La nécropole nationale de Cerisy

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Nécropole nationale de Cerisy. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Cerisy

 

La nécropole nationale de Cerisy regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de l'offensive de la bataille de la Somme en 1916. Créée au cours de ces combats, à proximité de l’hôpital temporaire cette nécropole est aménagée à nouveau en 1923 afin d'y rassembler les corps d’autres soldats exhumés du carré militaire situé dans le cimetière communal de Cerisy. Cette nécropole réunit 990 corps français en tombes individuelles.

À quelques centaines de mètres, un cimetière militaire britannique réunit les corps de 745 soldats du Commonwealth morts entre 1914-1918 parmi lesquels reposent 499 Britanniques, 60 Canadiens, 70 Australiens, 2 Sud-Africains et 114 inconnus.

 

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la Ière armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La « Course à la mer » est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Pour soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie n’arrive à conquérir quelques mètres de tranchées. Les pertes humaines sont importantes. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont nombreuses.

 

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Adresse

Cerisy
À l’ouest de Péronne, D 71

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

La nécropole nationale d’Albert

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Nécropole nationale d’Albert. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Albert

 

La nécropole nationale d’Albert regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Créée en 1923, cette nécropole est aménagée successivement en 1928 et 1935 afin d'y réunir les corps de soldats exhumés d’autres cimetières militaires provisoires ou de tombes isolées situés sur l'ancienne ligne de front de la Somme. Cette nécropole rassemble 6 290 corps dont 3 411 reposent en tombes individuelles et 2 879 inhumés dans quatre ossuaires. A leurs côtés, sont inhumés les corps de trois soldats britanniques dont deux dans un ossuaire.

A proximité, deux nécropoles britanniques rassemblent de nombreux soldats du Commonwealth. A 7 km au nord-est d’Albert, le cratère d’Ovillers-La-Boisselle demeure l’un des plus impressionnants vestiges de la guerre de mines dans la Somme.

Les premiers combats sur la Somme, 28 août - 12 octobre 1914

Après avoir traversé la Belgique puis franchit la frontière, la 1re armée du général allemand von Kluck atteint, le 28 août 1914, la région d'Amiens, défendue par la 6e armée française du général Maunoury. Avec pour objectif d'endiguer l'avance allemande, les troupes françaises livrent d'âpres combats, notamment sur le plateau de Combles ou à Proyart. Pour autant, le 31 août, les Allemands s'emparent d'Amiens qu'ils doivent abandonner, au terme de dix jours d'occupation éprouvante pour les civils. Il en est de même pour la ville d'Albert. Après le sursaut allié sur la Marne, au début de septembre 1914, les troupes franco-britanniques tentent en vain de rejeter l’ennemi derrière les frontières. Dans un dernier effort, chaque armée tente de déborder son adversaire par le nord. La "Course à la mer" est jalonnée de nombreux accrochages autour de Roye, Villiers-Bretonneux, Péronne, Montauban ou Albert. Chaque belligérant ne peut obtenir de franc succès. La guerre s’enlise. Albert devient une ville du front où à proximité les combats se multiplient. Mais la ville reste aux mains des Français et subit de nombreux bombardements.

L'offensive de la Somme, 1er juillet - 18 novembre 1916

En 1915, secouée ponctuellement par des actions limitées, le front de la Somme ne connaît pas d'opération majeure. A la fin de l’année, les alliés décident de conduire, au printemps 1916, une action puissante sur ce front. Toutefois, ce plan est contrarié par l'offensive allemande conduite à Verdun. Afin de soulager le secteur de la Meuse de la pression ennemie, cette stratégie offensive est maintenue et confiée aux forces du Commonwealth qui en portera l'effort principal. Les moyens français sont, en grande partie, détournés vers la Meuse.

Bien que ralentis, les préparatifs sont importants. L’arrière front est traversé de nouvelles routes et de voies ferrées pour acheminer munitions et soldats. Des postes de secours, des cantonnements et des dépôts de munitions sont créés. Long de près de 30 kilomètres, le front concerné est traversé par la Somme à la droite de laquelle se déploient les 4e et 5e armées britanniques. Sur la rive gauche, se positionnent les 6e et 10e armées françaises qui soutiendront l'effort britannique. Albert devient alors un centre majeur dans l'organisation dans la bataille qui se prépare.

Le 1er juillet, après une semaine de bombardements, les premières vagues britanniques s'élancent. Mais, très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses. En effet, les IIe, VIe et IVe armées allemandes tiennent solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français arrivent aux portes de Péronne. Le 1er Corps d'Armée colonial enlève le plateau de Flaucourt. Les succès sont limités et les alliés adoptent une attitude essentiellement défensive.

