Cité Souterraine de Naours – Centre d’interprétation sur les soldats voyageurs 1914-1918

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©Cité souterraine de Naours

La Cité Souterraine de Naours est à l’origine une carrière de craie, creusée dans le flanc de la colline du Guet entre au 15e siècle. Elle a servi de refuge pour la population locale lors d’attaques de brigands, mais aussi et surtout au 17e siècle, pendant la guerre de 30 ans.

Ouverte au public en 1906 par l’Abbé Danicourt, curé du village à l’époque, et passionné d’archéologie, la Cité Souterraine accueille des milliers de soldats en repos à l’arrière front entre 1914 et 1918.

Pendant leurs visites, les soldats ont laissé leurs signatures sur les parois de la cité, et ces 3 200 traces historiques ont été révélées par une recherche archéologique entre 2013 et 2018. Suite à cette recherche, un centre d’interprétation a pu être ouvert sur le site, afin de retracer le passage des soldats en repos à Naours, et de mettre en valeur leurs parcours héroïques.

Aujourd’hui, les recherches ont permis d’établir le contact avec les familles des soldats, et nous avons pour projet de développer un atelier pédagogique en rapport avec les signatures. Bien que la découverte de ce trésor historique soit récente, nous avons à cœur de mettre en place d’autres projets centrés sur le tourisme de mémoire, afin d’honorer comme il se doit les hommes et leurs destins liés à Naours.

Visite audio-guidées et guidées du site avec accès au centre d’interprétation, parc accrobranche, mini-golf, jardins, brasserie site (pour individuels et groupes),

Visites guidées du site spéciales signatures (en français et en anglais) pour des groupes, ou lors d’événements spéciaux (type ANZAC day par exemple) avec accès au centre d’interprétation.

Nota Bene : Le contenu du discours audioguidé ne mentionne pas la partie Grande Guerre dans un souci de préservation des signatures des soldats. La présentation des signatures se fait uniquement accompagnée d’un guide, par ailleurs le centre d’interprétation s’effectue en déambulation libre en fin de visite du souterrain.


 



 

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Infos pratiques

Adresse

5 rue des carrières 80260
Naours
03 22 93 71 78

Tarifs

Visite audio-guidée : 11€ adulte (8€ réduit), 8€ enfant, gratuit (-5 ans) / Visite guidée : 13€ adulte (10€ réduit), 10€ enfant, gratuit (-5 ans)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert au public individuel du 1er février à la fin des vacances de la Toussaint + Ouvert toute l’année aux groupes (à partir de 15 pers) sur réservation (hors vacances de Noël) / De février à mars : mardi au dimanche : 10h-16h30 / Avril, Mai, Juin, Septembre : mardi au vendredi : 10h-17h30 – samedi et dimanche : 10h-18h30 / Juillet, Août : lundi au dimanche : 10h-18h30 / Octobre, Novembre : mardi au dimanche : 10h-17h30

Fermetures annuelles

De la fin des vacances de la Toussaint au 31 janvier

Centre d'interprétation Vignacourt 14-18

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© collection Thuillier / Kerry Stokes Fondation

Le Centre d’interprétation Vignacourt 14-18 est un lieu de mémoire qui met en lumière une collection de photographies unique réalisée durant la Grande Guerre par le couple de fermiers Thuillier au cœur même de leur grange transformée à l’époque en studio photo.

Vignacourt était durant la Première Guerre mondiale une importante base arrière pour les soldats alliés.
Le couple Thuillier, Louis et Antoinette étaient des agriculteurs, passionnés de nouveautés, qui possédaient un appareil photo à plaques, rare au début du 20ème siècle. Louis a donc appris à Antoinette à se servir de cet appareil et ensemble ils créèrent un studio photo dans la cour et la grange de leur ferme. Les Thuillier ne signaient pas leurs photos mais un élément nous permet de les reconnaitre : la toile de fond qui a été peinte en guise de décor et que nous retrouvons sur une large partie de la collection. Civils et soldats du monde entier sont alors venus se faire tirer le portrait par le couple photographe.

