La nécropole nationale de Cléry-sur-Somme
Nécropole nationale de Cléry-sur-Somme. © ECPAD
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La nécropole nationale de Cléry-sur-Somme dite du Bois des Ouvrages regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de la Somme en 1916. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée en 1936 pour y rassembler les corps d’autres soldats exhumés d'anciens cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées sur l'ancienne ligne du front de la Somme. Cette nécropole réunit 2 332 corps français dont 1 203 reposent en tombes individuelles et 1 129 ont été inhumés dans deux ossuaires.
À proximité de la nécropole, s’élève un monument érigé "en souvenir des morts glorieux du 363e régiments d'infanterie (RI) et de ses victorieux combats du 7 août et du 3 septembre 1916".
Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914
Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ière armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.
L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916
En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.
Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.
Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.
Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Les pertes humaines sont importantes. Le 3 septembre, le 279e Régiment d’Infanterie (RI) libère Cléry-sur-Somme. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.
Les combats sur la Somme en 1918
En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Ludendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril, les Allemands s’emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens, Australiens et Français attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont nombreuses.
Infos pratiques
Cléry-sur-Somme
Au nord-ouest de Péronne, D938
Visites libres toute l’année
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Musée Somme 1916 à Albert
Comité départemental du tourisme de la Somme
21, rue Ernest Cauvin
80000 Amiens
Tél. : 03 22 71 22 71