Pendant dix semaines, les alliés, à l’image des 42e et 39e Division d’Infanterie (DI) françaises devant Rancourt et Maurepas grignotent des positions allemandes sans réussir la percée décisive. Méthodiquement ils pilonnent les positions ennemies avant que l'infanterie ne réussisse à conquérir quelques mètres de tranchées. Le 18 novembre 1916, les alliés, perdant l'espoir d'une rupture effective du front, suspendent ce mouvement. Au terme de quatre mois, ces combats ininterrompus ont causé la perte de 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français.

Les combats sur la Somme en 1918

En mars 1918, après l'effondrement de l'armée russe, le général allemand Luddendorff dispose de nouvelles troupes. Engagées rapidement sur le front occidental, elles reprennent la région. Sous de violents coups de boutoirs lancés à la charnière des armées britanniques, le front de la Somme menace de rompre. En avril 1918, Moisel, Ham, Péronne ou Montdidier sont aux mains des Allemands. Mais, malgré de violents bombardements et des assauts répétés, Amiens reste aux mains des Britanniques. En effet, la résistance des troupes australiennes à Villiers-Bretonneux permet de sauver Amiens. En juillet 1918, l’armée allemande est arrêtée une nouvelle fois aux portes de Paris. Les Alliés contre-attaquent alors sur l'ensemble du front. Le 8 août 1918, Canadiens et Australiens de la 4e armée britannique et Français de la 1ère armée attaquent entre Albert et Roye. Soutenue par les chars et l'aviation, l'infanterie, bouscule l'ennemi qui déplore, en quatre jours, la perte de 27 000 morts et de 21 000 prisonniers. Le front recule de plus de 10 km. Le 22, Albert est définitivement libérée. Poursuivant leur effort, à la fin août, les alliés libèrent entièrement le département de la Somme où les destructions sont importantes.

 

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Adresse

Albert
Au sud-ouest de Bapaume, D 938

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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La nécropole nationale de Beaumont-Hamel

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Nécropole nationale de Beaumont-Hamel, Serre-Hébuterne. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_Serre_Hebuterne

 

Située à la fois sur le département de la Somme et sur celui du Pas-de-Calais la nécropole nationale de Serre-Hébuterne  regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats d’Hébuterne en juin 1915. A la suite de fouilles conduites sur l'ancien champ de bataille, cette nécropole, créée en 1919 à la demande de l'association des anciens combattants des 243e et 327e régiments d'infanterie, est aménagée jusqu'en 1923 afin de regrouper les corps des soldats de ces unités. Elle est transférée définitivement à l'Etat, le 11 juin 1933, date à laquelle se déroule la cérémonie annuelle du Souvenir. Le cimetière rassemble près de 850 corps de soldats français dont un grand nombre sont originaires du Nord et du Pas-de-Calais. Vingt-cinq soldats belges y sont également inhumés.

 

L'offensive d'Artois, mai-juin 1915

Peu après la victoire de la Marne, chaque belligérant cherche à déborder l'aile ennemie par le nord : c’est la "course à la mer". Au terme de cette vaine manœuvre, le front se fige. L'Artois, province agricole et minière, est au centre des enjeux militaires durant toute la guerre.

Au cours de l'hiver 1914-1915, les Français tentent de déloger les Allemands qui dominent Arras et l'ensemble des lignes françaises. Faute de moyens, ces assauts ne peuvent pas aboutir. Au printemps 1915 pour soutenir l'armée russe malmenée, le général Joffre engage ses troupes, soutenues par les Britanniques, dans une offensive importante afin de détourner l'ennemi de son but initial cherchant ainsi à convaincre l'Italie de s'engager aux côtés des alliés. L'axe de cette offensive, confiée au général Foch, se porte vers la frontière belge, au nord d’Arras. Il faut reprendre les collines de l'Artois et briser les lignes ennemies pour reprendre le mouvement vers Lille et Douai.

Le 27 mai 1915, une première attaque est lancée sur un front de dix kilomètres entre Lens et Arras. Mais faute de moyens militaires suffisants, celle-ci n’atteint pas les objectifs fixés. Aussi, pour appuyer un nouvel assaut contre les positions ennemies, le front est élargi.

Les combats de Serre-Hébuterne, juin 1915

Le 10 juin 1915, une action de diversion est déclenchée par la 2e armée du général de Castelnau dans le secteur qui domine Beaumont-Hamel et la vallée de l'Ancre. Depuis 1914, cette zone est des plus fortifiées et comprend pas moins de 19 kilomètres de galeries souterraines. Les unités de la 21e division d’infanterie (DI) avancent de deux kilomètres et parviennent à prendre la ferme de Toutvent, lacis de tranchées très fortifiés au sud-est d'Hébuterne.