À la fin de la guerre, après le départ des soldats, Louis décida de ranger tout le matériel au grenier et mit fin à sa passion. Les photos tombèrent alors dans l’oubli pendant près d’un siècle avant d’être redécouvertes en 2010 par le journaliste Ross Coulthart et l’historien Peter Burness, tous deux australiens, pour devenir une collection unique au monde. Lors de ce moment historique, ce sont 4000 plaques photographiques qui ont revu le jour pour nous dévoiler des clichés touchants, poignants et émouvants.

Aujourd’hui, grâce au trésor des Thuillier, vous pouvez découvrir la vie et le quotidien de nos soldats de 1914 à l’arrière front à travers une scénographie orchestrée pour vous raconter cette incroyable histoire. Vous pouvez même finir la visite en étant en immersion totale au cœur de la ferme grâce aux trois clips vidéos réalisés en 360°, vous promener dans la ferme restaurée et vous retrouver 100 ans en arrière dans la folle histoire des Thuillier et des soldats pour une expérience unique à vivre.

Nous proposons à chacun de nos visiteurs une visite guidée suivie d’une projection d’un documentaire relatant la découverte de la collection.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

196 Rue d’Amour 80650
Vignacourt
09 70 20 08 02 ou 06 73 69 55 49

Tarifs

Tarif plein : 5€ / Tarif réduit : 3€ (sur justificatif : demandeur d’emploi, étudiant, ancien combattant, habitant communauté de communes Nièvre et Somme, groupe à partir de 15 personnes) / Scolaire : 2€ (accompagnateur gratuit) / Enfant de -12 ans : 2€ / Pass annuel : 20€

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Haute saison (avril à octobre) : du mardi au vendredi : 10h-18h, samedi et dimanche : 14h-18h / Basse saison (novembre à mars) : du mardi au samedi de 13h30 à 17h

Centre Sir John Monash - Mémorial National australien

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© Sir John Monash Centre

Inauguré en avril 2018, le Centre Sir John Monash raconte l'expérience des Australiens sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Près de 416.000 Australiens se sont engagés volontairement et plus de 295.000 hommes se sont battus sur le front occidental entre 1916 et 1918. Parmi eux, 132 000 ont été blessés et 46 000 ont perdu la vie.

Le Centre Sir John Monash, nommé en hommage au général australien de la Première Guerre mondiale, a été érigé sur le site d’une importante action australienne en 1918 : la bataille de Villers-Bretonneux. Le Centre est situé à l’arrière du Mémorial National australien et attenant au cimetière militaire de Villers-Bretonneux où reposent plus de 2 000 soldats du Commonwealth. Le Mémorial, inauguré en 1918, commémore près de 11 000 soldats australiens tués sur le front occidental en France et qui n’ont pas de sépulture connue.

Dès leur arrivée sur le site, les visiteurs sont invités à se connecter au réseau WiFi, à télécharger l’application SJMC sur leurs smartphones et à brancher leurs écouteurs. L’application SJMC, disponible en français, anglais, et allemand, agit comme un guide virtuel et personnel dans le cimetière militaire de Villers-Bretonneux, au Mémorial National australien, et dans le Centre Sir John Monash.

La technologie permet aux visiteurs de découvrir la vie et le sacrifice des soldats inhumés dans le cimetière ou commémorés sur le Mémorial. Un panorama à 360° est disponible depuis la tour du Mémorial pour explorer la vallée de la Somme et en apprendre plus sur son histoire.

Le Centre Sir John Monash raconte l’expérience des Australiens sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale de façon engageante et informative grâce aux toutes dernières technologies.

À l’intérieur du Centre, vous suivrez le parcours des Australiens qui ont servi pendant la guerre – de l’Australie d’avant-guerre, en passant par la bataille de la Somme en 1916, jusqu’à leurs plus grandes victoires en 1918. Le parcours se conclut par leur retour dans une Australie qui, malgré son éloignement du conflit, a été irrévocablement changée par la guerre. Les expériences des Australiens sont racontées à travers des lettres, journaux et images grandeur nature mais aussi grâce aux images d’archives et de reconstitution, aux animations, aux cartes et à l’environnement sonore.

Au cœur du Centre se trouve une expérience immersive. Intense, émotionnelle et éducative, elle vous plongera dans les batailles de Villers-Bretonneux et du Hamel.

La visite du Centre Sir John Monash est une expérience émouvante qui offre une meilleure compréhension de l’expérience australienne sur le front occidental, et de l’impact de la guerre sur cette jeune nation.

