La nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain
Nécropole de Revigny-sur-Ornain. © ECPAD
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Aménagée près d’un ancien hôpital de campagne, la nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain est créée en 1915 en vue d’inhumer les soldats ayant succombé à leurs blessures reçues sur les fronts de Champagne ou de Verdun. Agrandi dès 1922 pour y rassembler les corps d’autres soldats, ce cimetière militaire regroupe 1 313 soldats de
La bataille de Revigny, septembre 1914
Lors de la bataille de
Le 5 septembre 1914, après avoir entamé un mouvement rétrograde, l’armée française reçoit, du général Joffre, l’ordre d’attaquer les troupes allemandes. Dans ce secteur, les hommes de la 3e armée du général Sarrail se préparent au choc. Au soir, de violents combats se déroulent. Du 6 au 10 septembre 1914 au cours de la bataille de
Au cours de cet épisode, la ville est bombardée et saccagée. À la hâte, de nombreux habitants ont été évacués mais une soixantaine d’habitants et les blessés les plus atteints y demeurent, accompagnés par l’abbé Halbin.
La bataille de Verdun, 1916
Durant toute l'année 1915, le saillant de Saint-Mihiel et le massif forestier de l'Argonne sont successivement attaqués. Ces combats locaux s'enlisent et se transforment en un terrible grignotage très coûteux en effectifs.
Le 21 février
En mars, le front est élargi à la rive gauche de
Revigny, une ville de l’arrière-front
À l’arrière des fronts de Champagne et de Verdun, Revigny constitue un pivot essentiel dans l’organisation du front français. C’est pourquoi, le 21 février 1916, premier jour de l’offensive à Verdun, trois zeppelins allemands survolent la ville et ont pour objectif le nœud ferroviaire de Revigny. Pris sous les faisceaux des projecteurs, ces appareils sont la cible d'automitrailleuses de la 17e section d’auto canons. L’un d’eux, le L.Z. 77 est abattu. Parmi les 22 membres d'équipage, il n'y eut aucun survivant. Servant la propagande, la presse de l’époque relata ce premier combat anti-aérien de l’histoire. Quant aux servants de cette batterie, ils reçurent les honneurs du président Poincaré. Ce fait d’armes permit de garantir le fonctionnement de
Située à proximité de la Voie Sacrée et éloignée de la zone du front, la ville de Revigny, comme Lemmes-Vadelaincourt, accueille de nombreux blessés, près de 700 par jours. Un train chargé de blessés arrivait toutes les trente minutes. Au sein de cette unité sanitaire installée dans l’ancienne école des filles ou dans des baraquements, ces hommes sont soignés. Les plus atteints succombent à leurs blessures, tandis que les autres, les plus valides, sont évacués vers d’autres hôpitaux de l’Arrière. Parmi ces hommes décédés à Revigny figurent les officiers supérieurs, le lieutenant-colonel Jean-Louis Bourgeois du 147e régiment d’infanterie (Mort le 28 mai 1918), le colonel Raphaël Guillochon du 281e régiment d’artillerie lourde (RAL) (Mort le 2 mai 1918, et le lieutenant-colonel Louis Compadre du 86e (Mort le 30 novembre 1916). Son corps repose aujourd’hui à la nécropole de Revigny (Tombe 470). Selon la loi du 29 décembre 1915, ce sont les terres appartenant à Léon Camille Flise et Émile Hannion qui sont cédées à l'État pour créer le cimetière militaire. Y sont inhumés des combattants de Champagne, Argonne et Verdun.
Infos pratiques
Revigny-sur-Ornain
Au nord-ouest de Bar-le-Duc, D 995
Visites libres toute l’année