La nécropole nationale de Lihons

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Nécropole nationale de Lihons. © ECPAD

 

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Créée en 1915 par les autorités militaires françaises, la nécropole de Lihons regroupe, au titre de la Première Guerre mondiale, les dépouilles de 6 587 soldats français dont 1 671 reposent en ossuaires ainsi que les dépouilles de six Britanniques et deux Arméniens. Aménagée successivement en 1919, puis en 1935-1936, cette nécropole est aujourd’hui située sur l’ancien emplacement occupé, en septembre 1916, par les batteries de pièces de 95mm du premier groupe du 110e régiment d’artillerie lourde.  Elle rassemble aussi les corps exhumés d’autres cimetières provisoires des alentours, notamment ceux de Belloy-en-Santerre ou de Framerville.

A la lisière nord-est du village de Lihons, dans un petit espace paysager, s’élève un imposant monument érigé par sa famille où repose le Prince Louis Murat, maréchal des logis au 5e régiment de cuirassiers à pied. Arrière-arrière-petit-neveu de Napoléon 1er, et petit-fils du maréchal d’Empire Joachim Murat, ce jeune homme de 19 ans, engagé Volontaire, est tué à l'ennemi le 21 aout 1916 au nord de Lihons. L’aigle impérial qui surmontait ce monument est aujourd’hui conservée à la mairie de Lihons.

Par ailleurs, à Vermandovillers, se trouve la plus grande nécropole allemande de la Somme avec 22 665 soldats allemands et où reposent entre autre, quatre aviateurs de l’escadrille du baron Manfred von Richtofen.

Lihons, un village de la ligne de front

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu à partir du 22 septembre 1916 lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Après d’âpres combats, les ruines de Lihons restent aux mains des Français. Mais l’offensive la plus importante majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général français Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Appuyée par l’artillerie, ce mouvement débute le 1er juillet 1916. Malgré l’engagement d’importants moyens, les pertes humaines des premiers jours sont très élevées et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

En mars 1917, le secteur est transféré aux autorités britanniques et le reste jusqu'à l'offensive allemande en Picardie de 1918. A nouveau occupé, Lihons est définitivement libéré lors de la contre-offensive alliée menée dans le Santerre à partir du 8 août 1918.

Le régiment de marche de la Légion étrangère dans la Somme

Dès le 3 août 1914, 32 000 volontaires étrangers rejoignent la Légion étrangère. Considérés comme des troupes d’élite, ces hommes sont engagés sur tous les fronts, notamment lors des offensives de Champagne. Fin 1915, le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE) est créé.

En juillet 1916, le RMLE rejoint le front de la Somme. Le 4, cette unité s’élance au milieu de la plaine ravagée depuis ses positions devant Assevilliers. Elle doit en effet conquérir les ruines de Belloy-en-Santerre puissamment fortifiées par l’ennemi. Au son de la musique traditionnelle de la Légion, le "boudin", les légionnaires s’élancent. En quelques minutes, la première vague d’assaut du 3e bataillon est mise hors de combat. Pourtant, au prix d’importants efforts, les légionnaires parviennent à atteindre leur objectif. A Belloy-en-Santerre, la Légion perd, en quelques heures, 869 hommes dont 25 officiers, soit le tiers de son effectif.  Parmi eux, figure le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

La nécropole de Lihons attachée au souvenir du poète américain Alan Seeger

Au cours de cet assaut disparaît le caporal Alan Seeger. Après avoir grandi au Mexique, cet ancien étudiant d’Harvard s’installe à Paris. Sensible et romantique, il s’engage, comme une cinquantaine d’autres volontaires américains, dans la Légion étrangère. Après une brève instruction, il rejoint le front où son quotidien reste des plus difficiles.

Le 4 juillet 1916, jour de la fête nationale américaine, ce poète meurt, après avoir chanté tout au long de la nuit des refrains populaires français. Aujourd’hui, sa dépouille repose vraisemblablement au sein de l’ossuaire n°1 auprès de nombreux autres volontaires engagés dans la Légion étrangère. En effet, en raison de bombardements ultérieurs, la tombe de ce jeune écrivain fut détruite. Il est l’auteur du poème I have a rendez-vous with death (J'ai rendez-vous avec la mort), écrit le 1er juillet 1916. Son corps n'a pas pu être identifié avec certitude. Depuis 2006, une stèle rappelle le souvenir de cet écrivain-combattant, symbole de l’engagement militaire de la jeunesse et de celui des Américains.