Cérémonies : Une cérémonie de l’Anzac Day est organisée dans la nuit du 24 au 25 avril au Mémorial National australien de Villers-Bretonneux, près de la ville d’Amiens.
Aux côtés des troupes britanniques et françaises, le Corps d’armée australien et néo-zélandais (ANZAC) a débarqué sur la péninsule de Gallipoli le 25 avril. Ce jour fatidique a marqué le début d’une campagne qui a duré huit mois et qui a fait des dizaines de milliers de victimes, dont plus de 8 000Australiens.
Un an plus tard, l’anniversaire du débarquement a été célébré en Australie, en Nouvelle-Zélande et par les troupes en Égypte, et le jour a été officiellement nommé « Anzac Day ».
En souvenir de ceux qui ont servi pendant la Grande Guerre, et dans les opérations de maintien de la paix, guerres et conflits plus récents, des cérémonies de l’Anzac Day sont organisées chaque année dans le monde entier.

Café et boutique : Vous pouvez déguster snacks, plats chauds et boissons au café du Centre. Une boutique vous propose livres et souvenirs du Centre Sir John Monash.

Accueil des cyclistes : parking à vélo en libre accès, cartes de balades à vélo et kit de réparation de crevaison disponibles sur demande.

 


 

 

 

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Infos pratiques

Adresse

Route de Villers-Bretonneux 80800
Fouilloy
03 60 62 01 40

Tarifs

Visite gratuite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Tous les jours de 10h à 17h

Fermetures annuelles

Consultez le site web

Site Web : www.sjmc.gov.au
Courriel : info@sjmc.gov.au

La nécropole nationale de Dormans

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Nécropole nationale de Dormans. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Dormans

 

Dans cette nécropole nationale reposent les dépouilles d’environ 2 000 soldats décédés lors des combats qui se sont déroulés, en 1918, dans la région. Ce cimetière est aménagé de 1918 à 1922 pour réunir les corps des soldats exhumés de tombes isolées ou de différents cimetières provisoires de la région (Anthenay, Igny-Comblizy, Soilly, Vandières). Au titre de la Grande Guerre, reposent près de 1 895 soldats français dont 661 inhumés dans deux ossuaires, 22 Britanniques, notamment des aviateurs de la Royal Air Force. Par ailleurs, depuis 1954, les corps de 34 combattants morts pour la France en juin 1940, dont sept inconnus, sont rassemblés ; parmi eux deux frères jumeaux, Albert et Henri Adda, incorporés au 173e régiment d’infanterie alpine, décédés respectivement le 9 juin 1940 à Maizy (tombe 1292) et le 13 juin 1940 à Festigny (tombe 1291). Le cimetière allemand mitoyen, regroupe près de 2 000 soldats dont beaucoup tombés en 1918 issus de régiments de Thuringe, de Saxe ou de Prusse orientale.

 

La résistance alliée au Friedensturm, la seconde bataille de la Marne

Au printemps 1918, les Allemands peuvent, à la faveur du traité de Brest-Litovsk, concentrer tous leurs moyens sur le front occidental. Exploitant les divisions entre les Alliés, le général allemand Ludendorff cherche à repousser les Britanniques sur les côtes de la Manche en exécutant une manœuvre rapide et brutale. Au matin du 21 mars, les troupes allemandes attaquent. En une seule journée, le front britannique est enfoncé. Une brèche s'ouvre alors à la jonction des armées britanniques et françaises. Après quatre ans d’immobilisme, le front est rompu, dans la Somme et dans l’Oise.

Tout au long du printemps 1918, les Allemands poursuivent leur effort. Le 27 mai, mobilisant toutes leurs ressources, ils lancent, sur un front de 90 km, une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames et en Champagne pour séparer les armées alliées du nord de celles de l'est. Sous cette pression, les lignes françaises sont enfoncées. Comme en septembre 1914, Paris est menacée. A la hâte, à l'ouest de Château-Thierry, le haut-commandement allié engage les troupes américaines. À l'est et sur la montagne de Reims, il cherche à enrayer la progression ennemie dans la vallée de la Marne. Les Allemands souhaitent contrôler de l'axe Epernay-Dormans qui ouvre la route vers Paris. Assurant la défense de la Montagne de Reims, les Français soutenus par les Britanniques et les Italiens résistent aux assauts répétés des Allemands qui perdent les terrains nouvellement conquis.

