La doua

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Source : MINDEF/SGA/DMPA-ONACVG

Création en 1952.

Hôpitaux de la ville (1939-1940) . résistance (1940-1945).

Aménagement de 1953 à 1984.

La Nécropole de la Doua a été inaugurée en 1954. Ce lieu honore la mémoire des combattants français, ressortissants des anciens territoires coloniaux et protectorats et alliés tombés lors des guerres de 1914-1918 et 1939-1945.

La Doua a été également un haut lieu de la Résistance française. Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux détenus de Montluc arrêtés pour faits de Résistance y furent exécutés. Une plaque adossée au "Mur des fusillés" commémore le souvenir du sacrifice de 78 patriotes fusillés par les Allemands sous l'occupation, près de la butte située au centre de la Nécropole. Ce site abrite également les sépultures des militaires des contingents tués en Indochine, Algérie et au Liban.

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Infos pratiques

Adresse

30, avenue Albert-Einstein Villeurbanne 69100
Villeurbanne
Tel : 09 64 18 59 77

Horaires d'ouverture hebdomadaires

de 10H00 à 18H00

En résumé

Accès :
  • Prendre le Boulevard périphérique est de Lyon (boulevard Laurent Bonnevay) Sortir à Villeurbanne - Croix Luizet
  • Tram T1, arrêt IUT Feyssine
Superficie : 86 499 m²
Nombre de corps : Tombes individuelles : 6 040
Ossuaires (2) : 306
Nombre de morts : 6346
1914-18 : 3 209 Français
38 Belges
66 Italiens
55 Russes
2 Roumains
2 Serbes2 Tchécoslovaques
1939-45 : 2 616 Français
39 Britanniques
2 Soviétiques
1 Yougoslave
Autres conflits : Liban : 1 Français

Eléments remarquables

Mur du souvenir. Butte des fusillés.

Le C.H.R.D. de Lyon

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Salle du musée. Source : Le C.H.R.D.

En vingt ans, ce lieu de mémoire incontournable a reçu plus d’un million de visiteurs, se positionnant ainsi parmi les plus importants musées d’histoire de la Seconde Guerre mondiale en France. Il est installé symboliquement dans l'ancienne École de santé militaire occupée par la Gestapo entre 1943 et 1944.

 

- Exposition temporaire « Une étrange défaite ? Mai-juin 1940 » du 23 septembre 2020 au 21 mars 2021 -

Consulter l'offre pédagogique du centre >>>  Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation


Pour célébrer cette date anniversaire, le musée s'est doté d'une  nouvelle exposition permanente après un an de travaux. Un contenu concret a été privilégié, basé sur des éléments matériels et immatériels inédits : objets de collection et témoignages. Le parcours muséographique a été conçu au plus près des murs du bâtiment historique, ancien siège de la Gestapo de Lyon.

Alors que l’approche historique de cette période connaît un nouvel élan grâce à la recherche universitaire et que l’agglomération lyonnaise se dote de nouveaux équipements – la maison du docteur Dugoujon, lieu de l’arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943 et la prison de Montluc – mettant en perspective la notion de répression de la Résistance et de persécution de la population juive, il était nécessaire de réorienter le propos vers une approche plus pragmatique de l’histoire de la Résistance, de sa répression et du contexte social et politique de Lyon entre 1940 et 1945.

Valoriser les collections du musée, rendre compte des avancées de la recherche historique, révéler les spécificités de la ville de Lyon pendant la guerre et évoquer l’histoire du bâtiment sont quelques-uns des objectifs poursuivis par la nouvelle exposition.

Une scénographie renouvelée

Une trentaine de points audiovisuels, attachés aux chronologies ou à un objet, livre la voix des témoins pour offrir un contrepoint sensible à la découverte historique des événements, favorisant une rencontre que la disparition progressive des témoins rend désormais précieuse et irremplaçable.

