La nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges
Nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges. © ECPAD
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Situé au lieu-dit La Sente de Beauland la nécropole nationale de Villiers-Saint-Georges regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats en septembre 1914. Créé au lendemain des affrontements, ce cimetière est réaménagé en 1918 pour y rassembler d’autres combattants de la seconde bataille de la Marne morts au combat ou décédés dans l’ambulance installée sur la commune. En 1922, les corps de soldats dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille y sont également inhumés. Le cimetière abrite 60 corps, 59 Français et un combattant volontaire de l'armée tchèque, Mentl Fransisck.
La bataille des Deux Morins, combats majeurs de la bataille de la Marne, 6-9 septembre 1914
Après avoir ordonné le repli, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, décide, pour couvrir Paris, de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance pour couvrir Paris. Celle-ci s'étire sur plus de trois cents kilomètres. L’ennemi est aux portes de Paris. Les 5e et 9e armées françaises, soutenues par les Britanniques, doivent tenir le centre de ce dispositif.
Dans ce secteur du front atteint par les avant-gardes ennemies, au soir du 5 septembre, les éléments français, notamment le 228e régiment d’infanterie (RI) achèvent leur retraite et se préparent comme l’ensemble des autres unités françaises à faire volte-face. En effet, l’élan allemand se brise devant l’offensive de la 6e armée du général Maunoury sur l’Ourcq. Le 6 septembre, Joffre ordonne d'engager une bataille décisive dont dépend le sort de la France. Dans ces circonstances, le général Franchet d'Espérey attaque aux côtés du corps expéditionnaire britannique et s'engage dans la brèche entre les armées allemandes. Sur l'ensemble du front, les troupes françaises, déployées du Grand-Morin à Verdun, exécutent cette manœuvre mais se heurtent à une forte résistance de l’armée allemande qui accentue sa poussée vers l’est en direction de Bar-le-Duc. Le même jour, dans ce secteur de Villiers-Saint-Georges où le général de Maud’huy a installé son poste de commandement au château de Flaie, les Français remontent vers le Nord, pour attaquer l'ennemi qui se trouve à Montceaux-lés-Provins. Dans ce secteur, le 6e RI de Saintes et le 123e RI de La Rochelle reprennent l’offensive mais sont accablés par les tirs de l’artillerie allemande qui cherche à retarder la progression de ces unités. Les combats d’infanterie sont rares mais les duels entre l’artillerie française et les canons ennemis sont intenses. Rapidement Villiers-Saint-Georges est aux mains des Français qui poursuivent leur effort vers le Nord.
Les Allemands se sont retranchés dans chaque village ou se sont enterrés dans des tranchées creusées à la hâte. La vallée des Deux Morins tenue par la 9e armée du général Foch qui se déploie entre Courtacon et Sézanne, devient alors le théâtre de violents combats pour y déloger l’ennemi. En raison du duel d'artillerie que se livrent les deux adversaires, le sort de la bataille est incertain. Plusieurs villages comme Esternay ou Courgivaux sont conquis de haute lutte. Les pertes sont importantes.
Le lendemain, les troupes du général Franchet d’Esperey enfoncent les positions allemandes mais doivent ralentir leur mouvement pour venir en aide à l’armée du général Foch en difficulté dans les marais de Saint-Gond. Quelques unités poursuivent leur progression dans la vallée du Grand Morin en direction de la Marne. Celle-ci est franchie le 9 septembre en dépit des lourdes pertes infligées par l’artillerie allemande entre Château-Thierry et Dormans. Le même jour, à l’ouest de Mondement, pivot des combats du marais de Saint-Gond, la retraite est effective. A l’est, le 12 septembre, l’ennemi décroche. Les Allemands sont contenus dans la région. Rejetés au-delà des marais de Saint-Gond, sous la menace de voir leurs lignes coupées en deux, ils se replient sur des positions fortifiées situées plus au Nord ou sur l’Aisne. L’armée française, faute de moyens humains et de munitions, ne peut poursuivre les troupes ennemies.
Citée à l'ordre de l'armée en 1922, Villiers-Saint-Georges fait partie des positions les plus avancées atteintes par l’ennemi en septembre 1914 et accueille, au cours de la guerre, un hôpital militaire. Les corps des soldats morts dont les familles n’ont pas réclamé la dépouille, sont rassemblés dans le cimetière militaire au sein duquel est érigé le monument aux morts de la commune.
Informationen
Villiers-Saint-Georges
À l’ouest de Sézanne, D 15, D 403
Visites libres toute l’année
Zusammenfassung
Eléments remarquables
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11, rue Royale
77300 Fontainebleau
Tél. 01 60 39 60 39
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