Le 15 juillet, Ludendorff engage ses dernières forces. De Longpont à Bligny, ce sont trente divisions qui sont concentrées. Au terme d’un violent bombardement, les fantassins allemands atteignent la Marne sur laquelle des passerelles ont été jetées, depuis Gland jusqu’à Mareuil, sur un front de 20 km. Devançant cet assaut, les Français se replient sur d’autres positions. Seuls des postes d’observation persistent pour signaler l’avancée des colonnes ennemies prises sous le tir des contre-batteries. Les Français et leurs Alliés infligent ainsi de lourdes pertes aux Allemands.

Le 17, Ludendorff doit admettre que son offensive est un échec avec la perte de 400 canons et 20 000 prisonniers. Pour la 4e armée du général Gouraud et les Alliés, la victoire semble acquise. Le 18 juillet, une vaste et puissante contre-attaque est lancée. Les Français parviennent à s’emparer des objectifs stratégiques, dominant ainsi la rive droite de la Marne. Faute de ressources humaines et matérielles, les Allemands sont débordés et lâchent progressivement leur position. En août, Paris est définitivement dégagée. Soissons, Château-Thierry et plus de 200 villages sont délivrés. C’est le second « miracle » de la Marne. A l’automne, les Alliés entament la poursuite de l’ennemi, sur un front de 400 km, jusqu’au 11 novembre 1918.

Le mémorial des deux batailles de la Marne

Au cœur des combats de septembre 1914, la ville de Dormans est relativement épargnée par les opérations militaires. Pour autant, elle devient, en juillet 1918, l'un des enjeux majeurs. Attaquée par trois divisions allemandes, elle est défendue par la 51e division française qui doit provisoirement abandonner leurs positions. Le 20, elle est définitivement dégagée de la pression ennemie.

En ce lieu symbolique, un mémorial honorant le sacrifice des combattants français et alliés engagés lors des deux batailles de la Marne est érigé de 1921 à 1931, grâce à l'engagement de Mme de la Rochefoucauld, du cardinal de Reims, de l'évêque de Châlons, d’autorités militaires et de nombreux donateurs. Avec l’ossuaire de Douaumont, la basilique de Notre-Dame de Lorette, le mémorial du Hartmannswillerkopf, ce mémorial est un des quatre monuments nationaux érigés par souscription après la Grande Guerre. Conçu par les architectes Marcel et Closson, ce bâtiment d’inspiration gothique s'articule autour de deux chapelles commémoratives illustrées de vitraux patriotiques. À l'extérieur, se dresse une lanterne des morts, rappelant le sacrifice et le deuil de nombreuses familles. Un ossuaire rassemble les restes de près de 1500 soldats, pour la plupart inconnus.

Le ministère de la défense a apporté, à partir de 2014, son soutien à la ville de Dormans, propriétaire du site, pour la restauration de l’ensemble du mémorial.

 

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Infos pratiques

Adresse

Dormans
À 16 km à l'est de Château-Thierry, sur la RN3, à la sortie nord-est de Dormans

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Beuvraignes

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Nécropole nationale de Beuvraignes. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Beuvraignes

 

La nécropole nationale de Beuvraignes, regroupe les dépouilles de soldats tués lors des combats du Bois des Loges. Aménagé au terme des affrontements, ce cimetière rassemble d’autres combattants exhumés de carrés militaires provisoires, notamment ceux de Beuvraignes et de Popincourt. En ce lieu, reposent 1 854 soldats français dont 1 200 reposent en tombes individuelles. Quatre ossuaires conservent les restes mortels de 654 combattants. Aux côtés de ces hommes, reposent trois combattants morts en 1940.

Au Bois des Loges, se dresse, aujourd'hui, une stèle marquant l’emplacement de l'exécution du lieutenant Chapelant. Cet homme fut le premier officier, fusillé pour l’exemple. Retrouvé, blessé, non loin des positions françaises, il est traduit devant un tribunal militaire qui le reconnaît coupable de lâcheté. Sa blessure à la jambe l’empêchant de se tenir debout, il est fusillé, attaché sur son brancard, le 11 octobre 1914.