Les unités de la 51e DI sont à leur tour engagées le 11 juin. Composées en grand nombre de soldats issus d'Arras, de Lille ou de Valenciennes, les 233e, 243e et 327e régiments d’infanterie (RI) ne peuvent, faute d'une préparation d'artillerie suffisante, s'élancer contre les lignes adverses. Dès lors, l'artillerie ennemie se déchaîne sur les positions françaises où sont entassés les soldats. Finalement, l'assaut est donné. Les hommes, exposés au feu des mitrailleuses, s'élancent. Au prix de pertes importantes, la première ligne est enlevée. Le 12 juin, par trois fois, les Allemands contre-attaquent vainement. Le lendemain, un nouvel assaut français parvient à s'emparer de la 2e ligne. Ces trois jours de combats sont éprouvants pour le 243e et le 327e RI. Pour l'un, il faut déplorer la perte de 400 tués et 500 blessés. Pour l'autre, on recense la perte de 200 tués.

Grâce à cette diversion, le mouvement a repris sur le front d'Arras, mais ne peut pas aboutir. Provisoirement, l'offensive est arrêtée. Les objectifs initiaux sont loin d'être atteints, mais cet assaut a permis de fixer seize divisions allemandes, dégageant ainsi les Russes. Du 9 mai au 25 juin, pour conquérir 20 km², les Français ont perdu 102 500 hommes contre 50 000 hommes chez les Allemands.

L'œuvre du comité du souvenir d'Hébuterne

 Au terme de ces combats, les survivants jurent de retrouver les restes de leurs camarades, de les identifier et de leur offrir une sépulture. Dès 1917, après le repli allemand sur la ligne Hindenburg, une délégation du 243e RI effectue un premier repérage dans ce secteur fortement bouleversé. Elle y érige une première stèle qui subsiste encore aujourd'hui. En 1919, un pèlerinage s'y déroule, rassemblant familles endeuillées et anciens combattants. Ces derniers se regroupent en comité et parviennent à retrouver les tranchées de juin 1915. Ils y font des fouilles au terme desquelles sont exhumés plus de 500 officiers et soldats. Ces corps, pour la plupart identifiés, sont alors enterrés dans le cimetière provisoire.

Malgré les regroupements à Notre-Dame-de-Lorette ou La Targette, ce site est confié au comité qui prend en charge l'aménagement et l'entretien de cette nécropole devenue à l'époque le "Cimetière du 243e". En juin 1933, conformément aux prescriptions de la loi du 29 décembre 1915, le site est transféré à l'Etat qui en assure, depuis lors, l'entretien et la mise en valeur.

 

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Adresse

Beaumont-Hamel
A l’ouest de Bapaume, D 919

Horaires d'ouverture hebdomadaires

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En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918 - Stèle commémorative aux morts du 243e R.I. 1914-1918

La nécropole nationale des Buttes à Marcelcave

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Nécropole nationale des Buttes à Marcelcave. © Guillaume Pichard

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_necropole_Marcelcave

 

Créée en 1916, la nécropole de Marcelcave, située à proximité d'un ancien hôpital, regroupe des soldats morts pour la France lors de la bataille de la Somme. En 1922 et en 1936, elle est aménagée, au lieu-dit Les Buttes, afin d'y rassembler les corps exhumés de cimetières militaires provisoires du département de la Somme. Elle  regroupe les dépouilles de 1 610 soldats français comprenant deux travailleurs indochinois ou encore de nombreux légionnaires, ressortissants d’Espagne, d’Italie, de Grèce, de Russie, de Suisse, de Turquie et d’Uruguay.

 

Les batailles de la Somme 1914-1918

Dès 1914, le département de la Somme est le théâtre de violents combats, notamment lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. Mais, l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en juillet 1916. Le général Joffre et le maréchal anglais Haig décident d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britannique.

Toutefois, le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Les Français et Britanniques décident donc de recourir pleinement à l'artillerie en vue de percer le front allemand. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet. Les pertes humaines des premières journées sont très importantes et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. Faute de succès majeurs, les Britanniques s'acharnent à lancer d'inutiles assauts contre des positions fortement organisées, payant ainsi un lourd tribut.

L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

Un hôpital d’évacuation à Marcelcave

Pendant la guerre, en raison de sa proximité avec le front, l’hôpital d’évacuation (HOE) n° 13, est installé à Marcelcave. Composé de baraques en bois, cet hôpital jouxte un petit cimetière où l'on rassemble les corps des soldats qui ont succombé à leurs blessures. À proximité, une gare facilite l'évacuation, par trains sanitaires, des blessés ou le ravitaillement du front en hommes, munitions, vivres... Aujourd’hui, l’emplacement de la nécropole correspondrait à celui de cet ancien hôpital.

Le régiment de marche de la Légion Étrangère dans la Somme

Dès la déclaration de la guerre, dans l'enthousiasme de la mobilisation d'août 1914, 32 000 volontaires de toutes nationalités veulent se battre aux côtés des Français. Un décret du 3 août 1914 autorise ces hommes à s'engager pour la durée de la guerre et à rejoindre la Légion Étrangère. Dans les rangs de l'armée française, la Légion fait figure de troupes d’élite. Fin 1915, est créé le Régiment de Marche de la Légion Étrangère (RMLE), qui est engagé dans la plupart des combats de  la Somme.

