La nécropole nationale de Sondernach

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Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Sondernach

 

Située au Bois de Maettle, la nécropole nationale de Sondernach regroupe les corps de soldats tués lors des combats dans les Vosges pendant la Première Guerre mondiale. Elle rassemble 374 Français en tombes individuelles dont un maquisard tué en novembre 1944. Créée en 1920 elle est aménagée de 1924 à 1929 pour rassembler les restes mortels inhumés initialement sur le champ de bataille ou dans de petits cimetières militaires provisoires de ce secteur. Aujourd'hui, le souvenir de ces violents combats est rappelé au travers des vitraux de l'église de l'Emm. Bâtie par l’abbé Martin Béhé, cette église est le mémorial de ceux qui sont tombés pour la libération de l’Alsace en 1914. Un vitrail et deux plaques honorent ainsi la mémoire du 152e régiment d’infanterie (RI) et des 28e et 68e bataillons de chasseurs alpins (BCA) tombés dans la vallée de Munster ou sur les cols vosgiens.

 

Les combats du massif du Linge, 20 juillet - 16 octobre 1915

Après l’échec de l’offensive française en Alsace de l’été 1914, le front se stabilise dans ce secteur. Au début de 1915, le général Joffre envisage de conduire une nouvelle action sur la frontière alsacienne. Mais, cherchant à prendre le contrôle des hauteurs dominant les vallées de la Fecht et de la Weiss, les Allemands le devancent. En février 1915, ils s'emparent ainsi des sommets du Rain des Chênes, du Linge, du Hohrodberg et du Frauenackerkopf.

Au printemps, le grand quartier général français porte un nouvel effort dans les Vosges. Les combats sont des plus singuliers car ce sont les seules opérations conduites dans un massif montagneux du front occidental. Préalablement, l'armée française conduit d'importants travaux notamment au sud du massif du Linge. Sur les contreforts du Linge, se concentrent hommes et munitions dans les nombreux camps aménagés. Pour ravitailler ce front, une grande route de 12 km est ouverte dans la montagne. Pendant des mois, sur cet axe unique, sont acheminés soldats, armes et vivres.

Le 15 juin, porté par la 47e division d'infanterie (DI) du général Pouydraguin et la 66e DI du général Serret, un premier assaut est mené dans la vallée de la Fecht en direction du Linge et de l'Hilsenfirst. Au terme d'éprouvants combats, ces deux divisions avancent de cinq kms, reprennent, le 21, Metzeral et atteignent, le 10 juillet, la clairière de Maettle. Toutefois, ces deux divisions ne poursuivent pas leur effort et s'engagent dans la reprise des crêtes.

Le 20 juillet, malgré de violents orages, les chasseurs alpins de la 129e DI du général Nollet s’élancent à l’assaut des pentes du Linge, du Barrenkopf et du Schratzmännele. Face à eux s’élève une véritable forteresse aux versants abrupts, bordée d’une vallée marécageuse, dont les rares accès naturels sont encombrés d’enchevêtrements inextricables de rochers ou d’arbres arrachés par les tirs d’artillerie. Ces obstacles naturels sont renforcés par un épais réseau de tranchées, de barbelés et d'abris bétonnés où les mitrailleuses et les pièces d’artillerie interdisent toute progression vers les sommets. Aguerries au combat en montagne, les vagues d’assauts se brisent pourtant sur les défenses des régiments de la Landwehr bavaroise ou de la Garde prussienne. Au prix de pertes importantes, les Français parviennent, mètre après mètre, à enlever ces positions balayées par les tirs d'artillerie et soumises aux contre-attaques. Les Français décrochent alors et s'installent à mi pente. Désormais, séparées de quelques mètres, les deux armées se font face. Ne parvenant pas à rompre le front et au regard des pertes consenties, l’état-major français abandonne l’offensive prévue à l’origine sur une ligne de front de 12 km. Son effort se concentre plutôt sur un front de 2 km, entre le Collet du Linge, les carrières du Schratz et le Barrenkopf.

Le 28 juillet, en dépit de la prise de la crête et du collet du Linge par les 14e et 30e BCA, les Français s'accrochent à une ligne de défense le long du Linge, du Schratz et du Barrenkopf. Au terme d’un mois de combats ininterrompus, les "diables bleus" de la 129e DI sont relevés par les hommes de la 47e DI. Jusqu’en octobre, les combats se poursuivent et le contrôle de la crête passe de main en main, parfois dans la même journée.

Après l'emploi massif de l'artillerie (Bombardement du 4 août), les Allemands utilisent, en septembre, gaz et lance-flammes pour déloger les Français. Souvent, les combats s'achèvent en d'inutiles mêlées. Le 16 octobre, après une dernière tentative allemande, ce front perd en intensité même si des actions limitées de harcèlement se poursuivent jusqu'à l'armistice du 15 novembre 1919. Plus de 11 000 Français et 7 000 Allemands sont tombés au cours de la bataille du Linge.

 

  • Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

  • Nécropole nationale de Sondernach. © Guillaume Pichard

  • Combats dans les Vosges, 1915. © MINARM/SGA/DMCA/Joëlle Rosello

  • Compagnie muletière transportant des projecteurs, La Schlucht, juin 1915. © Collections BDIC

  • Chasseurs français faisant une halte au col de la Schlucht, juin 1915. © Collections BDIC

  • Entrée de l'abri servant d'hopital construit à proximité de l'hôtel français. © Collections BDIC

  • Abri creusé sous le col de la Schlucht, juin 1915. © Collections BDIC/Lt Guyot

  • Abri creusé sous le col de la Schlucht, juin 1915. © Collections BDIC/Lt Guyot

  • Officier français s'abritant dans le tunnel creusé sous la montgane, juin 1915. © Collections BDIC

  • Traineau traversant le col de la Schlucht, février 1916. © Collections BDIC

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    Infos pratiques

    Adresse

    Sondernach
    À 30 km au sud-ouest de Colmar. À la sortie du village, vers la route des crêtes (balise indicatrice)

    Horaires d'ouverture hebdomadaires

    Visites libres toute l’année