Les combats de Beuvraignes et du bois des Loges, 1914-1918

Le 25 août 1914, après avoir livré de durs combats en Belgique, les armées allemandes pénètrent en France. Le 28, la Ire armée de von Kluck atteint la Somme et se dirige vers Amiens. La 6e armée française du général Maunoury est engagée au cours d'une bataille d’arrêt. En dépit de violents combats sur le plateau de Combles, l'ennemi s'empare, le 31 août, d'Amiens puis l'abandonne au terme d'une éprouvante occupation. Début septembre 1914, après le sursaut allié sur la Marne, les troupes franco-britanniques essaient de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. Très vite, les rives de la Mer du Nord sont atteintes. Cette course effrénée est émaillée de nombreux accrochages. Dans la région de Roye, de violents combats se déroulent au bois des Loges entre Beuvraignes et Fresnières. Aux premiers jours d’octobre, l'ennemi enlève Crapeaumesnil et Beuvraignes. Les combats redoublent pour la possession du bois des Loges. Les 16e et 98e régiment d’infanterie (RI) restent maîtres du bois sans reprendre Beuvraignes. La guerre s’enlise. Les premières tranchées sont creusées.

En 1915, cette ligne de front est secouée par des actions ponctuelles au cours desquelles se déchaîne la guerre des mines. Ne parvenant pas à reprendre le village perdu depuis le 3 octobre 1914, les Français tentent alors de déloger l'ennemi en utilisant cette stratégie rappelant les sièges du Moyen-Age. Sous les positions allemandes sont ainsi creusées des galeries terminées par des fourneaux chargés d'explosif. Au mois d’août, les ruines du village disparaissent sous l’explosion de différentes mines. Malgré ces actions, Beauvraignes reste aux mains des Allemands qui, au printemps 1917, se replient sur la ligne Hindenburg. Beuvraignes est provisoirement libéré. En mars 1918, au cours de l’offensive Michel, l'ennemi s'en empare à nouveau.

En juillet 1918, le mouvement allemand s'essouffle et s'arrête aux portes de Paris. Les Alliés reprennent l'initiative. Le 8 août, Canadiens, Australiens et Français attaquent entre Albert et Roye. Sous l’effet conjugué des chars, de l'infanterie et de l’aviation le front allemand craque. En quatre jours les Allemands déplorent la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. A partir du 8 août, resté dans l'histoire comme un jour de deuil de l'armée allemande, les Alliés poursuivent leur élan. Le 16 août, le bois des Loges et Beuvraignes sont libérés par la 169e division d’infanterie. Le 23, les Allemands sont rejetés au-delà de la ligne Hindenburg. Dès lors, l’avance alliée est inexorable.

 

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Infos pratiques

Adresse

Beuvraignes
À 5 km au sud de Roye, en bordure du CD 133

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Montdidier

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Nécropole nationale de Montdidier. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Montdidier

 

La nécropole nationale de Montdidier regroupe les dépouilles de soldats tués lors des différents combats qui se déroulèrent dans la Somme entre 1914 et 1918. Créée en 1924, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1936 pour y rassembler les corps de soldats exhumés de cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées. Près de 7 500 combattants reposent en ce lieu : 5 789 Français en tombes individuelles et 1 671 dans deux ossuaires, un Belge et un Italien. Aux côtés de ces hommes, ont été inhumés 24 aviateurs du Commonwealth (13 Britanniques, 10 Canadiens et 1 Australien), décédés en avril 1942 et en mai 1944. Aux abords de la ville, un monument est érigé en mémoire des 212 aviateurs français tombés dans le ciel de Picardie en mai-juin 1940.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir franchi la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens. Les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles. Pour autant, le 31 août, l'ennemi s'empare d'Amiens, abandonnée au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Sans résultat décisif la Mer du Nord est atteinte. La guerre s’enlise. Montdidier devient une ville du front où à proximité les combats se multiplient. Mais la ville reste aux mains des Français et subit de nombreux bombardements.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, le front de la Somme est secoué ponctuellement par des actions limitées. À la fin de l’année, les Alliés décident de conduire une action puissante sur ce front. Mais, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal en vue de soulager le secteur de la Meuse. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Les préparatifs sont importants et l’arrière front se transforme rapidement. Routes et voies ferrées sont aménagées. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Au 1er juillet 1916, les premières vagues britanniques s'élancent. Très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses allemandes. L'ennemi tient solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français enlèvent le plateau de Flaucourt. Cet élan offensif se transforme en d'inutiles et meurtrières opérations de grignotages. Méthodiquement les positions ennemies sont pilonnées, sans que réussisse la percée décisive. Le 18 novembre 1916, ce mouvement est suspendu. Au terme de quatre mois, 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français ont été tués ou blessés.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Ludendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Lancées à la charnière des armées britanniques, elles rompent le front de la Somme. En avril, les Allemands s'emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Grâce à la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux, Amiens reste aux mains des Britanniques. En juillet, les forces allemandes sont arrêtées. Une nouvelle fois, Paris est sauvée. Le 8 août, Canadiens, Australiens et Français attaquent entre Albert et Roye en divers points du front. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi. En quatre jours, celui déplore la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule dix kilomètres. Poursuivant leur effort, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme à la fin août, Les destructions sont importantes et tout est à reconstruire.