Le 4 juillet 1916, l’objectif est la prise de Belloy-en-Santerre. Au cours de ces combats, le 3e bataillon est anéanti. Du 4 au 9 juillet, les pertes sont très importantes : 1 368 hommes sur 3 000 sont tués.  Parmi eux, le commandant Ruelland, chef du 1er bataillon, mort le 9 juillet 1916, est inhumé aux côtés d’autres légionnaires à Marcelcave.

 

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Adresse

Marcelcave
À l’est d’Amiens, D 42

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La nécropole nationale d'Amiens Saint-Pierre

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Nécropole nationale d’Amiens, "Saint-Pierre". © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette Amiens

 

La nécropole nationale d’Amiens, "Saint-Pierre", regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de la Somme. Cette nécropole, créée à la fin de la guerre, fut aménagée de 1921 à 1934 afin de regrouper les corps exhumés de cimetières militaires et de cimetières communaux d’Amiens, de Dury et de la Madeleine. La nécropole rassemble près de 1 400 corps de soldats français, décédés des suites de leurs blessures dans les ambulances militaires installées dans des bâtiments réquisitionnés et 25 corps de soldats belges morts au cours de la Grande Guerre.

 

Amiens, une ville de l'immédiat arrière-front

Après avoir accueilli les premiers contingents du corps expéditionnaire britannique, la ville d'Amiens fut, le 30 août 1914, investie par les Allemands qui, au lendemain de la victoire de la Marne (Septembre 1914), l'abandonnèrent. Au cours de cette courte occupation, la population locale subit une politique des plus sévères et fut soumise à  de lourdes réquisitions. Après ce repli, la ville aux mains des Français, puis des Britanniques resta, tout au long de la guerre, très exposée au feu de l'artillerie et de l'aviation allemande. En mars 1918, enjeu stratégique, elle fut âprement disputée. Au prix d'importants sacrifices de l'armée britannique et de l'Australian and New Zealand Army Corps, la ville fut définitivement dégagée de la pression allemande en août 1918.

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme eurent lieu lors de la "course à la mer", manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaya de dépasser par le nord l’armée ennemie. Ce fut un échec : le front se figea et les Allemands s'installèrent solidement sur l'axe Bapaume-Péronne. Dès lors, la guerre de tranchées se déchaîna de Beaumont-Hamel à Beuvraignes, accentuée par la guerre de mines. À partir de juillet 1915, la gestion de ce secteur fut transférée aux forces britanniques qui relevèrent les Français dont la 10e armée prit en main la défense du sud vers Chaulnes, tandis que la 6e armée occupa les deux rives de la Somme.

Citée à l'ordre de l'armée en août 1919, la ville d'Amiens "a ainsi supporté durant quatre ans, avec un courage et une dignité sans défaillance, le bombardement et la menace de l'ennemi".

L’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, eut lieu en 1916, lorsque le général Joffre décida d’attaquer dans un secteur "calme", à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de "coup de butoir" fut bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisirent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décida donc de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le général anglais Haig aligna de nombreux bataillons d’infanterie, qui n’avaient que peu d’expérience, avec l’objectif de réaliser une percée d’envergure. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commença mais les mauvaises conditions climatiques firent reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premières journées furent très importantes et rapidement l’offensive s’enlisa dans une guerre d’usure où les Britanniques, faute de succès majeurs, payèrent un lourd tribut. Cependant, les Allemands furent contraints de retirer du matériel d’artillerie de la région de Verdun ;  l’un des objectifs de l’opération franco-anglaise fut donc atteint.

La progression française, certainement en raison de la plus grande expérience des unités engagées, fut plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Disposant de nouveaux renforts, les Français tentèrent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les progrès ne correspondirent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotèrent" les positions allemandes sans réussir une percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décidèrent alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalles réguliers des attaques partielles et en utilisant les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cessa définitivement.

Si en consultant une carte, l’avancée des troupes alliées semble fulgurante, elles n’ont en réalité progressé que de 5 kilomètres au cours de la bataille. Le coût humain est extrêmement élevé. Au terme de l’offensive, les Allemands ont sans doute perdu 650 000 hommes, les Français presque 200 000. Quant aux Anglais, la Somme demeure le plus grand désastre militaire du XXe siècle, ils ont sacrifié 420 000 hommes.

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Amiens

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La nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul

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Nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul. © ECPAD

 

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_ necropole_Amiens Saint-Acheul

 

Située au nord-est d’Amiens, la nécropole nationale d’Amiens Saint-Acheul regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France durant la Première Guerre mondiale et plus particulièrement ceux tués lors des combats qui se sont déroulés dans le département de la Somme. Ce cimetière rassemble 2 774 corps, dont 2 740 combattants français, douze Britanniques, neuf Belges, un Russe, un travailleur Chinois ainsi que des Indochinois, des Malgaches, pour la période 1914-1918 et dix Français pour 1939-1945. Aménagé en 1921, puis en 1935, cette nécropole regroupe les corps exhumés des cimetières de Boves, Cagny, Conty et Thoix.

