Gravelotte

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Halle du Souvenir ©Jwh at Wikipedia Luxembourg

Napoléon III a déclaré la guerre à la Prusse, mi-août 1870. La Moselle allait connaître trois batailles sanglantes, dont celle dite de « Gravelotte ».

Fiche ressources : Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion
- Dossier thématique :

Commémorer le 150e anniversaire de la guerre de 1870

 

 [Websérie] 1870, l’année terrible – 1/10 :

musée de la Guerre de 1870 et de l’annexion de Gravelotte. © Ministère des Armées

 

La bataille de Gravelotte (pour les Allemands) ou de Saint-Privat (pour les Français) qui se déroula le 18 août 1870 à l'ouest de Metz ouvrit la voie à la capitulation de l'armée française et à la reddition de Napoléon III, le 2 septembre 1870, à Sedan.


Musée de la Guerre 1870 et de l'Annexion - 11, rue de Metz - 57130 Gravelotte
- Tél. 0033 (0)3 87 33 69 40 - contact.musee-guerre-70@moselle.fr


 

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Infos pratiques

Adresse

11 Rue de Metz 57130
Gravelotte

Le fort Wagner

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© ADFM Le Fort WAGNER

Metz est rattachée à l'empire allemand après la défaite française de 1870. Les Allemands renforcent les fortifications déjà existantes entre 1871 et 1885. Pour répondre aux progrès de l’armement, une deuxième ceinture fortifiée est construite à partir de 1899. Metz devient la plus grande place forte d’Europe.

Le fort le plus au sud sera bâti à 13 km au sud de Metz, sur une colline dominant la rive droite de la Seille. Commencé en 1904, il sera baptisé Feste Wagner lors de son achèvement en 1910.

La position qui abritait environ1250 hommes, se compose des éléments suivants, dispersés sur une superficie de 47 hectares et reliés par deux kilomètres de galeries souterraines :

- une batterie sur affût protégé pour deux canons de 15 cm à longue portée,

- deux batteries cuirassées, l’une pour 4 obusiers de 15 cm, l’autre pour 4 canons de 10 cm,

- quatre ouvrages d'infanterie nommés Verny, Avigy, Seille et Lamencé,

- une station centrale électrique avec 7 groupes électrogènes,

- quatre observatoires cuirassés fixes d'artillerie et onze d'infanterie.

L’ensemble représente plus de 28.000 mètres carrés de surface bâtie et s’étend sur plus de 47 hectares.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

Fort Wagner 57420
Verny
06 85 25 47 68

Tarifs

Adulte : 8€ / Enfant de 6 à 12 ans : 4€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 1er mai au 30 octobre - Tous les dimanche à 14h30 / En juillet et aout - Tous les dimanches et jeudis

Fermetures annuelles

Du 1er novembre au 30 avril

Petit Ouvrage de Rohrbach-lès-Bitche

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Découvrez la ligne Maginot

Situé en Moselle à mi-chemin entre Sarreguemines et Bitche, à moins de 10km de la frontière allemande découvrez le Fort Casso, l’un des maillons de la célèbre Ligne Maginot, ensemble fortifié s’étalant des rives de la Mer du Nord aux plages de la Mer Méditerranée.  

Gardien du plateau de Rohrbach-lès-Bitche, l'ouvrage a résisté victorieusement aux attaques ennemies lors de la campagne militaire de 1940. Au cours d'une visite commentée, découvrez le quotidien des troupes de forteresse du 166e régiment d'infanterie. A 25 m sous terre, vous pourrez vous rendre compte de la technique mise en œuvre pour la défense des frontières, en visitant la cuisine, l'usine électrique, le casernement, avant de participer à la mise en mouvement d'une tourelle à éclipse. Une véritable plongée dans l'Histoire...

Le Fort Casso, ou « Petit Ouvrage de Rohrbach » est un ouvrage de seconde génération. Sa construction débuta en 1934, dura 4 ans et nécessita 6000M³ de béton et 500 tonnes d’acier.  L’ouvrage est doté d’une cuisine, d’une centrale électrique, d’un vaste casernement et de moyens de communication modernes. Pour sa défense, l’ouvrage dispose de plusieurs créneaux de tir dans les blocs de combat ainsi que 6 coches blindées et 2 tourelles à éclipse, le tout équipé de 32 armes automatiques et 8 canons antichar.