Les collections

Pour la toute première fois, les collections du musée seront valorisées à travers un parcours de 300 m2 principalement centré sur la découverte des particularités de la Résistance dans le contexte urbain de la ville de Lyon.

Le fonds photographique

La nouvelle exposition met également à l’honneur le travail de trois photographes renommés de l'époque : André Gamet, Charles Bobenrieth et Émile Rougé.

Le service pédagogique

 

Alors que nous entrons désormais dans le "temps de l’Histoire", le CHRD se dote, à travers cette nouvelle exposition permanente, d’un outil de réflexion et d’échange apte à aider nos contemporains à comprendre
le monde complexe qui les entoure.

 

Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation

14 avenue Berthelot - 69007 Lyon

Tél : 04 78 72 23 11

 

www.chrd.lyon.fr

 

Dossier de presse du C.H.R.D :

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Infos pratiques

Adresse

14 avenue Berthelot - 69007
Lyon

Tarifs

Exposition permanente :Tarif normal : 4€ - Tarif réduit : 2€Exposition temporaire :Tarif normal : 5€ - Tarif réduit : 3€Visite couplée :Tarif normal : 6€ - Tarif réduit : 4€Visite commentée et visite singulière :3€ + billet d’entrée Procès BarbieAccès libre

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mercredi au dimanche, de 10h à 18h.Le centre de documentation :En libre accès. Du mercredi au samedi,de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h.

Fermetures annuelles

Les jours fériés (sauf le 8 mai).Entre Noël et le Jour de l'an.

Courriel : 04 78 72 23 11

Musée « Engrangeons la Mémoire »

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L'intérieur d'un appartement en 1914. Source : Photo Marie-line Kirche

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Le musée associatif « Engrangeons la Mémoire » traite de la Grande Guerre à travers le souvenir d’un soldat ayant vécu dans la commune et mort à Verdun. Ce lieu de mémoire évoque la vie locale et permet ainsi de passer de la petite à la grande Histoire. Une cave évoque 39-45 et la libération d’Anse. Un lieu de souvenir,  car ne pas oublier, c’est ne pas reproduire.

A la suite de la découverte de correspondances complètes entre un soldat et sa famille, dans d’anciennes granges familiales, l’association de mémoires locales Ecobeauval a vu le jour. Il est apparu essentiel de faire connaître ces souvenirs qui traduisaient la vie de nombreuses familles de cette période sombre. Plus de trente expositions ont été réalisées dans tout le Beaujolais voire même au-delà pour quelques-unes d’entre elles.  Ainsi en 2010, le musée « Engrangeons la Mémoire » a vu le jour.

Suivez la vie quotidienne d’une famille dont le fils est au front. La première salle vous fera vivre au rythme des visites tant attendues du facteur mais aussi des correspondances, des offensives et des déplacements du jeune soldat. L’inquiétude d’une mère, la lettre émue d’un père, sont autant de témoignages qui vous permettront d’imaginer l’effroi des familles restées à l’arrière.

Vous suivrez cette famille au fil de ses rencontres avec ceux qui restent dans les villages et font vivre le pays, qui à cette époque est majoritairement rural. Quels sont les métiers qui périclitent faute de main d’œuvre masculine et quels sont ceux qui prennent de l’essor ? Vous comprendrez comment la guerre, en mobilisant les hommes, laisse les femmes seules face à de lourdes tâches et dans des situations financières souvent très difficiles. De nombreux outils vous seront présentés (carde, machine à coudre, rouet, charrue…etc.).

La visite se termine par une salle qui vous rappelle la dure réalité des soldats dans les tranchées.

Comment, dans de telles circonstances, garder le moral ? Vous découvrirez des panneaux détaillant les causes de la guerre, son déroulement, les grandes dates et batailles à retenir mais aussi l’artisanat des tranchées grâce à quelques exemples d’objets fabriqués par les poilus au front. Vous découvrirez également divers casques (français, anglais, allemand) et de nombreux obus, baïonnettes et autres objets liés à la guerre.