Dans le cimetière, un monument aux morts financé par le Souvenir Français a été réalisé par le sculpteur amiénois Albert Roze. Il a été inauguré le 27 juillet 1924 à l'occasion du Congrès de l'Union nationale des officiers de réserve en présence du maréchal Joffre. Le monument en calcaire présente la forme d'un obélisque, surmonté d'un pot à feu et orné de deux représentations figurées en haut-relief. Une statue de femme représentant une allégorie du deuil a été rajoutée devant ce monument en 1925.

 

Amiens, une ville du front

Après avoir accueilli les premiers contingents du corps expéditionnaire britannique, la ville d'Amiens est, le 30 août 1914, investie par les Allemands qui, au lendemain de la victoire franco-britannique de la Marne (septembre 1914), l'abandonnent. Le front se fige aux portes d’Amiens qui reste très exposée au feu de l’artillerie ennemie. Appartenant à la zone des armées et à la 2e région militaire, les bâtiments publics comme la caserne Gribeauval deviennent des hôpitaux afin d’accueillir les nombreux blessés. En mars 1918, au cœur des combats, elle est âprement disputée. Au prix d'importants sacrifices de l'armée britannique et de l'Australian and New Zealand Army Corps (ANZAC), la ville est définitivement dégagée de la pression allemande en août 1918. Citée à l'ordre de l'armée en août 1919, la ville d'Amiens "a ainsi supporté durant quatre ans, avec un courage et une dignité sans défaillance, le bombardement et la menace de l'ennemi".

Les batailles de la Somme 1914-1918

Les premiers engagements dans la Somme ont lieu lors de la « course à la mer », manœuvre au cours de laquelle chacun des belligérants essaie de contourner par le nord l’armée ennemie. En juillet 1915, la responsabilité de ce secteur est transférée aux forces britanniques qui relèvent les Français.

Mais l’offensive la plus importante, majoritairement portée par les Britanniques, a lieu en 1916. Le général Joffre décide d’attaquer dans un secteur où les opérations sont peu nombreuses, à la jonction des armées françaises et britanniques.

Le plan initial de cette puissante offensive est bouleversé par les opérations de Verdun qui réduisent de moitié les effectifs français prévus pour cette offensive. Le haut-commandement décide de conduire une opération franco-britannique, appuyée par une forte artillerie. Le 24 juin 1916, la préparation d’artillerie commence mais les mauvaises conditions climatiques conduisent à reporter l’assaut au 1er juillet.

Les pertes humaines des premiers jours sont très importantes et rapidement l’offensive s’enlise dans une guerre d’usure. L’avancée française est plus sensible que celle des soldats britanniques et du Commonwealth. Progressivement renforcés, les Français tentent de développer leurs actions au nord de la Somme mais les résultats de ces opérations ne correspondent pas aux attentes. Pendant dix semaines, les troupes alliées "grignotent" les positions allemandes sans réussir la percée décisive. Les commandants en chef des armées alliées décident alors de suspendre l’offensive générale tout en maintenant une forte pression sur l’ennemi en lançant à intervalle régulier des attaques partielles et utilisent les premiers chars. Le 18 novembre 1916, l’offensive cesse définitivement.

La bataille d’Abbeville, juin 1940

Neuf soldats et un capitaine du 15e régiment d’infanterie, inhumés à Amiens, sont décédés à Cambron le 4 juin 1940 lors de la bataille d’Abbeville dont l’enjeu est de couvrir les ports de Dieppe, du Havre et de Rouen tandis que ceux de Calais, Dunkerque et Boulogne sont encerclés.

Durant cette action, les unités françaises sont soutenues par 400 chars, répartis entre la 1st Armoured Division restée en Normandie, de la 4e division cuirassée (DCR) du colonel de Gaulle, la 2e DCR du colonel Perré et la 5e division d’infanterie britannique du général Fortune. Les moyens mis en œuvre sont importants mais ils sont engagés successivement en trois vagues, réduisant l’effet de surprise. Le 30 mai, avec 190 chars, le colonel de Gaulle attaque aux environs de Moyenneville et Cambron. Du 1er au 3 juin, la lutte continue. Le 4, les combats de Yonval-Cambron sont un succès, mais une violente contre-attaque ennemie en direction de Bienfay renverse la situation. Le général Fortune stoppe les attaques et choisit de faire replier les chars restants de la 2e DCR sur la Bresle. La bataille d’Abbeville se termine tandis que Dunkerque tombe aux mains de l’ennemi.