 

IMPORTANT : Prévoir des vêtements chauds (température intérieure 13° toute l'année) et des chaussures de marche pour la visite de l'ouvrage.

Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur la Ligne Maginot voici un lien vers le site internet d'un membre de l’association . vous trouverez ici de nombreuses informations et photographies concernant les équipements et ouvrages de la Ligne Maginot : www.fortiff.be/casso/

 

 

Sources : ©Ligne Maginot
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Infos pratiques

Adresse

Route départementale 84 57410
Rohrbach-lès-Bitche
03 87 02 70 41

Tarifs

- Plein tarif 6 €- Jeunes moins de 14 ans 3 €- Groupes à partir de 20 personnes : 5 €- Groupes scolaires : 3 €

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Les week-ends et jours fériés, du 15 mars au 30 novembre : visite à 15h(visite supplémentaire à 16h, les dimanches et jours fériés, du 16 juin au 15 septembre)Tous les 1ers week-ends du mois, du 1er décembre au 15 mars : visite à 15hTous les dimanches, du 1er décembre au 15 mars : visite à 15hEn semaine, du 15 mars au 15 juin et du 1er septembre au 15 novembre : visite à 15hEn semaine, du 16 juin au 31 août : visite à 10h, 14h et 16h

Fermetures annuelles

25 décembre et 1er janvierOffice de tourisme de référence - 2 Avenue du Général de Gaulle - 57230 BITCHE - Tel: 03 87 06 16 16

Fort de Metz-Queuleu

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©Association du fort de Metz-Queuleu

L’Association du fort de Queuleu pour la mémoire des internés-déportés et la sauvegarde du site, anciennement Amicale des anciens déportés du fort de Queuleu et de leurs familles, a été fondée en 1971 par d’anciens prisonniers. Celle-ci a notamment pour objet de maintenir la mémoire des internés et de développer la connaissance historique des camps qui se sont implantés dans le fort. Elle veille également à la sauvegarde et l’entretien du fort. Elle participe aussi à la transmission de l’histoire et de la mémoire à travers des visites, expositions et ateliers pédagogiques.


Consulter l'offre pédagogique du fort >>>  Metz-Queuleu


Entre le 12 octobre octobre 1943 et le 17 août 1944, un camp spécial SS géré par la Gestapo est installé dans la Caserne II/Casemate A du fort de Queuleu à Metz. Environ 1500 prisonniers (femmes et hommes) y sont interrogés et torturés avant d’être envoyés dans des camps de concentration (Natzweiler, Dachau…), de sûreté (Schirmeck) ou des prisons. Le camp spécial du fort de Queuleu voit l’internement de communistes, résistants, saboteurs, passeurs, réfractaires, otages et prisonniers soviétiques. La plupart sont enfermés dans des cellules collectives surpeuplées, sans possibilité de se laver, ni parler, ni bouger sous la féroce surveillance des gardiens SS et du commandant Georg Hempen. Les responsables de la résistance sont isolés dans des cellules individuelles, cachots sombres et humides auxquels seul le commandant peut accéder. Les officiers de police « industrialisent » l’interrogatoire et utilisent la torture. Les conditions d’internement sont terribles et la plupart des prisonniers sont parqués les yeux bandés avec les pieds et mains liés. Trente-six personnes succombent dans le fort et quatre personnes réussissent à s’évader en avril 1944.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

1, rue du roi Albert 57070
Metz
06 95 67 42 80

Tarifs

50€ pour les groupes scolaires et autres / Gratuit le week-end pour le public

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Semaine sur réservation aux groupes et le dimanche 14h et 16h au public avec guide

Fermetures annuelles

Fermeture annuelle des visites de fin novembre à début mars

La nécropole nationale de Gosselming

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Nécropole nationale de Gosselming. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Gosselming

 

Mitoyenne d’un cimetière allemand, la nécropole nationale est créée en 1914 par l’armée allemande lors de la bataille de Sarrebourg en août 1914. Elle réunit 346 soldats français dont 293 inhumés en deux ossuaires et 256 soldats allemands dont 188 en ossuaire. Le cimetière est aménagé en 1924, lorsque sont regroupés les corps des soldats exhumés dans les environs. La nécropole de Gosselming est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement de la mort par les autorités militaires françaises et allemandes. Le principe des tombes collectives subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise très vite au sein des deux armées.