Le premier livre écrit par Jean Reby-Fayard, « Pierrette, des vignes aux tranchées », vous replongera dans l’histoire de ce soldat et de tant d’autres. Il vous évoquera également la vie locale de cette région beaujolaise des années 1875 aux années 1920.

La cave quant à elle vous fera revivre un autre événement, celui de la libération de la commune d’Anse en septembre 1944. Treize personnes se sont cachées dans cette cave durant les bombardements qui détruisirent tout un quartier de la ville et firent beaucoup de victimes, dont de nombreux enfants. Le président de l’association faisait partie de ces personnes terrées et en garde un souvenir très marqué. Un film d’animation d’environ dix minutes vous sera présenté afin de mieux comprendre le déroulement de ces sombres journées. Le second ouvrage « Ninette, des tranchées à la résistance » écrit par Jean Reby-Fayard, vous narrera cette histoire.

 

 

Sources : ©Musée associatif « Engrangeons la Mémoire »

 

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Infos pratiques

Adresse

32 Rue du 3 septembre 1944, 69480
Anse
04 74 04 96 22

Tarifs

- Plein tarif 3.50 €- Jeunes 3 €- Groupes 3 € à partir de 15 pers.- Gratuité accompagnateurs scolaires

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, sur réservation

Fermetures annuelles

Fêtes de Noël et jour de l’an (environ 2 semaines) – Mi-Juillet à début Août (environ 3 semaines)Office de tourisme de référence - 3 Rue du 3 Septembre 1944 - 69480 Anse - 04 74 60 26 16

Mémorial National de la prison de Montluc

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©Bertrand Pichene - ONACVG

Le Mémorial National de la prison de Montluc rend hommage aux près de 10 000 résistants, Juifs et otages, victimes de l’occupant nazi entre 1943 et 1944. Haut lieu de la mémoire nationale et site emblématique de la Seconde Guerre mondiale à Lyon, cette prison traverse l’histoire du 20ème siècle, entre 1921 et 2009, date de sa fermeture comme maison d’arrêt pour femmes.



Construite en 1921, la prison de Montluc n'est réellement utilisée qu'à partir du début de la Seconde Guerre mondiale. Prison militaire du régime de Vichy à partir de 1940, elle est ensuite réquisitionnée par l’occupant nazi de janvier 1943 à août 1944, à la suite de l’invasion de la zone sud de la France par l’armée allemande. Prison militaire de la Wehrmacht, Montluc passe rapidement sous le contrôle de la Gestapo de Lyon et de son chef, Klaus Barbie.

Lieu d’internement de près de 10 000 hommes, femmes et enfants durant l’occupation allemande, et notamment des enfants d’Izieu, de Jean Moulin et de Marc Bloch, la prison de Montluc est un lieu emblématique des politiques de répression et de persécutions allemandes et françaises dans la région de Lyon, et l’une des principales portes d'entrée vers la déportation et les exécutions.

Devenue prison civile à partir de 1947, elle continue alors de fonctionner avec le tribunal militaire de Lyon et accueille ses différents condamnés, notamment pendant la guerre d'indépendance algérienne.

En février 1983, à la demande du garde des Sceaux Robert Badinter, Klaus Barbie est symboliquement emprisonné à la prison de Montluc durant quelques jours, sur le lieu de ses crimes. Son procès, en 1987, le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité pour crime contre l’humanité.