 

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Infos pratiques

Adresse

Amiens
Amiens sud, D 934

En résumé

Eléments remarquables

Monument aux morts 1914-1918

La nécropole nationale de Condé-Folie

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Nécropole nationale de Condé-Folie. © ECPAD

 

Pour accéder au panneau d'information de la nécropole, cliquer ici vignette_CondeFolie

 

Située à 30 kilomètres d’Amiens et 25 kilomètres d’Abbeville, la nécropole nationale de Condé-Folie regroupe les corps de 3 312 combattants français morts pour la France lors de la Campagne de France. Les tirailleurs ayant combattu à Hangest-sur-Somme sont enterrés en ce lieu. Créée en 1950, la nécropole s’articule en deux parties. Au sud, ont été aménagés le carré métropolitain et le carré musulman comportant 829 stèles, tandis que la seconde partie, au nord de la route, en plus des tombes, un ossuaire rassemble un millier de corps. De 1953 à 1957, les corps de combattants sont exhumés de nombreux cimetières de la région pour être transférés en ce lieu.

 

La campagne de France

Le 10 mai 1940, la Wehrmacht franchit la frontière des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg, le haut commandement français déclenche, conformément aux plans, la manœuvre Dyle en vue de contenir, en Belgique, les forces ennemies. Pour la première fois, Abbeville est bombardée. Les civils fuient. Mais, le 12, l’ennemi atteint la Meuse. Au terme d’une traversée de trois jours à travers les Ardennes et après avoir balayé les divisions légères de cavalerie envoyées à sa rencontre, les Allemands s’emparent de Sedan. Les défenses françaises sont rompues, perdant toute cohérence. Le rythme imposé par les Allemands aux opérations et l’incapacité française de s’adapter aux formes de guerre nouvelle condamnent les contre-attaques montées à la hâte par le commandement français à l'échec.

Les Allemands manœuvrent sous la forme d’un coup de faux pressant les troupes françaises et britanniques à s’enfermer à Dunkerque. Après l’élimination des armées du nord (le Groupe d’armée n°1) et de ses divisions les plus modernes, le général Weygand, qui a remplacé Gamelin le 19 mai cherche à reconstituer un front continu s’appuyant sur les lignes d’eau suivantes : la Somme, le canal de Crozat, celui de l’Ailette et l’Aisne. Après avoir réorganisé son corps de bataille la reprise de l’offensive allemande a lieu le 5 juin sur la Somme. Les combats atteignent alors une intensité peut-être jamais égalée depuis le début de la guerre.

Pressant leur marche vers la Manche en vue d’avoir un accès à la mer et en vue de prendre à revers les troupes françaises, les armées allemandes se dirigent vers Abbeville et Amiens. Le 20 mai 1940, elles atteignent l’Étoile. Les habitants qui n’ont pas pris les chemins de l’exode sont surpris d’une telle rapidité et impressionnés par les engins des divisions de Panzer. Les Allemands cherchent alors à poursuivre leur progression. En face d’eux, de l’autre côté de la rive de la Somme, se déploient les 2e, 3e, et 5e divisions légères de cavaleries.  

Les combats autour de Condé-Folie

Les 19-20 mai 1940, dès que les Allemands atteignent la Somme, les Français dynamitent l’ensemble des ponts et organisent la résistance autour de Péronne, Amiens, Corbie, Picquigny, Abbeville et Saint-Valery-sur-Somme. Deux ponts à Condé-Folie et Hangest-sur-Somme n’ont cependant pas été détruits.

Le 5 juin, la 7e Panzer-Division conduite par Rommel s’élance vers ces deux objectifs. Malgré la résistance de la 5e division d’infanterie coloniale, les Allemands, grâce à leur appui-feu, s’emparent de ces ponts : la route vers Paris est ouverte. Les combats à Condé sont des plus violents. Les Allemands utilisent les lance-flammes pour enlever chaque point de résistance que tiennent les tirailleurs.

Au terme d’une journée de combats le village de Condé n’est que ruines où les nombreux blessés sont soignés. Près de 200 hommes ont été tués. Parmi les victimes, on relève le capitaine Magnien qui conduisait ces hommes. Après avoir réduit chaque point de résistance occupé par les Sénégalais et par les troupes coloniales, l’ennemi peut progresser vers le sud en vue d’atteindre Quesnoy-sur-Airaines.

Les volontaires espagnols des régiments de marche (RMVE)

Traditionnellement, les volontaires étrangers voulant servir sous le drapeau français sont engagés dans la Légion étrangère. Un décret de mai 1939 facilite le recrutement.  En 1939, 8 465 engagements sont acceptés dont plus de 3 000 Espagnols républicains, 1 171 Allemands, 800 Tchécoslovaques, 779 Belges, 639 Italiens et 615 Polonais. À la fin de la guerre d'Espagne, des dizaines de milliers de Républicains se réfugient en France. Là, ils sont internés à Argelès, Saint-Cyprien, et Barcarès. Dans ce dernier, un camp centralisateur d’instruction est ouvert en septembre en vue de former trois régiments de volontaires, dont beaucoup vont mourir en 1940. Ces unités reçoivent la dénomination de 21e, 22e et 23e RMVE.

