Le monument aux Morts pour la France en opérations extérieures

Ce projet, porté par le ministère des Armées depuis 2011, symbolise l’engagement militaire de la France ainsi que le sacrifice des combattants français depuis 1963 dans les différentes régions du monde où ils sont mobilisés. Ce Haut lieu de la mémoire nationale géré par l’Office national des combattants et des victimes de guerres (ONaCVG) porte la reconnaissance, la valeur de l’engagement, le recueillement et le souvenir. Il est inauguré le 11 novembre 2019 par le Président de la République Emmanuel Macron :

« Et c’est désormais ici, dans ce jardin Eugénie DJENDI, du nom de cette jeune opératrice radio, sous-lieutenant de l’armée française, Résistante, arrêtée, déportée et exécutée à Ravensbrück, qui paya de sa vie la lutte pour la liberté et les valeurs de la République, c’est désormais ici, tout près du ministère où bat le cœur opérationnel de nos armées, que les Français se recueilleront en mémoire des militaires morts pour la France en opérations extérieures. Qu’ils se souviendront et qu’ils reliront ces pages ouvertes du grand livre de notre histoire moderne et contemporaine. »

L’objectif de ce monument aux morts est double : pour les actuels et futurs soldats en opérations extérieures, signifier que la Nation ne les oublie pas ; pour les civils, leur rappeler que la paix dont ils bénéficient aujourd’hui a un coût : celui des femmes et des hommes qui donnent leur vie pour la préserver.

Le monument se divise en deux éléments principaux : un groupe sculpté et un mur des noms.  D’une part, six combattants anonymes, symbolisant l'ensemble de la communauté militaire portent un cercueil invisible. Cette sculpture, située sur le parvis, modelée à taille humaine afin de permettre une proximité avec le passant et les visiteurs, rend, dans le monde des vivants, l’hommage au sacrifice ultime. En contre-bas, dans le monde des morts, le mur des noms des militaires Morts pour la France en opérations extérieures comptabilise un peu plus de 600 noms.

Pour la réalisation du groupe sculpté, six militaires ont servi de modèles. Le sculpteur Stéphane Vigny et l’agence de création artistique Pièces Montées ont travaillé avec les différents services interarmées pour sélectionner deux aviateurs, deux marins et deux fantassins. La diversité des armées est représentée, aussi bien dans la proportion hommes/femmes que dans les corps, avec une casquette, un calot, un képi, un béret, un bâchi et un tricorne.

L’absence de cercueil permet la représentation par le vide. Pour l’artiste, il s’agit d’un : “hommage aux morts mais également à ceux qui restent."

Le mur des noms consiste en un hommage nominatif : l’identité du soldat, son grade, son âge, ainsi que la date de son décès sont gravés sur la plaque dédiée à son théâtre d’opération.

Les plaques vides, quant à elles, inscrivent tristement le monument dans une mémoire en cours de construction.

Un projet d'application de valorisation numérique, disponible en version mobile et via deux bornes interactives positionnées à côté du monument, permettra d’en découvrir l'histoire, et d'en apprendre plus sur les opérations extérieures. Également, l'utilisateur pourra visiter le lieu à distance, écouter des témoignages, découvrir le parcours des soldats dont le nom est inscrit sur le monument, et échanger sur un forum.

Pour en savoir plus :

• Le site internet de l'ONaCVG