 

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Adresse

Lihons
Au nord de Roye, D 337

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La nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt

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Nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Dompierre-Becquincourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, elle est aménagée en 1935 et 1936 pour réunir les corps des soldats exhumés d'autres cimetières militaires de la région. Cette nécropole rassemble 7 033 corps dont 5 362 reposent en tombes individuelles ou collectives. Quatre ossuaires recueillent les restes mortels de 1 671 combattants inconnus. Au sein de ce cimetière, reposent aussi les dépouilles d’un Allemand, d’un Russe, d’un Suédois, d’un Belge ainsi que de nombreux soldats d’origines diverses (Danemark, Luxembourg, Suisse, Espagne, etc.) engagés volontaires dans la Légion étrangère, morts au cours de la Grande Guerre.

Il faut souligner la présence de très nombreux soldats coloniaux, tirailleurs sénégalais, algériens, spahis, ou encore Indochinois très impliqués dans les combats de la Somme.

Pour la Seconde Guerre mondiale, un seul soldat, Olivier Kohn décédé le 9 juin 1940 repose à la tombe n° 3815.

À l'entrée du cimetière, est érigé un monument offert par les Italiens de la région. Symbole de l’amitié franco-italienne, il a été inauguré le 11 octobre 1923.

Le régiment de marche de la Légion étrangère dans la Somme

Dès la déclaration de la guerre, 32 000 volontaires étrangers veulent se battre aux côtés des Français et s’engagent dans la Légion Etrangère. Un décret du 3 août 1914 autorise cet engagement de volontaires étrangers pour la durée de la guerre. Engagé comme troupes d’assaut sur le front occidental, ils font figure de troupes d’élite. Fin 1915, est créé le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE).

Le 4 juillet, l’objectif est la prise de Belloy-en-Santerre, le 3e bataillon est anéanti et avec notamment le décès de son commandant. Du 4 au 9 juillet, les pertes sont très importantes 1 368 hommes sur 3 000 parmi eux, Zan Guy d’origine Sénégalaise (tombe n° 798), Wilfred Michaud d’origine américaine (tombe n° 398), Charles Fentz d’origine Danoise (tombe n° 1030) ou encore Victoriano Ramoneda d’origine Espagnole (tombe n° 637).

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livre d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La Mer du Nord est atteinte. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les Alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Les villages de Dompierre et de Becquincourt sont sur la ligne de front et sont enlevés dès le premier jour de l'offensive de la Somme, le 1er juillet 1916, par les troupes coloniales.

Le 1er corps d'armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt où se situe le village de Dompierre. Point d'appui de la première ligne allemande, les ruines de Dompierre sont enlevées après que les Français aient bousculé l'ennemi installé sur trois lignes successives de tranchées. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les Alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les Alliés grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie conquiert quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les Alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

 

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Dompierre-Becquincourt
Au sud-ouest de Péronne, D 71

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La nécropole nationale de Villers-Carbonnel

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Nécropole nationale de Villers-Carbonnel. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Villers-Carbonnel regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, elle est aménagée pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés des cimetières provisoires de Barleux et de Flaucourt. Cette nécropole rassemble 2 285 corps dont 990 reposent en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 1 295 combattants inconnus. Aux côtés de ces soldats reposent aussi les corps de 18 combattants morts pour la France dans la Somme lors de la campagne de France de mai-juin 1940.

Au sein de cette nécropole est érigé le monument aux Morts de Villers-Carbonnel, rassemblant ainsi dans le même souvenir le sacrifice des enfants de cette commune et celui d'autres soldats morts, en 1916, pour la reprise de ce village.