La prison de Montluc ferme ses portes en tant que maison d'arrêt pour femmes en 2009 et devient, en 2014, un haut lieu de la mémoire nationale ouvert au public. Ce site historique rend hommage aux milliers de résistants, Juifs, et otages, qui y furent internés.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

4 rue Jeanne Hachette 69003
Lyon
04 78 53 60 41

Tarifs

Entrée gratuite

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Le site étant actuellement en travaux, les horaires peuvent évoluer (consulter notre site internet)

Fermetures annuelles

Le Mémorial est fermé les jours fériés, ainsi que du 25 décembre au 1er janvier inclus

Mémorial Jean Moulin

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© Ville de Caluire-et-Cuire

Qualifiée de « Capitale de la Résistance », Lyon et sa région furent le théâtre d’évènements majeurs de la Résistance et de la répression nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi les nombreux sites commémoratifs, le Mémorial Jean Moulin est, avec la prison de Montluc et le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, l’un des 3 hauts lieux de mémoire consacrés à cette période.

C’est à Caluire et Cuire, le 21 juin 1943, que Jean Moulin, représentant personnel du Général de Gaulle, chef des Mouvements Unis de la Résistance et président du Conseil National de la Résistance, fait ses derniers pas d’homme libre. En début d’après-midi, il sera arrêté par Klaus Barbie et la Gestapo avec 7 résistants responsables de l’Armée Secrète. Les suites de cette arrestation furent tragiques : Jean Moulin fut torturé et mourut lors de son transfert vers l’Allemagne.

La maison du Docteur Dugoujon, devenue Mémorial Jean Moulin en 2010, est inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques et labellisée « Maison des Illustres ». Réhabilitée dans le respect de son aspect originel, elle constitue l’une des traces les plus importantes et bien conservées de la Résistance française dans la région de Lyon. Trois salles mémorielles permettent d’imaginer le cadre de l’arrestation du 21 juin 1943. La salle multimédia est un espace non mémoriel aménagé en sous-sol dans l'ancienne cave du docteur. Elle permet au visiteur d'approfondir ses connaissances et ses réflexions sur la période à travers des outils numériques et une scénographie repensée autour de la citoyenneté et des valeurs de la République.

 


 

 

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Infos pratiques

Adresse

Place Jean Gouailhardou 69300
Caluire-et-Cuire
04 78 98 85 26

Tarifs

Gratuit

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Pour les individuels : les mercredis et samedis (les mardis, mercredis, jeudis et samedis pendant les vacances scolaires de la zone A) - Départ des visites guidées à 11h, 13h30 et 15h / Pour les groupes (adultes ; scolaires ; jeune public) : les mardis : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h, les mercredis : de 9h à 12h30, les jeudis : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h Le Mémorial est ouvert les 11 novembre, 8 mai et 14 juillet

Fermetures annuelles

Entre le 1er et le 15 août inclus et entre Noël et le jour de l’An

Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon

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Vue extérieure. Source : site defense-lyon.fr

Cet hôtel a été construit entre 1858 et 1861 par l'architecte Jean Marie Anselme de Lablatinière, pour le baron Jonas Vitta...

Installation du Gouvernement militaire à Lyon

En passant par Lyon au retour de sa campagne d'Egypte, Napoléon Bonaparte prend conscience de l'intérêt économique et stratégique que représente cette ville au confluent du Rhône et de la Saône et décide d'y installer une haute autorité militaire.

Le 6 nivôse de l'An XI (15 mai 1804), le Conseil municipal passe une convention avec l'Etat impérial aux termes de laquelle ce dernier cède gratuitement à la ville le Claustral des Dames de la Déserte, en échange de quoi la ville s'engage à loger à perpétuité la plus haute autorité militaire de la place. Peu confortable et surtout peu fonctionnel, le Claustral sera occupé par l'autorité militaire jusqu'en 1812.

Entre 1812 et 19l3, le commandant de région devenu gouverneur en 1875, fut logé successivement à l'Hôtel Varignan (Place Bellecour), à l'Hôtel-de la Valette (également appelé Hôtel de Malthe et situé à l'angle de la rue du Plat et du quai Tilsitt), puis à l'Hôtel Varissan (également appelé Hôtel de Boissac et situé à l'angle des rues Sala et de Boissac).