 

La bataille de Sarrebourg, 20 août 1914

Après avoir quitté la région de Saône-et-Loire, les hommes du 56e et du 134e régiment d'infanterie (RI) franchissent, le 17 août 1914, la frontière. Dès le lendemain, le 56e RI se dirige vers Kerprich-aux-Bois. Pour sa part, le 134e RI atteint Barchain et Kerpich-aux-Bois puis cantonne à Diane-Chapelle. Le 19 à la mi-journée, le 134e RI opère un mouvement vers Sarrebourg, Barhain, bois de Rinting, Schnekenbusch et Bühl. Pour éviter le feu de l'artillerie allemande, il se déploie au sud du canal, entre le village et le moulin de Hesse. Là, les hommes bivouaquent avant d'attaquer Gosselming, ville occupée par les Allemands.

La 20 au petit matin, sans préparation d'artillerie, le 2e bataillon du 56e RI s'élance et progresse rapidement. Ce mouvement est soutenu par le 134e RI qui marche, quant à lui, par Xouaxange, Héming, Barchain, Kerprich-aux-Bois et Langatte, afin de fixer une brigade saxonne signalée à Gosselming et Saint-Jean de Bassel. Très vite, deux bataillons du 134e RI se placent face à Gosselming sur les pentes ouest de la cote 302, un troisième est envoyé sur le secteur gauche en arrière par La Tuilerie. Le 56e attaque Gosselming toujours soutenu par le 134e qui marche à travers bois et la ferme Altzing puis Saint-Jean de Bassel. Mais, ils sont repérés et essuient un feu intense de l'artillerie de campagne et des obusiers allemands. Les Français sont alors contraints de se replier, abandonnant leurs blessés et les territoires à peine conquis.

La retraite

À la lisière du bois du Commandeur, le 134e RI essuie un feu nourri de l’artillerie ennemie. Tant bien que mal, les Français tentent de se porter plus en avant, mais sans réussite. La position fortifiée de Saint-Jean de Bassel ne peut être enlevée. Vers 18h, le bataillon se reforme à Diane-Capelle pour tenir une ligne de défense sur le secteur de Barchain. Ils cantonnent à Hablutz et les hommes sont épuisés. Les pertes sont importantes pour le 134e : un officier, deux sous-officiers, 23 caporaux et soldats tués.

Le 21 août, ce régiment par sur Igny et la 21e brigade occupe face à Avricourt la position Igny-Avricourt. Pendant la marche en retraite les fantassins sont soumis au tir fusant d'une batterie allemande qui fait un tué et quatre blessés. Il rejoint ensuite le 53e RI à Blémery pour cantonner ; le 56e RI se replie également.

 

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Infos pratiques

Adresse

Gosselming
Au nord-est de Sarrebourg

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping

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Nécropole nationale de Belles-Forêts - Bisping. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Bisping

 

Après la bataille de Sarrebourg, l'armée allemande regroupe, en août 1914, les corps des soldats français et allemands au sein d'un même cimetière. A la fin de la guerre, ce site est aménagé par l'administration française afin d'y réunir les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires de la région de Bisping, Fribourg, Hertzing et Saint-Georges. En effet, le conseil municipal de Bisping adresse une requête au ministre de la Guerre en décembre 1921 pour que subsiste dans le village le cimetière militaire car Bisping était le siège de l’état-major du 16e corps d’armée.

Aujourd’hui, à proximité d'un cimetière militaire allemand réunissant 528 corps, la nécropole nationale de Belles-Forêts – Bisping rassemble 380 corps de soldats français dont cinquante sont inhumés en tombes individuelles. Au sein de cette nécropole est érigé un monument dédié aux morts du 16e corps d’armée engagés à Bisping du 18 au 20 août 1914.

