La nécropole nationale de Vaux-Racine à Saint-Mihiel
Nécropole nationale de Vaux-Racine à Saint-Mihiel. © ECPAD
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La nécropole nationale de Vaux-Racine regroupe les dépouilles de 3 417 Français dont 1 877 corps en trois ossuaires, ainsi que 87 soldats inconnus Allemands et un soldat inconnu russe décédés lors des combats dans le secteur du saillant de Saint-Mihiel en 1914-1918. En 1920-1921, elle est aménagée afin d'y réunir les corps d’autres soldats exhumés des cimetières provisoires de la région notamment Chauvoncourt, Bois d'Ailly, Forêt d'Apremont, Les Paroches ou celui de Koeur-la-Grande. Au sein de ce cimetière national reposent les corps de quatre combattants morts pour la France au cours des la Seconde Guerre mondiale.
Les combattants américains tombés dans ce secteur sont par contre inhumés à la nécropole nationale américaine "World War I St. Mihiel American Cemetery and Memorial" implantée à Thiaucourt-Regniéville (Meurthe-et-Moselle), première ville libérée par les Américains.
Saint-Mihiel, ville occupée
La ville de Saint-Mihiel a une situation géographique stratégique de par son implantation à proximité de la Meuse et sur la possibilité d’atteindre Verdun par le Sud pour les troupes allemandes. La cité est occupée dès le 24 septembre 1914. Ses habitants ne sont pas évacués. Certains servent d'otages et de bouclier humain. Ils vivent sous occupation allemande jusqu’en septembre 1918, date à laquelle les Américains libèrent la ville. Pendant près de quatre ans, Saint-Mihiel est au cœur de la zone des combats où le quotidien des civils s'aggrave au fil de la guerre. Exposée au feu des canons français, la ville est progressivement détruite et enregistre la perte de près de soixante civils.
Durant l’occupation allemande, le territoire est entièrement réorganisé avec des réseaux de barbelés, des tranchées bétonnées, des blockhaus, des casemates ou encore des abris souterrains. Dans les zones plus à l’arrière, des cantonnements, des points de stockage et de ravitaillement, des hôpitaux sont aménagés… À partir de début 1915, chaque village dispose d’une kommandantur ; le maire et son conseil municipal assurent la transmission des informations auprès des habitants. Des exactions pour effrayer la population, sont à noter au début du conflit puis en septembre 1918.
Les combats du Saillant de Saint-Mihiel 1914-1918
Dès les premières semaines de la guerre, les Allemands se déploient dans ce secteur des Hauts-de-Meuse. Le 6 septembre, Joffre lance une contre-offensive générale dont l’aile droite du mouvement est située en Meuse. Dans leur élan, les troupes françaises contraignent l'ennemi à se replier plus au nord-ouest de Verdun. Le 22 septembre, la trouée de la Spada fait l’objet d’âpres combats. En toute hâte, les habitants fuient ce secteur. Le 24, les Allemands s’emparent de Saint-Mihiel. Le lendemain, le fort du camp des Romains tombe créant un saillant dans les lignes françaises
La perte de cette ville a des conséquences stratégiques importantes car ce saillant, situé à la jonction de deux armées, menace en permanence les positions françaises.
De septembre 1914 à août 1915, les nombreuses attaques françaises échouent et causent de nombreuses destructions au Bois d’Ailly, au Bois Brûlé, au Bois de Mort-Marre et au Bois-le-Prêtre. C’est là qu'apparaissent, dès octobre 1914, les premières tranchées. Tout autour, à l’ouest de Verdun des combats acharnés ont lieu notamment au Bois d’Ailly, au Bois Brûlé, au Bois de Mort-Mare. Ces objectifs constituent la reconquête de points stratégiques pour de futures offensives. Néanmoins, attaques et contre-attaques déciment les troupes françaises. Les luttes de deux à cinq jours engendrent des pertes de milliers d’hommes pour gagner le plus souvent moins d’un kilomètre carré. Dans ses écrits, l'écrivain combattant Maurice Genevoix raconte d’ailleurs ces affrontements au nord du Saillant Saint-Mihiel.
Les tentatives de reconquêtes du saillant en avril 1915 s’avèrent infructueuses. Ce n’est qu’en septembre 1918 après un retrait des troupes allemandes que les Américains soutenant les troupes alliées, mènent des actions plus positives. Six divisions américaines œuvres aux côtés des Français soutenus par une préparation d’artillerie dense et les chars du futur général Patton. Les Allemands reculent et leurs pertes sont importantes (15 000 prisonniers, 440 canons et 750 mitrailleuses canons).
Les combats de la libération de la ville ont lieu les 10 et 11 septembre 1918. Le 13, les troupes françaises entrent dans Saint-Mihiel, suivies des généraux Pershing et Pétain. Le 14 le président de la République Poincaré et Clemenceau, président du Conseil, viennent dans la ville à la rencontre des civils enfin libres.
Infos pratiques
Saint-Mihiel
Au sud de Verdun, D 964
Visites libres toute l’année
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