La nécropole nationale de Sillery
Nécropole nationale de Sillery. © ECPAD
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Rassemblant près de 12 000 corps, cette nécropole nationale, située à 5 km au sud-est de Reims, regroupe les dépouilles de soldats français décédés lors des combats qui se sont déroulés pour la défense de Reims, de septembre 1914 à l’automne 1918. Ce cimetière est aménagé à partir de 1923 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région, en particulier celui de la Neuvillette, de la Ferme d’Alger et de Prunay. Aujourd’hui, au titre de la Grande Guerre, 11 228 soldats français dont 5 548 inhumés dans deux ossuaires, et 2 Tchèques y reposent. Les nombreux soldats issus des unités coloniales sont tombés pour la défense du fort de la Pompelle. Par ailleurs, depuis 1953, les corps de 29 combattants morts pour la France en 1939-1945 ont été rassemblés. En ce lieu reposait jusqu'en 1933, avant son transfert vers Prague, de la dépouille de Lumir Brezovsky, premier volontaire tchécoslovaque tué le 10 décembre 1914 à Marquise.
Les batailles de Champagne – 1914-1918
En dépit du sursaut allié de septembre 1914 sur la Marne et malgré les tentatives de débordement de l'automne, chacun des belligérants s'enterre. C'est le début de la guerre de position. Tout au long de l'année 1915, le général Joffre lance en Champagne différentes offensives. En dépit de l'emploi croissant d'effectifs et d'artillerie, ces actions toujours plus meurtrières ne peuvent rompre les lignes allemandes. En 1916, malgré quelques actions limitées, le front de Champagne connaît un calme relatif. En juillet 1918, ce front est au cœur des enjeux. Les Allemands, après de puissantes offensives, menacent d'y percer définitivement le front allié. Appuyée par les Américains, la 4e armée du général Gouraud, enlève, au cours de l'automne, de nombreuses positions, dégageant ainsi définitivement Reims. Poursuivant leur effort, talonnant l'ennemi, ils repoussent les Allemands jusque dans les Ardennes.
La défense de Reims, ville symbole de la Grande Guerre
Située sur les chemins d'invasion, la ville de Reims accueille de nombreux réfugiés belges et ardennais. Le 4 septembre 1914, les Allemands pénètrent dans cette ville, puis l'abandonnent, le 12 septembre pour se replier sur la ceinture fortifiée de Reims. Les Français parviennent à s'emparer du fort de la Pompelle et celui de Montbré. Située au plus près du front, Reims subit près de 1 051 jours de bombardement tout au long de la guerre. Au cours de l'un d'eux, la cathédrale de Reims est incendiée. Les civils ne sont pas tous évacués et certains continuent même de travailler la vigne. Les combats sont des plus violents autour de la Pompelle et de la ferme d'Alger. Au printemps 1918, l'ensemble des civils est évacué. En mai, le projet d'abandonner Reims est évoqué. En juillet, Reims est encerclée, constituant une menace constante pour l'ennemi. En mars 1918, les Allemands y déploient une vaste opération au cours de laquelle sont engagés plusieurs chars (dont des tanks britanniques pris à l'ennemi et des chars allemands A7V Sturmanzerwagen). Du 15 au 17 juillet, d'ultimes tentatives sont vainement lancées par les Allemands.
La chapelle-mausolée de la nécropole nationale de Sillery
Dédiée aux soldats privés de sépultures, une chapelle-mausolée a été érigée au sein de cette nécropole. Cette démarche a été portée par l'abbé Fendler, curé de Sillery et président du Comité du Mausolée des batailles de Champagne. Présenté en 1925, à l'exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris, ce monument a été érigé grâce à une souscription internationale et fut conçu par l'architecte Adolphe Prost. Encadrant la porte en fer forgée réalisée le ferronnier d’art, Marcel Decrion, les sculptures ont été réalisées, dans le béton frais, par Edouard Sediey. Elles représentent des scènes allégoriques tels qu’un génie de la guerre, les yeux bandés, un poignard à la main chevauchant une monture au galop. Le vitrail est du maître verrier Jacques Simon. À l'intérieur du mausolée ont été apposées trois plaques commémoratives déposées par des familles. La première pierre de cet édifice a été posée le 19 septembre 1926 lors de la cérémonie commémorative des combats de la Pompelle et de Sillery.
Par ailleurs, en ce lieu, un monument rappelle aussi la mémoire des soldats de la 97e division d'infanterie territoriale, tués lors des combats de Sillery (19-20 octobre 1915).
Informationen
Sillery
À 10 km au sud-est de Reims, sur la D 8
Visites libres toute l’année
Zusammenfassung
Eléments remarquables
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