Dans le cimetière communal, repose le colonel Pierre Lamole, du 142e RI, tombé à la tête de ses hommes, le 18 août 1914 en défendant les lisières du village. Une stèle a été érigée à son nom à Mende, dans un square éponyme implanté à l’emplacement de la caserne du 142e RI.

La bataille des frontières dans le secteur de Bisping, 18-20 août 1914

Suite au traité de Francfort du 10 mai 1871 réglant les modalités de la défaite française de la guerre 1870-1871, Sarrebourg et la Moselle sont des territoires annexés par l’Allemagne. Dans le cadre du plan XVII, définissant l'emploi des forces françaises, la ville est l’objectif de la 1ère armée qui se regroupe de l'autre côté de la frontière. Après quitté la Lozère, les hommes du 342e régiment d'infanterie (RI), appartenant au 16e corps d’armée (CA), s'installent alors à Lunéville. Le 18 août 1914, ils sont engagés en Lorraine annexée et manœuvrent aux côtés des fantassins du 142e RI en vue d'atteindre les villages de Loudefing et de Mettersheim et pour contrôler le débouché du canal de Salines. En face d'eux, soutenu par de nombreuses pièces d'artillerie, l'ennemi, solidement organisé, dispose aussi de mitrailleuses qui occasionnent des pertes importantes dans les rangs français. Dès les premières opérations, les Français déplorent ainsi la disparition du colonel Lamolle, chef de corps du 142e RI et de son adjoint le lieutenant-colonel Jean Rouhan. Mais, la progression des troupes est entravée par les marécages de l’étang de Vape-Waser où les hommes s’enlisent. Sur les autres flancs, les autres compagnies engagées dans la bataille sont décimées par les bombardements. Le 2e bataillon du 142e RI essaie d’enlever Mettersheim, sans obtenir, malgré l'abnégation des combattants français, le résultat escompté. On déplore la perte de 27 officiers et de 1 150 combattants. A la nuit tombée, du côté français, la retraite est générale. L'ennemi exploite ce succès en talonnant les Français notamment les éléments du 142e RI qui se retranchent à Bisping. De violents combats s'y déroulent. A la hâte, le 81e RI est engagé en vue de ralentir la progression de la VIe armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière.

Le 19 août, la situation militaire est accablante pour les Français. Supérieurs en nombre et mieux armés, les Allemands bousculent les positions françaises. Très vite, les Français sont menacés d'encerclement par des forces venues de Phalsbourg. La progression française est stoppée par les troupes de la Landwehr bavaroise. Le choc entre les deux armées se prolonge en d'intenses mêlées au cours desquelles de nombreux officiers et soldats disparaissent. Dans l'affolement et la confusion, nombre de blessés français sont abandonnés aux mains de l'ennemi. Le 20, le les éléments du 142e RI ne peuvent plus progresser. Ils doivent alors se replier à deux kilomètres à l'ouest de Bisping et s'installent sur la cote 260. Au cours de cette manœuvre, la totalité des personnels du service de santé s'est égarée. Au soir de cette journée épouvante, toute la division reçoit l'ordre de reculer sur Mazières et Moussey. Le 21, dans l'autre sens, elle franchit une nouvelle fois la frontière et entame, sous une torride chaleur, son repli jusqu'à Lunéville.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant principalement les restes mortels de combattants français dans deux ossuaires, la nécropole de Belles-Forêts - Bisping est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle. A Bisping, reposent, en tombes individuelles, la dépouille du colonel Pierre Lamole, chef de corps au 172e régiment d'infanterie (RI), (tombe 1), celle du lieutenant-colonel Jean Rouhan, officier au 142e RI, et celle du capitaine René Willan, officier au 210e RI (tombe 19).

