Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © ECPAD
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Située sur les contreforts des Vosges, la nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte rassemble les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de la Mortagne (24 août au 13 septembre 1914). Créée en 1919, elle est réaménagée de 1920 à 1935 afin de regrouper les corps de soldats exhumés de cimetières provisoires de la région entre Rambervillers et Saint-Dié. Ce cimetière a fait l’objet d’une réfection complète en 1975. D’une superficie de 7 070 m2, il regroupe les restes mortels de près de 2 000 soldats français dont près de 900 sont repartis en deux ossuaires.
Bataille de la Mortagne, 24 août - 13 septembre 1914
Malgré le large mouvement effectué, en Belgique, par l’armée allemande, le général Joffre lance, deux offensives, l'une en Alsace par la 1re armée et l'autre conduite par la 2e armée en Lorraine afin de reprendre les départements perdus en 1871. Hormis des quelques succès initiaux qui font espérer une victoire rapide, cette tentative se solde par un échec. La 2e armée doit se replier hâtivement en direction du Grand Couronné de Nancy où elle s'y déploie en demi-cercle au nord, entre la Moselle et la Meurthe.
Le 24 août 1914, les Allemands marchent sur la Trouée de Charme, point de jonction entre la 1re et la 2e armée française. Ce passage, seule plaine entre le Grand Couronné et les contreforts des Vosges, permet à l’ennemi de prendre les Français à revers, de marcher sur la Meuse et d’enlever Verdun.
Se déroulant sur les pentes ouest des Vosges moyennes, la bataille de la Mortagne est une succession d’accroche où l’offensive est menée par les troupes allemandes, l’armée française gardant une posture défensive à la suite de prélèvements de soldats envoyés renforcer le front de la Marne. Situé dans l'axe sud de l'attaque dirigée vers Rambervillers, le col de la Chipotte est ainsi au cœur de tous les enjeux.
Au milieu de la forêt, la lutte est acharnée et sanglante. Du 26 août au 11 septembre, chasseurs, fantassins et coloniaux résistent aux assauts successifs de l'ennemi. Les corps à corps sont nombreux. Le col de la Chipotte change plusieurs fois de main. Surnommé notamment le "col de la mort", celui-ci constitue un élément essentiel de la bataille des frontières. Près de 4 000 Français y perdirent la vie.
Renonçant à leur attaque, l’ennemi se replie, libérant ainsi Saint-Dié, et se retranche sur des positions précédemment fortifiées qu’il ne va plus quitter jusqu’à la fin de la guerre. En octobre 1914, le front de Lorraine se stabilise jusqu’à l’armistice de 1918.
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © ECPAD
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © Guillaume Pichard
Nécropole nationale de Saint-Benoît-la-Chipotte. © Guillaume Pichard
Offensives françaises d'Alsace et de Lorraine, août 1914. © MINARM/SGA/DPMA.Joëlle Rosello
Col de la Chipotte sous la neige en 1915. © Collection privée - JBR - DR
La Grande tranchée au bois de la Chipotte. © Collection privée - JBR - DR
Carte postale humoristique éditée après la victoire française au Grand Couronné de Nancy. © Collection privée - JBR - DR
Monument élevé en mémoire des coloniaux du 5e et 6e régiment d'infanterie coloniale qui s'illustrèrent lors des combats à St Benoît la Chipotte. © Collection privée - JBR - DR
Monument commémoratif élevé en mémoire de la 86e brigade. © Collection privée - JBR - DR
Tombes sur la route de St-Benoît. Un soldat français accompagne une famille endeuillée, venue se recueillir sur la tombe d'un de leur proche disparu au cours des combats de La Chipotte.© Collection privée - JBR - DR
Tombes sur la route de St-Benoît. © Collection privée - JBR - DR