Par ailleurs, au sein du cimetière communal, est inhumée la dépouille du brigadier-chef Clément Kovac. Affecté au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, il est engagé en Afghanistan où il décède le 11 juillet 2011. Soldat de la 4e génération du feu engagé sur les théâtres d’opérations extérieures, Clément Kovac est le 64e militaire français mort en Afghanistan dans le cadre de l’opération PAMIR. Son nom figure aujourd’hui sur le monument de la commune (A vérifier)

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt où se situe le village de Dompierre. Formant le point d'appui de la première ligne allemande, les ruines de Dompierre sont enlevées après que les Français aient bousculé l'ennemi installé sur trois lignes successives de tranchées. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Ainsi, le 4 septembre, le 6e régiment d’infanterie coloniale (RIC) se lance à l’assaut de Villers-Carbonnel et enlève les deux premières lignes de tranchées ennemies. Les marsouins déploient la même énergie pour défendre ces positions difficilement conquises. Le 5, en dépit de la fatigue et du manque de munitions, ils repoussent les contre-attaques répétées de l'ennemi. Pour autant après quatre mois de combats ininterrompus, les résultats sont décevants. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous la pression ennemie lancée à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Villers-Carbonnel
Au sud de Péronne, N 17

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En résumé

Eléments remarquables

Monuments aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Biaches

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Nécropole nationale de Biaches. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Biaches, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée jusqu'en 1936 pour y réunir les corps d’autres soldats exhumés des cimetières provisoires de Biaches et de Curlu. Cette nécropole réunit 1 362 corps dont 1 040 sont inhumés en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 322 combattants inconnus.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Enlevé aux premiers jours de l'offensive, le village de Biaches constitue le dernier verrou pour atteindre Péronne. Aussi, ce village est localement l'objet de tous les enjeux. Attaques et contre-attaques allemandes se succèdent. Biaches est repris mais l'ennemi ne peut soutenir son effort. Le 19, les Allemands sont chassés définitivement des ruines du village. Malgré ce succès, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Ludendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région en multipliant les assauts à la charnière des armées britanniques. Le front de la Somme menace de rompre. En avril, les Allemands s’emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens, Australiens et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Le 22, Albert est définitivement libérée. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Adresse

Biaches
À l’ouest de Péronne, D 1

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La nécropole nationale de Cléry-sur-Somme

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Nécropole nationale de Cléry-sur-Somme. © ECPAD

 

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La nécropole nationale de Cléry-sur-Somme dite du Bois des Ouvrages regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de la Somme en 1916. Créée en 1920, cette nécropole est aménagée en 1936 pour y rassembler les corps d’autres soldats exhumés d'anciens cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées sur l'ancienne ligne du front de la Somme. Cette nécropole réunit 2 332 corps français dont 1 203 reposent en tombes individuelles et 1 129 ont été inhumés dans deux ossuaires.

À proximité de la nécropole, s’élève un monument érigé "en souvenir des morts glorieux du 363e régiments d'infanterie (RI) et de ses victorieux combats du 7 août et du 3 septembre 1916".

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ière armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Les pertes humaines sont importantes. Le 3 septembre, le 279e Régiment d’Infanterie (RI) libère Cléry-sur-Somme. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Ludendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril, les Allemands s’emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens, Australiens et Français attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont nombreuses.

 

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Cléry-sur-Somme
Au nord-ouest de Péronne, D938

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La nécropole nationale de Moislains

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Nécropole nationale de Moislains. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Moislains

 

Connue sous le nom de cimetière des Charentais, la nécropole nationale de Moislains, regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés, le 28 août 1914, autour de ce village. Créé au terme de ces affrontements, ce cimetière national est aménagé successivement en 1923-1924 et en 1944. Cette nécropole réunit 465 corps dont la français, 99 en tombes individuelles et 366 dans un ossuaire.

Depuis 1924, un mémorial se dresse dans cette nécropole, honorant ainsi la mémoire de ces combattants venus pour la plupart d’Angoulême et de Bergerac. Au pied de ce mémorial, un coffre en chêne du Puy-de-Nelle (commune de Charente) a été déposé en 1960. Confectionné par Gaston Rofidal, ancien sous-officier au 307e régiment d'infanterie (RI) pendant la guerre, ce coffre renferme symboliquement plusieurs échantillons de terre prélevés dans les communes de Charente. Ayant souffert des aléas du temps, il a été remplacé en 2014.