 

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Adresse

Belles-forêts
Au nord-ouest de Sarrebourg, D 27

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de La Valette

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Nécropole nationale de La Valette. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Abreschviller

 

La nécropole nationale de La Valette regroupe les dépouilles de 455 soldats français dont 372 sont inhumés en deux ossuaires, décédés lors de la bataille de Sarrebourg en août 1914. Elle est mitoyenne d’un cimetière allemand de 274 corps dont 70 en sépulture individuelle et 204 en ossuaire. Ces soldats allemands appartenaient à des unités militaires dont les garnisons étaient en Bade, de Bavière, du Wurtemberg, de Lorraine et d'Alsace et de Rhénanie.

Créée en 1914 à l’issue de la bataille de Sarrebourg, elle est aménagée en 1925, par le regroupement de corps exhumés dans les environs notamment à Vasperviller, Voyer, Nitting, Landange, Bébing... À proximité, sur le chemin forestier entre les forêts de Biberkirch et de Voyer, une sépulture isolée conserve le souvenir d’un officier, le sous-lieutenant Petermann du 149e régiment d’infanterie (RI). Ce jeune Saint-Cyrien décédé le 21 août 1914 avait sur lui une lettre où il indiquait sa volonté de reposer sur le lieu où il est tombé.

 

Les combats autour d’Abreschviller, 19-20 août 1914

Annexée à l'empire allemand depuis mai 1871, Sarrebourg est, en août 1914, l'un des principaux objectifs de la 1re armée conduite par le général Dubail. Le 18 août 1914, le 8e corps d'armée (CA) s'empare de la ville. Toutefois, ce succès est provisoire car les Français en particulier les hommes du 95eRI et du 85e essuient au nord le feu de l'artillerie lourde allemande. Pour les Français, arrêtés par l'ennemi dissimulé dans des tranchées il est impossible de progresser. De violents combats se déroulent à Reding. Les pertes sont importantes comme le 95e RI qui perd la moitié de son effectif.

Le village d’Abreschviller est lui aussi impliqué dans les combats. Dès le 16 août, les troupes françaises prennent position sur les hauteurs de La Valette jusqu’à la crête de Saint-Léon et Walscheid où elles sont confrontées aux Allemands.

Le matin du 19 août, les assauts reprennent. L’ennemi a reçu des renforts. Une section d’artillerie vient en soutient des troupes françaises et ouvre un feu de 800 m sur les ouvrages ennemis. Sur le côté droit, la 2e brigade coloniale (BC) appuie le 6e RIC complétée par deux batteries du 6e régiment d’artillerie (RA) sur les crêtes La Valette – Saint-Léon. La confrontation armée permet un bref recul de l’ennemi, mais les pertes sont importantes. La position devient intenable et les soldats français reçoivent l’ordre d’un repli sur la crête de Saint-Léon, puis dans un second temps se regroupe vers Lettenbach et Alberschweileroù un poste de secours est installé.

Le 20 août, le 6e RIC a pour mission de défendre avec un bataillon de chasseurs les crêtes au sud du col de Saint-Léon où a lieu en fin de journée une ruée allemande. L’artillerie française postée sur la crête est en butte aux tirs de l’artillerie allemande. Le col, le village et les pentes sont repris par les troupes françaises au prix de lourdes pertes, soit trois officiers tués, six blessés, cinq disparus et 500 hommes hors de combat. Le 5e RIC a contribué à stopper sans aucun soutien pendant sept heures, les violentes attaques d’un corps d’armée ennemi, avec l’appui de bataillons de chasseurs.

Dans la nuit du 20 au 21 août 1914, le bourg de Biberkirch est attaqué par l’ennemi malgré une lutte du 149e RI soutenu par le 31e bataillon de chasseurs à Eigenthal. Il est ensuite occupé par les Allemands. Les unités reconstituées se portent sur Lettenbach et le ravin d’Eigenthal.

Les deux unités se rejoignent au petit matin dans le secteur de Lavalette – Eigenthal pour appuyer les actions du 13e corps d’armée. L’attaque est trop forte et le 149e RI doit se replier à la lisière du Bois de Voyer et les autres unités sur Abreschviller pour se regrouper avant une nouvelle offensive. A l’Est, une compagnie du 149e RI et une section du 105e RI, tandis que les autres se rassemblent au lieu-dit « Deux-Croix » pour encadrer la route de Saint-Quirin.

