La nécropole nationale de Walscheid
Nécropole nationale de Walscheid. © ECPAD
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Créée en 1914, au terme des combats situés au sud de la bataille de Sarrebourg, la nécropole nationale de Walscheid regroupe les corps de 404 Français dont 345 reposent dans deux ossuaires. Ce cimetière est ensuite aménagé en 1924 et rassemble principalement des soldats du 21e corps d’armée composé notamment du 5e et 6e régiment d’infanterie coloniale (RIC).
Les combats de Walscheid – Saint-Léon, 19-20 août 1914
Pour soutenir les opérations en Lorraine, la brigade coloniale, composée des 5e et 6e RIC, renforce le 21e corps d’armée. Après avoir été déployés dans ce secteur de Valérystal – Saint-Léon (Lorraine annexée), ces régiments surveillent Walscheid et la vallée de la Bièvre. Le 18 août, ces unités sont engagées mais elles doivent faire face aux tirs des mitrailleuses et buttent contre les positions ennemies. Les combats se prolongent tout au long de la nuit. Grâce à l'appui-feu de ses obusiers, l’ennemi afflige des pertes importantes aux soldats français qui s’accrochent, parmi lesquels le commandant du 3e bataillon du 6e RIC. Le corps de cet officier repose à Walscheid (Tombe n° 44).
Au matin du 19 août, les assauts reprennent. Au terme d'une brève confrontation armée, l'ennemi se replie. Mais faute de renforts et essuyant le feu de l'artillerie allemande, les soldats français abandonnent leur conquête et se replient sur la crête de Saint-Léon puis dans un second temps se regroupent vers Lettenbach et Alberschweiler. Durant la nuit du 19 au 20 août, sur ce terrain montagneux, deux compagnies du 6e RIC, progressant sans guides, sont décimées. Le 20 août, les survivants du 6e RIC doivent, aux côtés d'un bataillon de chasseurs, défendre les crêtes au sud du col de Saint-Léon. Les troupes françaises parviennent à stopper l'assaut allemand et gardent le contrôle du col et du village. Pour sa part, sans aucun soutien, le 5e RIC est parvenu, pendant 7 heures, à contenir les violentes attaques du corps d’armée ennemi. Pour ce régiment, on dénombre 14 officiers blessés et 8 tués, 554 hommes de troupes blessés et 59 tués. Les quatre médecins – les Docteurs Cordier, de Shaken, Franck et Mury – sont restés aux mains des Allemands et soignent les nombreux blessés à l’ambulance de Walscheid.
Le 21 août, la brigade coloniale reçoit l’ordre de s’établir à l’ouest de Saint-Quirin pour protéger le mouvement de repli de la 4e division. Dans la nuit du 21 au 22 août, ils vont à Bréménil, affrontant deux jours de combats éprouvants.
Aujourd'hui, certains des hommes du 5e RIC reposent dans ce petit cimetière à l’orée de la forêt, le capitaine Dupuy, les sous-lieutenants Richarville et Meneveau et les soldats Lafontaine, Baud, Lalive et Dufang. Pour le 6e RIC, les capitaines Legras et Desplagnes, les caporaux Garde et Spinosi ainsi que les soldats Chêne, Jampierre et Loubet reposent à leurs côtés.
Infos pratiques
Walscheid
Au sud-est de Sarrebourg, D 96
Visites libres toute l’année
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