 

Les combats de Moislains, 28 août 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck se dirige, à partir du 25 août 1914 vers Amiens. Devant cette menace, le général français Joffre engage la 6e armée française commandée par le général Maunoury. Cette unité doit enrayer le mouvement ennemi et soutenir le Corps Expéditionnaire Britannique. Mais, sous la pression ennemie, les Français doivent engager un mouvement rétrograde et livrent des combats retardateurs.

Le 27, à Morchies, la 62e Division d’infanterie de réserve (DIR) essuie, pour la première fois, le feu de l’artillerie ennemie. Le 28, les 307e et 308e régiments d’infanterie (RI) livrent leurs premiers combats à Moislains.

A l’aube, grâce aux renseignements obtenus par la cavalerie, les Français prennent position au nord-ouest de Moislains occupé par les Allemands.

Vers 9 heures, protégées par un épais brouillard deux compagnies du 307e RI sont envoyées en reconnaissance. Aux abords du village, les éclaireurs français entrent au contact avec les avant-postes ennemis. Parvenant à se dégager, ces hommes se replient sur le chemin de la Croix, entre les bois de Saint-Pierre Waast et de Vaux. Repérés, ils essuient le feu nourri de l'artillerie et de l'infanterie allemande. Au même instant, le 308e RI se déploie à l’est de ces bois mais il est stoppé par ces puissants tirs de barrage.

Vers 10 heures, les Allemands s'élancent contre le 308e RI qui bat en retraite car nombre d’officiers sont tombés et il ne subsiste qu’une poignée d’hommes Si une partie des hommes se réfugient dans les bois, d'autres se retrouvent isolés sur le chemin de la Croix aux côtés des rescapés du 307e RI. Bien qu’encaissé, ce chemin n’assure peu de protection aux soldats. Jusqu’ici, seul le brouillard offrait une couverture efficace mais avec sa dissipation, ces derniers, à découvert, sont des plus exposés. Cette position devient vite indéfendable face à la manœuvre d’encerclement allemande. Ils se trouvent pris au piège et tombent sous les tirs en enfilade des mitrailleuses allemandes. Les pertes sont importantes.

En fin de matinée, les survivants français de cette offensive, appuyés par leur artillerie en position sur Mesnil-en-Arrouaise, se replient vers le nord et la route d’Arras.

L'après-midi, au terme des combats, les habitants de Moislains qui n’ont pu fuir apportent les premiers soins aux blessés. Les soldats défunts sont inhumés dans l’urgence dans une fosse commune au lieu-dit du chemin de la Récrière où se trouve cette nécropole

Des plus brèves, cette bataille est d’une extrême violence. Les 307e et 308e RI ont perdu respectivement 464 et 748 hommes. Toutefois, ce combat a permis de couvrir le repli du Corps Expéditionnaire Britannique échappant ainsi à l'encerclement.

Une nécropole typique du début de la guerre

Renfermant les restes mortels de combattants français dans un seul monument-ossuaire, la nécropole de Moislains est caractéristique des cimetières militaires du début de la Première Guerre mondiale, et du traitement des corps des soldats défunts par les autorités militaires françaises. En effet, à cette époque, les officiers sont généralement enterrés en tombes individuelles, alors que les hommes de troupe sont inhumés en fosse collective. Ce principe subsiste jusqu'en 1915, mais le recours aux tombes individuelles se généralise pour tous les combattants. La loi du 29 décembre 1915 accorde aux soldats morts pour la France le droit à être inhumé en sépulture individuelle.

A Moislains, les officiers tels que le commandant Charles Grivet du 308e RI (tombe n° 91) ou de plusieurs capitaines tels que Louis Courbarien, capitaine au 107e RI, tombe n° 10), Amédée Monbeig du 307e RI (tombe n° 17) sont inhumés en tombes individuelles.