Le village d’Abreschviller est évacué et le 149e RI couvre le repli. C’est dans ces combats que décède le lieutenant Peterman. Ses camarades soldats du 149eRI, Marcel Boiteux, Paul Debot, Joseph Petitjean, Jean-Baptiste Voinot ou encore Louis Chapuis, entre autre reposent aujourd’hui dans ce cimetière. 

Le bilan des soldats français décédés lors de ces offensives est important : 455 décédés, 287 blessés et 224 disparus.

 

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Adresse

Abreschviller
Au sud de Sarrebourg, D 44

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Walscheid

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Nécropole nationale de Walscheid. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Walscheid

 

Créée en 1914, au terme des combats situés au sud de la bataille de Sarrebourg, la nécropole nationale de Walscheid regroupe les corps de 404 Français dont 345 reposent dans deux ossuaires. Ce cimetière est ensuite aménagé en 1924 et rassemble principalement des soldats du 21e corps d’armée composé notamment du 5e et 6e régiment d’infanterie coloniale (RIC).

 

Les combats de Walscheid – Saint-Léon, 19-20 août 1914

Pour soutenir les opérations en Lorraine, la brigade coloniale, composée des 5e et 6e RIC, renforce le 21e corps d’armée. Après avoir été déployés dans ce secteur de Valérystal – Saint-Léon (Lorraine annexée), ces régiments surveillent Walscheid et la vallée de la Bièvre. Le 18 août, ces unités sont engagées mais elles doivent faire face aux tirs des mitrailleuses et buttent contre les positions ennemies. Les combats se prolongent tout au long de la nuit. Grâce à l'appui-feu de ses obusiers, l’ennemi afflige des pertes importantes aux soldats français qui s’accrochent, parmi lesquels le commandant du 3e bataillon du 6e RIC. Le corps de cet officier repose à Walscheid (Tombe n° 44).

Au matin du 19 août, les assauts reprennent. Au terme d'une brève confrontation armée, l'ennemi se replie. Mais faute de renforts et essuyant le feu de l'artillerie allemande, les soldats français abandonnent leur conquête et se replient sur la crête de Saint-Léon puis dans un second temps se regroupent vers Lettenbach et Alberschweiler. Durant la nuit du 19 au 20 août, sur ce terrain montagneux, deux compagnies du 6e RIC, progressant sans guides, sont décimées. Le 20 août, les survivants du 6e RIC doivent, aux côtés d'un bataillon de chasseurs, défendre les crêtes au sud du col de Saint-Léon. Les troupes françaises parviennent à stopper l'assaut allemand et gardent le contrôle du col et du village. Pour sa part, sans aucun soutien, le 5e RIC est parvenu, pendant 7 heures, à contenir les violentes attaques du corps d’armée ennemi. Pour ce régiment, on dénombre 14 officiers blessés et 8 tués, 554 hommes de troupes blessés et 59 tués. Les quatre médecins – les Docteurs Cordier, de Shaken, Franck et Mury – sont restés aux mains des Allemands et soignent les nombreux blessés à l’ambulance de Walscheid.

Le 21 août, la brigade coloniale reçoit l’ordre de s’établir à l’ouest de Saint-Quirin pour protéger le mouvement de repli de la 4e division. Dans la nuit du 21 au 22 août, ils vont à Bréménil, affrontant deux jours de combats éprouvants.

Aujourd'hui, certains des hommes du 5e RIC reposent dans ce petit cimetière à l’orée de la forêt, le capitaine Dupuy, les sous-lieutenants Richarville et Meneveau et les soldats Lafontaine, Baud, Lalive et Dufang. Pour le 6e RIC, les capitaines Legras et Desplagnes, les caporaux Garde et Spinosi ainsi que les soldats Chêne, Jampierre et Loubet reposent à leurs côtés.