Créé le 24 octobre 1939, le 22e RMVE est cantonné à Barcarès où il regroupe principalement des Espagnols (25%), des Polonais et des Juifs issus de Pays d'Europe centrale. Après une instruction, menée, alternativement à Barcarès et au Larzac, cette unité est déployée en Alsace dans la région de Mulhouse. Mal équipés, les légionnaires doivent recourir à la ficelle pour faire tenir leurs équipements ; les courroies, jugulaires, cartouchières et havresacs ne leur ayant pas été fournis. Les RMVE sont d'ailleurs surnommés les "régiments ficelles". Lors de l'invasion de la Belgique, le régiment reçoit pour mission de protéger la boucle de la Somme, près de Péronne. Du 22 au 26 mai 1940, le 22e RMVE résiste bien à l'ennemi lui reprenant même des villages.

Le 5, 6 et 7 juin 1940, après la neutralisation de l'artillerie française, les bataillons accrochés aux points d'appui de Fresnes-Mazancourt, de Misery et de Marchélepot succombent les uns après les autres, faute de munitions, refusant les offres de reddition et terminant au corps à corps. Le 22e RMVE a été cité à l'ordre de l'Armée.

 

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Infos pratiques

Adresse

Condé-Folie
À 30 km au nord-ouest d’Amiens, D 3, D 216

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Visites libres toute l’année

Cantigny

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Plaque. – Détail du monument de la 1ère Division US. Source : www.usmilitariaforum.com

La bataille de Cantigny en mai 1918, est la première bataille américaine majeure de la Grande Guerre.

La bataille de Cantigny, qui se déroule du 28 au 31 mai 1918, reste extrêmement importante dans l'histoire des Etats-Unis car elle est la première bataille américaine majeure de la Grande Guerre.

La bataille de Cantigny a aidé à contenir les offensives allemandes du printemps 1918, a redonné confiance au moral des Alliés et a démontré l'aptitude au combat du soldat américain. Le général John J. Pershing écrit "C'était une question de fierté pour la Force Expéditionnaire Américaine que les troupes de cette division, dans leur première bataille... affichent la force morale et le courage de vétérans, tiennent le terrain gagné, et refusent à l'ennemi le plus petit avantage".

Plus de 1 000 soldats américains ont été mis hors de combat durant cette bataille dont 199 sont morts. A Cantigny, la 1ère Division débute une série de succès américains puissamment amplifiée par l'héroïque position des 2e et 3e Divisions US le long de la Marne, quelques jours plus tard. Avec près d'un million d'Américains en France à cette période, le moral des Alliés allait changer, passant d'un esprit défaitiste à la certitude de la victoire prochaine. Cantigny est la première bataille de la 1ère Division américaine (de nos jours la 1ère Division d'Infanterie) qui se distinguera encore en 1944, pendant l'assaut, le 6 juin, sur la plage d'Omaha Beach en Normandie.

De nombreux Américains célèbres ont servi à Cantigny, dont George C. Marshall, chef d'état-major de l'armée durant la Seconde Guerre mondiale puis Secrétaire à la Défense et aux Affaires Etrangères et qui mettra en place le Plan Marshall. Robert R. Mc Cormick, propriétaire du journal le Chicago Tribune, changera à son retour aux Etats-Unis le nom de sa propriété pour l'appeler Cantigny. A son décès, cette propriété sera transformée en un parc ouvert au public pour respecter ses dernières volontés, ainsi qu'une fondation qui porte son nom et un musée dédié à l'histoire de la 1ère Division, de 1917 à nos jours, à Wheaton dans l'Illinois. Plusieurs monuments rappelant ces faits d'armes se dressent aujourd'hui à Cantigny, dans la Somme. Un petit musée privé renfermant les vestiges de cette bataille est également visible sur rendez-vous.

 

Office de tourisme "Pays de Parmentier"

5 Place du Général de Gaulle 80500 Montdidier

Tél : +33 (0) 322 789 200 Fax : +33 (0) 322 780 088 E-mail : ot-montdidier@orange.fr

 

Comité du tourisme de la Somme

Tourisme du Pays Parmentier

 First Division Museum

La Somme 14-18

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Infos pratiques

Adresse

5 Place du Général de Gaulle 80500
Montdidier
Tél : +33 (0) 322 789 200Fax : +33 (0) 322 780 088

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Accessible toute l'année

Le P'tit train de la Haute Somme

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Le P'tit train. © D. Blondin - Coll APPEVA

Le « P'tit train de la Haute Somme », chemin de fer à voie étroite, emprunte la ligne qui servait à l'approvisionnement du front en 1916. 

Cette ligne fut ensuite utilisée par la sucrerie de Dompierre. Désormais à vocation touristique, le p'tit train offre un superbe panorama sur la Vallée de la Somme jusqu'au plateau du Santerre sur un trajet de 14 km aller/retour de Froissy à Dompierre.