 

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Adresse

Moislains
Au nord de Péronne, D 43

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Eléments remarquables

Monument aux morts de la Charente 1914-1918

La nécropole nationale de Rancourt

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Nécropole nationale de Rancourt. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici  necropole_Rancourt

 

La nécropole nationale de Rancourt regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de la Somme. Créée à la fin de la guerre, elle fut aménagée de 1921 à 1988 afin de rassembler les corps exhumés de cimetières provisoires qui jalonnaient l’ancien front, de tombes isolées et de carrés militaires communaux ainsi que des corps découverts sur le champ de bataille. Plus de 8 500 Français y reposent, dont 3 200 répartis en quatre ossuaires. On y trouve également les tombes de trois victimes civiles et d’un soldat français tué au cours de la Seconde Guerre mondiale.

 

Parmi les soldats français, repose notamment la dépouille du capitaine Jean d'Ussel (Tombe 3899). Inspecteur adjoint des Eaux et Forêts dans les Pyrénées, cet ingénieur forestier, fils aîné du comte Philibert d'Ussel, a exécuté d’importants travaux de reboisement et de défense contre les inondations. Officier au 263e RI, il meurt à la tête de ses hommes le 28 août 1914 à Sailly-Saillisel à l’âge de 40 ans.

À proximité de ce site, se trouve un cimetière militaire allemand rassemblant 10 422 corps dont 7 492 en ossuaires et un cimetière britannique comprenant 83 corps. Une telle proximité fait de ce site mémoriel un lieu de rassemblement particulièrement symbolique pour les trois anciens belligérants lors des commémorations de la bataille de la Somme.

Adossée à cette nécropole, se trouve une chapelle votive dédiée au souvenir des combattants tombés dans le secteur de Rancourt – Bouchavesnes et Silly-Saillissel. Ce bâtiment, inauguré en 1923, est dû à l'initiative de Madame Du Bos, mère de Jean Du Bos, lieutenant au 94e RI tombé le 26 septembre 1916 à l'assaut de Rancourt. Administrée aujourd'hui par le Souvenir Français, cette chapelle témoigne de l'expression symbolique de l'affliction qui touche de très nombreux parents endeuillés par la perte d'un être cher.

Les batailles de la Somme - 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme eurent lieu lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants tenta de dépasser par le nord l’armée ennemie. Ce fut un échec : le front se figea et les Allemands s'installèrent solidement sur l'axe Bapaume-Péronne. Dès lors, la guerre de tranchée se déchaîna de Beaumont-Hamel à Beuvraignes, accentuée par la guerre de mines. A partir de juillet 1915, la gestion de ce secteur fut transférée aux forces britanniques qui relevèrent les Français dont la 10e armée pris en main la défense du sud vers Chaulnes, tandis que le 6e armée occupa les deux rives de la Somme.

L’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, eut lieu en 1916, lorsque le général Joffre décida d’attaquer dans un secteur "calme", à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de "coup de butoir" fut bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisirent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décida donc de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le général anglais Haig aligne de nombreux bataillons d’infanterie, qui n’avaient que peu d’expérience avec l’objectif de réaliser une percée d’envergure. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commença, mais les mauvaises conditions climatiques firent reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premières journées furent très importantes et rapidement l’offensive s’enlisa dans une guerre d’usure où les Britanniques, faute de succès majeurs, payèrent un lourd tribut. Cependant, les Allemands furent contraints de retirer du matériel d’artillerie de la région de Verdun ; l’un des objectifs de l’opération franco-anglaise fut donc atteint.

La progression française, certainement en raison de la plus grande expérience des unités engagées, était plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Disposant de nouveaux renforts, les Français tentèrent de développer leurs actions au nord de la Somme, mais les progrès ne correspondirent pas à leurs attentes.

Tout au long de l'automne 1916, Français, Britanniques et forces de l'Empire essayèrent de "grignoter" les positions allemandes sans réussir une percée décisive. Les assauts successifs contre les villages de Bouchavesnes où s'illustra notamment la 6e brigade de chasseurs commandée par l'ancien ministre de la guerre, Adolphe Messimy, de Sailly-Saillissel et de Rancourt illustrent cet acharnement et cet enlisement définitif de l'offensive de la Somme. C'est au cours des premières heures de cette nouvelle phase de cette opération alliée, que disparu, à la tête de ses hommes, le lieutenant Jean Du Bos.