Fin 1913, jugeant l'Hôtel Varissan peu approprié aux charges de réception du gouverneur, Edouard Herriot, maire de Lyon, propose à son conseil un projet d'achat de l'Hôtel Vitta sur les bases suivantes : échange de l'Hôtel Varissan, estimé à 600 000 francs, contre l'Hôtel Vitta, estime à 800 000 francs, la ville payant une soulte de 200 000 francs au baron Vitta. Le baron Joseph Vitta, qui vivait déjà depuis plus de 10 ans entre Paris et Nice, souhaitait en effet vendre son hôtel. La ville ayant réduit de 100 000 francs l'estimation de l'Hôtel, la baron accepta la transaction mais retira tout le mobilier.

Début 1914, le général Pouradier-Duteil prenait possession des lieux et depuis cette date l'Hôtel Vitta sert de résidence au gouverneur militaire de Lyon.

Construction de l'Hôtel du Gouverneur

En 1857, le baron Jonas Vitta, banquier et marchand de soie piémontais, se porta acquéreur d'un terrain de 1 600 m2 correspondant aujourd'hui au 38 et 38 bis avenue Foch et au 29 rue Malesherbes. L'architecte lyonnais Jean Marie Anselme de Lablatinière construisit l'hôtel entre 1858 et 1861 dans le style du Second Empire (style bourgeois marqué par l'influence du baron Haussmann), tout en sacrifiant aux goûts florentins du baron, comme en témoignent la voûte d'entrée avec ses caissons Renaissance, ainsi que les deux fontaines ornées de coquilles situées au fond de la cour ou les galeries à arcades qui relient le bâtiment principal aux communs.

La description extérieure des lieux Le bâtiment principal

II est composé d'une vaste maison de 530 mètres carrés en façade sur l'avenue Foch, élevée de trois étages sur rez-de-chaussée. Les façades de l'avenue et sur cour sont en pierre de Villebois dans la hauteur du rez-de-chaussée et en pierre de Cruaz pour les étages. La couverture est en ardoise. Le côté cour est très élégant avec deux ailes en saillie largement percées de belles fenêtres. Les façades du bâtiment central méritent une attention toute particulière. Les murs du rez-de-chaussée, côté rue et côté cour, présentent un bossage et sont percés de hautes fenêtres en demi-cintre, à chambranle souligné, et avec une base ornée de tables et de motifs ronds. Chaque fenêtre est surmontée d'une clé en forme de console qui semble soutenir la corniche et isole nettement le 1er étage. Les hautes fenêtres du 1er étage sur la façade de l'avenue Foch présentent chacune un appui à balustres et des chambranles finement ornés de reliefs décoratifs avec, en clefs, une tête sculptée d'homme ou de femme surmontée soit d'une palmette soit d'un fleuron. Sur la façade donnant sur la cour, les fenêtres sont séparées par des pilastres saillants du nu du mur auxquels ils sont adossés. Les fûts, sobres, sont surmontés de chapiteaux de style corinthien. Au second étage, les fenêtres décorées sont séparées par des guirlandes de fruits.

Les communs

Au fond de la cour se trouvent les communs disposés en demi-cercle. Le rez-de-chaussée, en pierre de Villebois, est percé dans sa partie centrale d'un portail et d'un porche qui fait face à celui du bâtiment principal. Il ouvre sur la rue Malesherbes. Sur les ailes de ce demi-cercle, six hautes et larges portes en plein cintre rythment la construction. Ces communs abritaient de belles écuries dont les mangeoires sont en partie préservées. L'unique étage est en briques et pierres de taille. Les toits à la Mansart comptent dix œils de bœuf, un onzième abritant une horloge sur la partie centrale du pavillon.