A Froissy, au départ, le Musée des Chemins de fer militaires et industriels présente de nombreux véhicules utilisés pour alimenter les tranchées de la bataille de la Somme et raconte l'histoire des petits trains à voie étroite de 1880 à nos jours.

 

Renseignements pratiques :

APPEVA

BP 106 80001 AMIENS

Tél. : 03 22 84 44 96

e-mail : contact@appeva.org

 

Comité du tourisme de la somme

21 rue Ernest-Cauvin - 80000 Amiens

Tél. : +33 (0) 322 71 22 71 - FAX : +33 (0) 322 71 22 69

e-mail : accueil@somme-tourisme.com

 

Le Comité du Tourisme de La Somme se tient à votre disposition pour tout type de renseignements liés aux Champs de Bataille de La Somme et au Circuit du Souvenir : commémorations, moyens d'accès, modes de transport, visites guidées pour groupes et individuels, survol en hélicoptère, hébergements, etc...

Le CDT édite également une gamme de brochures sur le Tourisme de Mémoire.

 

Comité du tourisme de la Somme

La Somme 14-18

Le P'tit train de la Haute Somme

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Infos pratiques

Adresse

80340
Bray-sur-Somme
Tél. : 03 22 84 44 96

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du 30 avril au 24 septembre, les dimanches et fêtes, de 14h à 19h et du 11 juillet au 27 août, ainsi que le 14 août,du mardi au dimanche, de 14h à 18h (19h les dimanches et fêtes)

Courriel : contact@appeva.org

Musée Franco-Australien

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© Musée Franco-Australien

Le musée présente, à travers la collection de l’Association franco-australienne faite principalement de dons, les liens d’amitiés forgés depuis l’action des soldats australiens à Villers-Bretonneux le 25 avril 1918.

En avril 1918, l'avancée allemande sur Amiens, un centre de communication vital pour les alliés pendant la Première Guerre mondiale, est arrêtée par les actions, principalement australiennes, à Villers-Bretonneux.

La ville florissante est en ruine et pour la reconstruire, Australiens et Français s’entraident dans un mouvement de solidarité international qui se traduit notamment par la reconstruction de son école. Dès lors, les liens unissant les Bretonvillois au peuple de l’Australie ne cessent de se développer jusqu’à nos jours.

Situé au 1er étage de l'école Victoria, le musée présente cette histoire inédite de guerre, de mémoire et d’avenir à travers les richesses de la collection de l’association franco-australienne. Le parcours muséographique nous permet de comprendre la construction de cette mémoire franco-australienne, au moyen de quatre séquences (mémoire du lieu, lieu de mémoire – mémoires de guerre – mémoires des hommes – mémoires d’une ville) illustrées par des objets personnels de soldats (uniformes, lettres, photographies) mais aussi par des témoignages émouvants de cette amitié franco-australienne.

A mi-parcours, un espace sous verrière permet aux visiteurs de se souvenir tout en contemplant l’inscription sur le préau de l’école Victoria « Do not forget Australia » (n’oublions jamais l’Australie), symbolisant le souhait du devoir de mémoire et de reconnaissance.

Le musée comprend une boutique souvenir et un espace d’accueil et de détente permettant aux visiteurs de découvrir l’offre touristique aux alentours.

Il est également équipé d’un élévateur pour personnes à mobilité réduite.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

9, rue Victoria - 80800
Villers-Bretonneux
03 22 96 80 79

Tarifs

Individuels = Adultes : 6€ - Enfants de 11 à 18 ans : 3€ - Etudiants : 3€ - Anciens combattants, Militaires, Seniors, CNAS : 4,50€ - Gratuit pour les moins de 11 ans, les membres de l’Association Franco-Australienne de Villers-Bretonneux, les guides nationaux, les journalistes (sur présentation d’un justificatif) / Groupes (Tarifs à partir de 15 personnes) - Adultes : 4,50€ - Enfants de 11 à 18 ans et étudiants : 2,50€ - 1 adulte gratuit pour 30 payants / Visite guidée sur réservation : 6€ / personnes (25 personnes maximum) / Scolaires (Écoles primaires) - Par classe (élèves et accompagnateurs compris) : 50€ (Tarif comprenant l'entrée au musée + une visite guidée (25 personnes maximum) ou un questionnaire pédagogique par élève à répondre en autonomie dans le musée) - Collèges et Lycées : 2,50€ par élève, un accompagnateur gratuit pour 10 élèves, accompagnateur supplémentaire : 4,50€ / Visite guidée sur réservation : 4€ par élève ou accompagnateur

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Ouvert du lundi au vendredi de 9h-12h et 13h30-17h30 - Fermé les samedis et dimanches / Possibilité de visite les jours de fermeture pour les groupes (15 personnes minimum) sur réservation

Fermetures annuelles

Jours fériés, sauf le 11 novembre