Devant des pertes sans cesse plus croissantes et des conditions météorologiques désastreuses, les commandants en chefs des armées alliées décidèrent alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalles réguliers des attaques partielles et en utilisant, pour la première fois, les chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cessa définitivement. Au 1er décembre, dans ce secteur, les Français furent relevés par les Britanniques.

Si en consultant une carte, l’avancée des troupes alliées semble fulgurante, elles n’ont en réalité progressé que de 5 kilomètres au cours de la bataille. Le coût humain est extrêmement élevé. Au terme de l’offensive, les Allemands ont sans doute perdu 650 000 hommes, les Français presque 200 000. Quant aux Anglais, la Somme demeure le plus grand désastre militaire du XXe siècle, ils ont sacrifié 420 000 hommes.

La présence de la nécropole de Rancourt témoigne de la violence des combats, en particulier au cours des trois derniers mois au cours desquels les troupes françaises tentèrent de prendre le village du même nom pour continuer leur marche vers l’est.

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Adresse

Rancourt
Au nord de Péronne . D 44

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Eléments remarquables

Chapelle votive dédiée au souvenir des combattants, à proximité immédiate de la nécropole

La nécropole nationale de Maurepas

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Nécropole nationale de Maurepas. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Maurepas

 

La nécropole nationale de Maurepas regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l'offensive franco-britannique de la Somme (1916). Créée à l’issue de celle-ci, elle est aménagée successivement en 1921 et en 1936 pour y rassembler les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de Maurepas, de Suzanne et des environs d’Albert. Cette nécropole réunit 3 657 corps dont 2 069 sont inhumés en tombes individuelles. Deux ossuaires recueillent les restes mortels de 1 588 combattants inconnus. Aux côtés de ces hommes sont inhumés les corps d’une victime civile française, d’un Roumain et de 19 prisonniers russes.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est aménagé. De nouvelles routes et de voies ferrées sont ouvertes pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les Alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région en attaquant à la charnière des armées britanniques. Le front de la Somme est rompu. En avril, les Allemands s'emparent de Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier. Malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août, Canadiens, Australiens et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les Alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Maurepas
Au nord-ouest de Péronne, D 146

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La nécropole nationale de Bray-sur-Somme

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG. Photo : Jean-Pierre Mennessier.

 

Première Guerre Mondiale. Bataille de la Somme.

 

1923, 1935 : regroupement des corps exhumés des cimetières du front à Bray et à Suzanne.
 

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Adresse


Bray-sur-Somme

En résumé

Accès :

A l’ouest de Péronne . D 1

Superficie : 4 306 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles :943
Ossuaires : 102
Nombre de morts : 1045
1914-18 : 1 044 Français
1 Britannique

Eléments remarquables

.

La nécropole nationale d’Etinehem

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Nécropole nationale d’Etinehem. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Etinehem

 

La nécropole nationale d’Etinehem, dite de la cote 80 regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différents combats sur la Somme qui se sont déroulés au cours de la Première Guerre mondiale. Créée à l’issue des combats de 1916, à l’emplacement même du cimetière de l’hôpital temporaire installé à Etinehem, elle est aménagée en 1923 pour y réunir les corps de soldats exhumés d'autres cimetières militaires provisoires de la région.

Parmi les 955 combattants ici rassemblés, repose notamment le corps de l'abbé Thibaut. Aumônier au 1er régiment d'infanterie, il est l'un des 150 aumôniers disparus en 1914-1918. Blessé grièvement lors de l'assaut de Frégicourt, le 26 septembre 1916, il décède le lendemain à l’hôpital temporaire d’Etinehem. Par ailleurs, au sein de ce lieu de mémoire, reposent les corps de 49 soldats britanniques.

Les premiers combats sur la Somme, 28 août-12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ire armée du général allemand von Kluck est, le 28 août 1914, aux portes d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Pour endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet-18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. À la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Moyen de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

 Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial s'empare du plateau de Flaucourt. Malgré des succès locaux, le mouvement franco-britannique s'enraye. Les alliés adoptent alors une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et
195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1re armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Adresse

Etinehem
À l’ouest de Péronne, D 1

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Eléments remarquables

Tombe de l’abbé Thibault, aumônier militaire catholique du 1er RI, mort pour la France le 26 septembre 1916