La nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg
Inscrite au patrimoine mondial
Nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg. © ECPAD
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Créée en 1922, la nécropole nationale de Sarrebourg est aménagée jusqu'en 1926, date de son inauguration par le ministre des Pensions Louis Marin, pour regrouper les corps des soldats morts au cours de leur captivité en Allemagne en 1914-1918. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés aux camps d'internement, leurs corps ont été exhumés puis rapatriés à Sarrebourg. Ce cimetière national regroupe, en tombes individuelles, 13 389 corps sépultures de Français dont 54 reposent dans deux ossuaires.
Au centre du cimetière, un monument est réalisé en captivité à Grafenwöhr en Bavière par Frédéric-Balthazar Stoll dit Fredy Stoll (1869-1949) artiste suisse, engagé volontaire durant la guerre. En 1928, ce monument est démonté avant de rejoindre
Après l’armistice du 11 novembre 1918, le retour des 477 800 prisonniers de guerre français est rapide. Celui des corps de leurs camarades décédés en captivité est décidé en 1922 en même temps que l’attribution de la mention "Mort pour
Des prisonniers de guerre français en Allemagne
Dans l’histoire de
Dès le début de la guerre, des soldats de chaque pays belligérant sont faits prisonniers. Depuis 1907, la convention de
Tous les camps ne sont pas identiques. Disséminés à travers toute l’Allemagne, ils sont classés en deux catégories. Il y a d'une part ceux destinés aux officiers et ceux, d'autre part, pour les hommes du rang. Ce dispositif est complété par les camps de représailles, situés en Pologne et en Russie où sont internés une minorité de Français. Les chantiers de travail sont subdivisés en détachements ou kommandos. Ces derniers sont répartis dans des fermes, des fabriques ou encore des mines pour l’extraction des minerais (charbon, manganèse, sel de potasse, argiles). Certains travaillent ainsi dans les usines Krupp à Essen.
Ces lieux de détention ne sont pas conçus selon un modèle unique et varient selon les effectifs des prisonniers. Certains, très importants, sont de véritables petites villes, d’autres comportent des camps secondaires d’une centaine d’individus. On estime à une centaine, le nombre des camps principaux et à 6 000, les détachements de travail. Ils ont le plus souvent une forme rectangulaire entourés de fils de fers barbelés. A l’intérieur, des baraquements abritent aussi bien les captifs que les services administratifs, l’infirmerie, le réfectoire… Par exemple, le camp le plus important de Bavière, celui de Puccheim comprend 40 baraques qui hébergent 330 prisonniers chacune.
Après les accords internationaux et notamment les conférences de Berne de décembre 1917, et d’avril 1918, des milliers de prisonniers sont rapatriés ou internés en Suisse. Après pratiquement quatre années de guerre, le traité de Berne d’avril 1918 permet des échanges réguliers.
Chargée de centraliser les informations concernant les prisonniers et de renseigner leurs proches, l'Agence internationale des prisonniers de guerre est ouverte dès août 1914 sous l’égide du Comité international de
Après l’armistice du 11 novembre 1918 jusqu'en janvier 1919, près de 500 000 prisonniers français sont rapatriés. Environ 25 000 prisonniers français sont décédés en Allemagne des suites de leurs blessures, de maladies contractées, d'accidents ou de mauvais traitements.
Infos pratiques
Sarrebourg
Sortie ouest de Sarrebourg, D 27
Visites libres toute l’année
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