La description intérieure du bâtiment principal

Le rez-de-chaussée

L'aile sud (à gauche en entrant par le porche), organisée pour le personnel et les services de la maison Vitta, est dotée d'un entresol ayant un accès direct à la chambre Vitta. Cette aile est desservie par un large escalier de pierre. L'aile nord s'ouvre par un vestibule dont le sol est pavé de mosaïques. A gauche, le salon du baron Vitta et de son épouse est désormais le bureau du gouverneur militaire de Lyon. A droite, trois pièces en enfilade donnant sur l'avenue Foch sont occupées par les bureaux du cabinet du gouverneur. L'escalier d'honneur conduit dans un premier temps à un palier où on peut admirer d'une part la verrière, et d'autre part de grands miroirs qui laissent entrevoir la grande galerie du 1er étage sans perdre de vue le vestibule d'entrée.

L'étage

La galerie des portraits témoigne de l'intérêt que le baron Jonas Vitta portait aux arts. Grand amateur de peintures et collectionneur, il voulut faire de cette pièce, éclairée par de hautes fenêtres donnant sur la cour, sa galerie des tableaux. Au temps des Vitta, les murs de cette galerie accueillaient des œuvres de nombreux artistes amis de la famille : Delacroix, Géricault, Chéret (dont l'actuel musée à Nice est l'ancienne maison de campagne des Vitta)... Les meubles de marqueterie Boulle sont mis en dépôt par le Musée des Beaux-Arts de Lyon. Le fumoir, situé à droite de l'escalier, dans l'aile nord de l'Hôtel, est garni sur ses murs de cuir de Cordoue repoussé. Cette décoration rappelle les origines marranes (juif de la péninsule ibérique converti de force au catholicisme) du baron. Éclairée par quatre hautes fenêtres, cette pièce possède une très belle cheminée en bois, joliment sculptée, avec son horloge encastrée. Dans l'aile sud de l'Hôtel, faisant pendant au fumoir, se trouve la magnifique chambre Vitta, de style empire, appelée également " chambre du Ministre ". La salle à manger, située à gauche de l'escalier, était autrefois la salle la plus richement ornée de l'Hôtel car murs et chaises étaient entièrement recouverts de tapisseries d'Aubusson. Malheureusement, cette décoration a aujourd'hui disparu, seul reste un pare-feu tendu de la toile d'origine. De style Napoléon III, richement décoré à la feuille d'or et éclairé par un somptueux lustre de bronze et de cristal, le grand salon est la pièce dont la décoration d'origine a été la mieux préservée en dépit de la disparition des fresques qui ornaient autrefois le plafond. La grande cheminée est parée de deux luminaires en onyx d'Algérie coiffés d'un bouquet à dix torches en bronze richement travaillé. Boudoir contigu au grand salon, le petit salon servait autrefois d'antichambre, mais fut aussi utilisé comme salon de musique.

Le Gouverneur Militaire de Lyon aujourd'hui

Aboli en 1791 par l'Assemblée Constituante puis rétabli sous la Restauration, le titre de Gouverneur Militaire est aujourd'hui principalement honorifique et protocolaire. Héritage du passé et plus particulièrement du décret du 4 octobre 1891 qui stipulait que l'officier à qui incombait la défense d'une place de guerre ("ville fortifiée pourvue d'une simple enceinte ou d'une enceinte à forts détachés" ce qui était le cas de Lyon) portait le titre de gouverneur, l'officier général de haut rang qui habite cet Hôtel est Commandant d'armes de la garnison de Lyon. A ce titre il est l'autorité militaire compétente pour les relations de service courant entre les armées et les autorités civiles locales ainsi que pour tout ce qui touche au respect de la discipline générale dans les armées à l'extérieur des enceintes militaires ainsi qu'à la participation militaire aux cérémonies publiques. Le Gouverneur Militaire de Lyon est aussi et avant tout Commandant de la région terre sud-est et officier général de la zone de défense sud-est. Il exerce son autorité dans plusieurs domaines sur 76 formations ou organismes répartis sur 5 régions économiques, 25 départements et représentant une population de 38 000 hommes et femmes, militaires et civils de la Défense. Officier général de la zone de défense sud-est, il est le conseiller militaire du préfet de région, préfet de zone. Il exerce cette responsabilité dans un double cadre : celui de la participation des armées aux missions de défense civile et celui de la préparation, et éventuellement de la mise en œuvre, des mesures de défense opérationnelle.