 

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Infos pratiques

Adresse

Montdidier
À 10 km au sud-est de Roye, en bordure du CD 930 (Montdidier / Roye)

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Montdidier - L’Égalité

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Nécropole nationale de Montdidier L’Égalité. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Montdidier_Egalite

 

Située à proximité d'un cimetière militaire allemand, la nécropole nationale de Montdidier L’Égalité regroupe les dépouilles de 745 soldats. La grande majorité d'entre eux ont succombé à leur blessure dans les ambulances et hôpitaux de la région. Une plaque rappelle le destin singulier de Montdidier pendant la Première Guerre mondiale à l'issue de laquelle celle-ci reçut, comme cinq autres villes du département, la Légion d'honneur.

 

Un territoire marqué par les combats de la Grande Guerre

Dès les premières semaines de la guerre, le département de la Somme est le théâtre de violents affrontements. Des combats de l'automne 1914 à ceux de 1918, ce territoire, maintes fois cités dans les communiqués officiels, reste très disputé. En août 1914, Amiens est ainsi occupée pendant quelques jours. En septembre 1914, chaque armée, dans un dernier effort, tente de déborder son adversaire par le nord. Cette course effrénée est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. La guerre s’enlise. En 1915, quelques actions aux effets limités sont conduites. En 1916, la ligne de front est secouée par l'une des plus emblématiques actions du conflit : la bataille de la Somme.

Fin 1915, les Alliés projettent de conduire une offensive importante. Mais les combats sur Verdun contrarient ces orientations. Pour autant, cette action dont l'effort principal est confié aux forces du Commonwealth est maintenue afin de dégager les forces françaises de la pression ennemie. Progressivement, l'arrière front se transforme. Routes et voies ferrées sont aménagées. Hommes et munitions sont acheminés dans les nombreux cantonnements ou dépôts.

Au 1er juillet 1916, les premières vagues britanniques s'élancent. Très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses allemandes. L'ennemi tient solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français enlèvent le plateau de Flaucourt. Cet élan offensif se transforme en d'inutiles et meurtrières opérations de grignotages. Méthodiquement les positions ennemies sont pilonnées, sans que réussisse la percée décisive. Le 18 novembre 1916, ce mouvement est suspendu. Au terme de  quatre mois, 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français ont été tués ou blessés.

Au printemps 1918, les Allemands reprennent l'initiative dans ce secteur. Après de violentes actions contre les armées britanniques, le front est rompu. En avril, l'ennemi s'empare de Moisel, Ham, Péronne et Montdidier. Grâce à la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux, Amiens reste aux mains des Britanniques. En juillet, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés se relancent et dégagent l'ensemble du front. Le 8 août, Canadiens, Australiens et Français attaquent entre Albert et Roye et bousculent l'ennemi. Poursuivant leur effort, à la fin août, les Alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

Montdidier, une ville au destin singulier pendant la Première Guerre mondiale

Du 31 août au 13 septembre 1914, Montdidier est brièvement occupée. Après la bataille de la Marne, cette ville reste sous le feu de l'artillerie allemande. En raison des nombreux bombardements, les destructions sont importantes. Au printemps 1917, le front recule de quarante kilomètres. Après le repli allemand sur la ligne Hindenburg, Montdidier semble être définitivement dégagée. Mais au printemps 1918, Montdidier est à nouveau occupée jusqu'au 10 août, date à laquelle, la ville en ruines est définitivement libérée.

