne. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, ils se replient sur des positions fortifiées. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.
Aussi, au cours de l'automne 1914, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils échouent sur les rivages de
Les Combats de Courgivaux – 6-7 septembre 1914
S’insérant plus globalement dans la bataille des deux Morins, les combats de Courgivaux sont des plus violents. Situé au sud-ouest de Mondement, le village de Courgivaux est occupé, le 6 septembre 1914, par les Allemands. Abandonné par ces habitants qui, à la hâte, ont entassé de maigres bagages sur des charrettes ou des brouettes, Courgivaux est livré au pillage.
Le mouvement d’ensemble est conduit, à partir de 8h15, par le général Mangin qui manœuvre successivement vers Escardes, Nogentel-Château et Neuvy. Dans une parfaite coordination, l’infanterie française, appuyée par l’artillerie, progresse rapidement et atteint, à 16 heures, Courgivaux. Mais une contre-attaque ennemie oblige notamment les hommes du 74e régiment d’infanterie à refluer par la rue principale du village. Celui-ci doit être repris. Cette mission est confiée à un bataillon du 129e qui attaque et l’emporte sur les Allemands. Ces derniers lancent un nouvel assaut et contraignent les Français à reculer jusqu'à la ligne de tranchées établies à la hauteur d'Escardes. Le moment est critique. Mangin se porte au plus près des combats qui se prolongent jusqu’à la tombée de la nuit.
Le 7 septembre, au milieu de la nuit, les unités françaises reçoivent l’ordre d’avancée. Courgivaux est l’un des objectifs. A 9 heures, les soldats normands du 36e d’infanterie, appuyés par le feu des canons de 75mm, s’emparent des ruines de Courgivaux qui, comme les localités alentours, marquent l'avance extrême des troupes allemandes dans cette région.
Parmi les unités engagées combat Maurice Maréchal. Agé de 22 ans, ce soldat, engagé au 274e RI comme brancardier, témoignera, dans ses carnets, de la violence de ces combats. Après la guerre, il deviendra l’un des plus célèbres violonistes et sera l’un des maîtres de Rostropovitch.
La nécropole nationale de Courgivaux
Jusqu’au soir du 8 septembre, les blessés sont relevés du champ de bataille et transportés vers des postes de secours installés dans l’église ou quelques habitations. Au terme de ces combats, comme cela arrivait fréquemment, les civils sont requis pour enterrer les morts qui gisent dans le village, les bois et les champs alentours. Pendant plusieurs jours, on procède à leur inhumation dans deux fosses communes au nord-est et au sud-est du village. Celles-ci seront ensuite réunies, constituant ainsi la nécropole nationale de Courgivaux. Les officiers sont enterrés en tombes individuelles dans le cimetière communal. En effet, le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise. Aussi, la loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour
En 1920, à la demande des populations locales, le maintien de ce cimetière militaire est confirmé. La même année, il s’y déroule la commémoration de la bataille de
Repose au sein de cet ossuaire, le sergent Gustave Valmont. Elève au lycée Condorcet à Paris, ce philosophe et poète ne rédigea qu’un seul volume de poésies, L'aile de l'Amour (1911). A la mobilisation, abandonnant la rédaction d’un roman, il rejoint le 274e RI. Le 6 septembre, il meurt lors d’une reconnaissance.
Informationen
Courgivaux
À l’ouest de Sézanne, N 4
Visites libres toute l’année
Zusammenfassung
Eléments remarquables
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