 

Hôtel du Gouverneur militaire de Lyon

38, avenue Foch - 69006 Lyon 

 

Musée d'histoire militaire de Lyon et de la région Rhône-Alpes

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Infos pratiques

Adresse

38 avenue Foch 69006
Lyon

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Se renseigner pour l'accessibilité au site

Fort de Bron

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Entrée principale du fort de Bron. Source : ©PHILDIC

Ce fort était chargé d'interdire à un ennemi éventuel débouchant des hauteurs de Chassieu ou de St-Priest, d'avancer vers Lyon.

Il était chargé, grâce à l'armement qu'il comportait (pièces de 155mm, ou 120 mm - mortiers de 220mm) d'interdire à un ennemi éventuel débouchant des hauteurs de Chassieu ou de St-Priest, de s'avancer vers Lyon, ou d'installer ses propres canons qui auraient pu, alors, bombarder la ville. De forme trapézoïdale, bien caractéristique de la fortification polygonale, il est protégé sur tout son périmètre par un fossé sec qui interdit tout investissement du massif central par un assaut d'infanterie. Ses locaux sont recouverts d'une masse de terre afin d'encaisser les effets des projectiles (couche d'éclatement).

En cas de guerre, sa garnison était portée à 841 hommes artilleurs et fantassins. Plus de 1500 m² de magasins divers abritaient les approvisionnements en munitions, vivres, combustibles, matériels, etc.

Historique

Assez rapidement les progrès de l'artillerie rendirent ce type de fortification obsolète, et inadapté. Néanmoins le rôle de dissuasion qui est celui de toute forteresse ne fut jamais totalement effacé.

Il reste partiellement armé jusqu'en 1914. Après 1920, il n'assure plus qu'un rôle logistique au profit de la base aérienne proche. Il sera occupé par les troupes allemandes en 1942, et finira par être cédé à la COURLY (communauté urbaine de Lyon) en 1975, pour servir de support à de gigantesques réservoirs d'eau. La ville de Bron l'utilise pour entreposer du matériel municipal et possède un bail emphytéotique (bail de longue durée moyennant paiement d'une redevance modique) accordé par la COURLY.

L'Association du fort de Bron, créée en 1982, réunit les personnes et les associations désireuses de contribuer à l'aménagement, la mise en valeur, et l'animation de ce lieu. Son conseil d'administration, où siègent en permanence deux élus de la commune de Bron, définit les tâches à entreprendre et participe aux travaux de recherche menés par la municipalité sur les projets d'avenir. Un parcours sportif et un circuit de promenade ont été réalisés. Un programme pluriannuel permet la restauration et la conservation du Fort : accès à la majeure partie des fossés, mise à disposition de certaines salles du Fort, ouverture temporaire et partielle de l'intérieur pour les manifestations culturelles, associatives, théâtrales.

L'association s'attache particulièrement à la mise en valeur du patrimoine historique que constitue ce témoin d'une architecture militaire de la fin du XIXème siècle. Elle organise tous les premiers dimanches de chaque mois en période d'hiver de 13h30 à 16h30 et en période d'été de 14h à 17h, des visites gratuites et commentées du Fort et de son musée. Elle organise aussi des visites ponctuelles pour les associations et les scolaires (la demande doit être faite à la mairie au service d'action culturel).

Elle participe aux journées du Patrimoine et organise une exposition artisanale le premier samedi et dimanche d'octobre. Le Fort de Bron fait partie du système de défense fortifié, mis en place aux alentours de Lyon, après le conflit de 1870, à l'instigation du général Séré de Rivières, responsable des fortifications au niveau national. Une salle du Fort porte son nom. Un musée est en train de prendre place avec l'apport de nouveaux documents et de photos d'époque ainsi qu'un visuel montrant les différentes parties du fort.

