Tourisme de Mémoire
Le ministère des Armées, via sa direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) et ses partenaires travaillent ensemble pour accompagner les territoires dans la mise en valeur touristique des lieux de mémoire.
L'Anneau de la mémoire à Notre-Dame-de-Lorette. © photo Laure Bougon
La structuration du tourisme de mémoire
L'objectif est de mieux répondre d'une part aux enjeux commémoratifs, et d'autre part, à l'ambition de l’État de structurer le tourisme de mémoire afin d'en faire émerger une offre touristique d’excellence à visibilité internationale.
Le tourisme de mémoire est un axe important de la politique de mémoire du ministère des Armées. Les actions conduites consistent principalement à mettre en valeur le patrimoine mémoriel placé sous sa responsabilité et à accompagner les acteurs impliqués par la voie de partenariats.
Valoriser le patrimoine mémoriel du ministère des Armées
Pour le compte de l'État, le ministère des Armées est chargé d'un important patrimoine mémoriel lié aux conflits contemporains, en France et à l'étranger constitué des sépultures de guerre (275 nécropoles et 2 200 carrés militaires des cimetières communaux en France, un millier de lieux de sépultures français répartis dans plus de 80 pays) et de dix hauts lieux de la mémoire nationale (HLMN), sites symboliques des différents aspects des conflits contemporains.
La direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) est chargée de concevoir la politique d'entretien, de restauration et de valorisation des lieux de mémoire relevant du ministère des Armées, en fixant les principes généraux et les orientations, ainsi qu'en en assurant le pilotage et la programmation. Ce travail se fait en lien avec ses opérateurs, en charge de mettre en œuvre cette politique : l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) en France métropolitaine, en Algérie et au Maroc, les directions du commissariat pour l'outre-mer et les postes diplomatiques à l'étranger.
Développer des partenariats avec différents réseaux ou organismes nationaux
Pour dynamiser l'essor du tourisme de mémoire dans les territoires, le ministère des Armées soutient les ambitions des collectivités territoriales ou d'associations, en finançant la création ou de la modernisation d'équipements structurants. (Cliquez ici pour voir le guide à l'attention des élus et acteurs territoriaux)
Le ministère apporte également un soutien aux projets de valorisation portés par les structures partenaires (restauration du patrimoine mémoriel local, expositions, parcours de mémoire, programmation culturelle).
Il s'appuie également sur le développement de partenariats avec différents réseaux ou organismes nationaux, parmi lesquels le réseau des lieux de mémoire de la Shoah animé par le Mémorial de la Shoah, le Musée national de l'histoire de l'immigration (MNHI), la Commission nationale consultative des gens du voyage autour d'un projet de valorisation des camps d'internement des gens du voyage pendant la Seconde Guerre mondiale, ou encore l'Université de Cergy-Pontoise (UFR Langues et Études Internationales).
Animer un réseau professionnel de musées et mémoriaux des conflits contemporains (RMMCC)
Regroupant aujourd'hui plus de 130 membres, le réseau des musées et mémoriaux des conflits contemporains (RMMCC), animé par la DMCA, a pour but de créer des synergies entre ses membres, de coordonner leurs initiatives et de faciliter leur insertion, à la fois dans le cadre de la politique menée par l'État pour contribuer à l'essor du tourisme de mémoire et dans celles menées localement pour promouvoir les équipements touristiques.
Améliorer l'accueil des visiteurs
Un effort a été engagé par l'État pour améliorer l'accueil du touriste dans les sites de mémoire. Le travail a porté en particulier sur la qualité des informations données aux visiteurs (supports de visite, outils de médiation, contenus informatifs et historiques…), selon les types de public, mais aussi l'accessibilité.
Pour cela, un label « Qualité Tourisme » spécifique aux lieux de mémoire a été développé par le ministère en charge du tourisme (DGE) et le ministère des Armées (DPMA).
Observer le secteur
En 2010-2011, la première étude nationale consacrée au tourisme de mémoire a été réalisée par la DMCA et la DGE en partenariat avec Atout France. Elle a révélé que les sites historiques relatifs aux conflits contemporains avaient attiré plus de six millions de personnes en 2010 et produit près de 45 millions d'euros de chiffre d'affaires (sites marchands uniquement).
Depuis, le ministère des Armées poursuit ce travail d'observation, confirmant l'intérêt croissant du public, français et étranger, pour le tourisme de mémoire.
Développer l'innovation
Le numérique constitue un levier majeur pour renforcer l'attractivité de l'offre touristique mémorielle et faciliter la compréhension des événements marquant l'histoire du territoire. Dans ce contexte, un appel à projets national « Services numériques innovants destinés au tourisme de mémoire » a été lancé en 2016. Son but est de soutenir le développement de dispositifs de médiation touristique innovants pour découvrir, visiter et promouvoir les territoires et les sites de mémoire liés aux conflits du XXème siècle. La 3e édition vient de s’achever.
Promouvoir le tourisme de mémoire
Le site Internet www.cheminsdememoire.gouv.fr propose des informations historiques, des ressources pédagogiques et des renseignements pratiques régulièrement actualisés sur les musées, centres d'interprétation, mémoriaux, nécropoles, monuments et autres vestiges de guerre, ainsi que des parcours de mémoire sur les différents territoires.
La revue Les Chemins de la Mémoire valorise également les lieux de mémoire ou des initiatives proposées par ces derniers. En particulier, un numéro « Tourisme de mémoire » paraît chaque année.
De nombreux supports de communication grand public ont été créés pour valoriser l'offre mémorielle en France et à l'étranger : plaquettes touristiques, cartes des lieux de mémoire, clips promotionnels…
Depuis 2013, le ministère des Armées participe à de nombreux événements comme le Salon mondial du tourisme qui se tient traditionnellement chaque mois de mars à Paris, ou les Journées européennes du patrimoine en septembre.
Enfin, depuis trois ans, plusieurs visites virtuelles 360° ont été réalisées avec l'ECPAD pour mieux faire connaître certains sites sous la responsabilité du ministère.