 

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Adresse

Montdidier
Sur la D 329 (rue Jean Doublet), jouxtant un cimetière allemand

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale d’Hattencourt

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Nécropole nationale d’Hattencourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Hattencourt

 

Créée en 1920, la nécropole nationale d’Hattencourt est aménagée de 1934 à 1936 afin de rassembler les corps de soldats morts en 1914-1918, enterrés initialement dans plusieurs cimetières provisoires des communes du département de la Somme. Ce cimetière regroupe 1 942 soldats français dont 667 sont inhumés respectivement dans quatre ossuaires ainsi que deux Russes.  Les autres soldats sont inhumés en tombes individuelles. Parmi ces combattants figurent les dépouilles de nombreux soldats coloniaux ou de bataillons indochinois. Pour la période 1939-1945, cinq Français y sont également enterrés.

 

La seconde bataille de la Somme, 1918

Après l’armistice de Brest-Litovsk qui met un terme aux combats en Russie, l’armée allemande dispose, sur le front occidental, d’une supériorité en effectif et en matériel sur les armées alliées. Au printemps 1918, l'ennemi lance un puissant mouvement offensif, en particulier sur le Chemin des Dames, puis principalement sur la Somme. Le front anglais est rompu. Amiens et Reims sont menacées. Cette offensive marque le retour à la guerre de mouvement. Dans l'urgence, le général Foch dispose, en mars, du commandement unique des forces alliées. La pression ennemie se multiplie sur différents secteurs, ébranlant dangereusement le dispositif allié.

Le 15 juillet 1918, le général allemand Ludendorff porte son dernier effort dans le secteur de Reims et Châlons-sur-Marne. Mais, sans attendre, Foch contre-attaque et engage massivement pour la première fois près de 600 chars et 500 avions contre le saillant de la Marne. L'ennemi ne peut contenir ce mouvement. Cette action se poursuit ensuite vers Soissons, libérée le 2 août. Le 8, avec plus de trente divisions, Français et Anglais attaquent la région d’Amiens repoussant ainsi les armées allemandes. Une seconde attaque franco-anglaise est engagée le 20 août. Les Allemands se replient sur la position Siegfried, de Saint-Vaast à la Fère. L'espoir d'une victoire militaire allemande s'éloigne.

En septembre, le Groupe d’Armées des Flandres (GAF) comprenant douze divisions belges enlève la crête de Passchendaele (Belgique). En octobre, la frontière des Pays-Bas est atteinte. De leur côté, Français et Britanniques s'élancent contre les positions de la Ligne Siegfried. Les Américains combattent en Argonne ou dans les Hauts-de-Meuse. Le front ennemi est rompu en de multiples endroits. Des négociations sont alors entamées et aboutissent à la signature de l'armistice du 11 novembre 1918.

L’aéronautique dans la guerre

Apparue à la veille de la guerre, l’aéronautique comprend aussi bien les aérostats que les avions, organisés pour la collecte d’informations, la chasse et les bombardements. En août 1914, seuls quelques pilotes professionnels détiennent le brevet militaire. Pourtant, dès le début des opérations, l’aviation révèle toute son utilité. La maîtrise du ciel devient indispensable pour soutenir les troupes au sol ou mieux observer les mouvements ennemis. Très vite, les pilotes civils dispersés dans d'autres unités la rejoignent. L'aéronautique se structure. Ainsi, en 1917, le pilote est désormais engagé dans des formations de trois puis de neufs appareils. Les commandements d’escadrilles sont confiés aux pilotes les plus expérimentés. L’aviation devient une récompense pour les meilleurs combattants. En 1918, le rôle de l'aviation est capital. C'est au cours de l'un de ces combats que disparaissent les pilotes Antoine Louis de Saint-Genest (tombe n° 120) et Marcel Puy (tombe n° 791), tombés aux côtés de leurs camarades du 2e groupe d’aviation (Archange Fabiani (tombe n° 142, Jean Garrabos (tombe n° 221), Pierre Lods (tombe n° 266), Jean Millioud (tombe n° 35). Leurs corps reposent au sein de la nécropole d'Hattencourt.