 

Fort de Bron

Avenue Maréchal de Tassigny 69500 Bron

 

Association du fort de Bron

Bt 74 Maison des sociétés square Grimma 69500 Bron

Tél. : 06 60 65 25 23

E-mail : chaandre@numericable.fr

 

Fort de Bron

 

Quizz : Forts et citadelles

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Infos pratiques

Adresse

Avenue Maréchal de Tassigny 69500
Bron
Tél. : 06 60 65 25 23

Horaires d'ouverture hebdomadaires

tous les premiers dimanches de chaque mois en période d'hiver de 13h30 à 16h30 et en période d'été de 14h à 17h, en après midi.

Le Tata sénégalais de Chasselay

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Le Tata sénégalais de Chasselay, nécropole militaire, situé à Chasselay dans le Rhône. © Taguelmoust

En juin 1940, l'armée allemande avance vers la ville de Lyon.

En Afrique occidentale, «Tata» signifie «enceinte de terre sacrée» où sont enterrés les guerriers morts au combat.

À Chasselay, dans le Rhône, cette appellation prend tout son sens lorsque l'on découvre dans les annales locales le récit du drame historique qui s'y est noué durant la Seconde Guerre mondiale.

Les combats

Les 19 et 20 juin 1940, ignorant que Lyon venait d'être déclarée «ville ouverte», le 25e régiment de tirailleurs sénégalais affronte l'armée allemande à Chasselay et dans ses environs.

Malgré leur courage, ils doivent finalement rendre les armes. Les combats s'achèvent par le massacre des prisonniers d'origine africaine par la division SS Totenkopft (Tête de mort).

Le «Tata»

De forme rectangulaire, entouré de hauts murs surmontés à chaque angle et au-dessus de l'entrée d'une pyramide empennée de pieux, le "Tata" se caractérise par une architecture d'inspiration soudanaise.

Sur le portail en chêne massif sont sculptés huit masques stylisés, différents, sur lesquels on reconnaît des images fétiches veillant sur le repos des défunts. Les murs d'enceinte et les pierres tombales sont ocre rouge.

Dans le cimetière, reposent les corps de 196 tirailleurs de diverses nationalités d'Afrique occidentale. En effet, ils étaient originaires du Sénégal mais aussi de Haut-Volta, du Dahomey, du Soudan, du Tchad ...

Naissance de la nécropole

La réalisation de cet ouvrage unique en France est due à Jean Marchiani. Ancien combattant de la guerre de 1914/1918, il est en 1940 Secrétaire général de l'Office départemental des mutilés de guerre, anciens combattants et victimes de guerre.

Dès qu'il a connaissance des événements des 19 et 20 juin, il prend la décision de faire rassembler les corps des soldats d'origine africaine inhumés dans des cimetières communaux pour certains, mais bien souvent dans de simples fosses en pleine campagne.

Après un recensement dans toutes les communes concernées, Jean Marchiani achète un terrain à Chasselay, à proximité du lieu-dit « Vide-Sac » où ont été fusillés par l'ennemi 50 prisonniers Sénégalais, et réunit des fonds. Il est soutenu par le général Doyen, ancien commandant de l'armée des Alpes, et par le député du Sénégal Calendou Diouf.

L'inauguration a lieu le 8 novembre 1942, trois jours avant l'invasion de la zone libre par les Allemands.

Ce lieu de mémoire et de recueillement est classé nécropole nationale depuis 1966. Propriété du ministère de la défense, il est géré par la direction interdépartementale des anciens combattants de la région Rhône-Alpes.

 

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Infos pratiques

Adresse

D100 69380
Chasselay

Horaires d'ouverture hebdomadaires

Nécropole accessible toute l’année, visites guidées uniquement du lundi au vendredi sur RDV