 

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Infos pratiques

Adresse

Walscheid
Au sud-est de Sarrebourg, D 96

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Plaine-de-Walsch

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Nécropole nationale de Plaine-de-Walsch. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Plaine_de_Walsch

 

La nécropole nationale de Plaine-de-Walsch regroupe les corps de 361 Français dont 319 ont été inhumés dans deux ossuaires. À l'issue de la bataille de Sarrebourg (août 1914), ce cimetière a été aménagé par l’armée allemande en réquisitionnant des civils en vue de regrouper les dépouilles de soldats tués dans ce secteur. En 1924, sous le contrôle des services de sépultures français, d'autres corps provenant des cimetières provisoires de Schneckenbusch, Troisfontaines, Hommarting, et Niderviller, ont été transférés en ce lieu.

À proximité se situe un cimetière allemand rassemblant 277 corps de soldats tombés principalement le 20 août 1914.

 

La bataille de Sarrebourg, août 1914

Annexée à l'empire allemand en 1871, la ville de Sarrebourg est, en août 1914, l'un des principaux objectifs de la 1re armée. Le 18 août, le 8e corps d'armée s'empare de la ville. Cette manœuvre doit arrêter les troupes allemandes mais aussi permettre aux unités françaises de se déployer plus largement vers le Luxembourg. Toutefois, ce succès est provisoire et ces plans sont contrariés par la résistance ennemie. Essuyant au nord le feu de l'artillerie allemande, les Français ne peuvent plus progresser. De brefs et violents combats se déroulent à Réding mais aussi aux alentours de nombreux villages. Les pertes sont importantes telles celles consenties par le 95e régiment d'infanterie qui perd la moitié de son effectif.

Le 20, les Français s'élancent à nouveau mais, sans appui feu, ils ne peuvent percer la ligne ennemie et essuient de nombreuses pertes. Le général français de Maud'huy ordonne le repli général. Les combats autour de Sarrebourg montrent que l'armée française déploie, au cours de l'été 1914, une approche inadaptée de la guerre moderne, induisant des pertes élevées et conduisant suivant à des erreurs majeures. Enregistrant la perte de plus de 20 000 hommes, le 20 août 1914 demeure comme la journée la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale.

À Brouderdorff et Hartzviller, les Français tiennent leurs positions, repoussant l’ennemi vers le ravin d’Hartzviller, puis le bois Witting. Mais, en raison de cette résistance, les régiments engagés doivent, très vite, entamer un mouvement rétrograde et abandonner leurs conquêtes. Ce repli général cessera le 6 septembre 1914, date à laquelle les Français lancent, en s'appuyant sur la Marne, une puissante contre-offense victorieuse. Les sites abandonnés ne seront reconquis qu’à la fin de la guerre en novembre 1918.

Au cours de ces combats éprouvants, de nombreuses maisons, l’école et l’église de Plaine-de-Walsch sont détruites. Parmi les ruines, on compte quelques victimes civiles même si les habitants s’étaient réfugiés dans les villages alentours. Les affrontements terminés, ces habitants reviennent pour effacer peu à peu les effets de la guerre.

Épargnée par les autres opérations militaires de guerre, la région de Sarrebourg subit de nombreux sinistres. Publiée au Journal Officiel en 1923, la citation au titre des armées attribuée à la ville de Sarrebourg reflète la violence des combats dans cette région et les autres dommages engendrés par la guerre : "La ville de Sarrebourg a été, en août 1914, soumise au tir de l’artillerie allemande qui détruisit et endommagea de nombreuses habitations. Au cours de la guerre [elle] a vu plusieurs de ses habitants tués ou blessés lors des bombardements par avions. Par ses deuils, les vexations endurées et les dégâts qu’elle a subis, [la ville de Sarrebourg] a bien mérité du pays".

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant principalement les restes mortels de combattants français dans deux ossuaires, la nécropole de Plaine-de-Walsch est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

Dans la région de Sarrebourg, au terme des combats, des milliers de corps jonchent le champ de bataille. Pour éviter les épidémies, l’inhumation de ces derniers devient un enjeu. L’ennemi procède à la réquisition des hommes de 16 à 60 ans pour intervenir rapidement. Sans toujours procéder à l’identification des corps, ces derniers les ramassent et les mettent en terre dans de profondes fosses communes.

 

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Infos pratiques

Adresse

Plaine-de-Walsch
Au sud-est de Sarrebourg, D 96

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année