Les combats du secteur d’Hattencourt, juin 1940

Le 10 mai 1940 marque le début d’une grande offensive allemande : la Belgique, la Hollande et le Luxembourg sont envahis. Pour la population, c’est le début de l’exode. En quelques jours, la Somme est conquise par les troupes allemandes. Le 31 mai, la 6e demi-brigade de chasseurs alpins a la mission de garder le secteur de Liancourt-Fosse, dernier obstacle avant Roye. La veille, le 30 mai, le 25e bataillon de chasseurs alpins (BCA) arrive dans la Somme à Hattencourt. Le 2 juin, il organise un barrage antichar sur une ligne Hattencourt, Fonches-Fonchette, Curchy et Liancourt. Son objectif est de la défendre sans esprit de recul. Malheureusement, malgré ses requêtes, ce régiment ne dispose pas des moyens suffisants et notamment en mines antichars.

Le 5 juin, dès l’aube, l’aviation ennemie attaque les postes de commandement et les communications. De nombreux chars atteignent Péronne bientôt occupée par l’infanterie. A 6h30, toutes les positions françaises sont attaquées. Le 6, le ciel est aux mains de la Luftwaffe. Les Français se maintiennent à Hattencourt et Liancourt malgré les assauts répétés des avions bombardiers Stukas et des blindés allemands. Vers 16h, le commandant Roucaud jugeant la situation désespérée tente de se replier vers Roye que l’aviation ennemie bombarde intensément. Les cinq soldats inhumés à Hattencourt sont décédés lors de ces combats.

 

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Infos pratiques

Adresse

Hattencourt
Au nord de Roye, D 132

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale de Maucourt

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Nécropole nationale de Maucourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Maucourt

 

Créée en 1920, la nécropole nationale de Maucourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats qui se sont déroulés sur le département de la Somme. Aménagée en 1935-1936, elle rassemble, au titre de la Première Guerre mondiale, 5 272 soldats français dont 1 534 sont inhumés en six ossuaires. Certains corps ont été exhumés des cimetières provisoires des communes du département.

De 1949 à 1953, les corps des victimes de la Seconde Guerre mondiale y ont été regroupés. Pour ce conflit, la nécropole nationale de Maucourt conserve le souvenir de 24 Français et 6 aviateurs du Commonwealth (cinq Britanniques et un Canadien). Ces hommes de la Royal Air Force (RAF) sont les membres de l’équipage d’un bombardier le Halifax - MK.II - s/n HR784 MH. Après avoir bombardé l’usine d’armement Skoda à Pilsen (Tchécoslovaquie), cet avion est abattu le 17 avril 1943 et s'écrase à Maucourt. Parmi les 7 membres d’équipage, un seul parvient à sauter en parachute mais est capturé par les Allemands.

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général français Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et l’offensive s’enlise rapidement dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars.

Le village de Maucourt n'est plus que ruines lorsque, le 4 septembre 1916, la 10e armée française y pénètre. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

Le régiment de marche de la Légion Étrangère dans la Somme

Dès le 3 août 1914, 32 000 volontaires étrangers rejoignent la Légion étrangère pour se battre aux côtés de la France. Considérés comme des troupes d’élite, ces hommes sont engagés sur tous les fronts, notamment lors des offensives de Champagne. Fin 1915, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé.

En juillet 1916, le RMLE rejoint le front de la Somme. Le 4, cette unité s’élance au milieu de la plaine ravagée depuis ses positions devant Assevilliers. Elle doit en effet conquérir les ruines de Belloy-en-Santerre puissamment fortifiées par l’ennemi. Au son de la musique traditionnelle de la Légion, le "boudin", entonnée par le clairon, les légionnaires s’élancent. En quelques minutes, la première vague d’assaut du 3e bataillon est mise hors de combat. Pourtant, au prix d’importants efforts, les légionnaires parviennent à atteindre leur objectif. À Belloy-en-Santerre, la Légion perd, en quelques heures, 869 hommes dont 25 officiers, soit le tiers de son effectif. Parmi eux, figure le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

 

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Maucourt
Au nord de Roye, D 39 E

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